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Ligne maritime Cherbourg-New York

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Affiche promotionnelle de la Cunard Line.

Ligne maritime Cherbourg-New York

La distance séparant les deux villes est d'environ 5 600 km.

La première liaison entre Cherbourg et New York (États-Unis) par un navire à passagers a lieu à l'été 1847 [1]. Elle est l'œuvre du bateau à aubes L'Union. Cherbourg est choisi parce que le port du Havre (Seine-Maritime) est encore en travaux.

En 1869, la Royal Mail Line and Steam Packet et la Hamburg American Line testent la rade de Cherbourg.

En 1895, la Hamburg American Line choisit Cherbourg pour port d'escale français de sa ligne Brême-New York, à l'aller comme au retour.

Étiquette de bagage de la Norddeutscher Lloyd.

En 1907, la White Star Line fait de Cherbourg son port d'escale. Au début, la compagnie exploite la ligne Southampton-Cherbourg-New York avec trois navires : l' Homeric (6 000 t), l'Olympic (46 000 t) et le Majestic (56 000 t, 302 m de long) [2]. Chaque paquebot fait le voyage aller et retour en trois semaines.

Le 10 avril 1912, le Titanic fait escale à Cherbourg. Le transbordeur Nomadic lui amène en rade 274 passagers. Arrivé vers 19 h, le paquebot de la White Star Line lève l'ancre à 20 h pour Queenstown en Irlande (aujourd'hui Cobh), puis New York. Il sombrera quatre jours plus tard au large de Terre-Neuve [3].

En 1913, la White Star Line effectue 43 escales sur la ligne Southampton-New York, la Norddeutscher Lloyd 68 sur la ligne Bremerhaven-New York, et l'American Line 39 sur la ligne Southampton-New York [4].

Après la guerre, deux nouvelles compagnies passent régulièrement par la gare maritime, la Cunard Line, à partir de 1919, et la Red Star Line [5].

En 1921, la Royal Mail Steam Packet crée une ligne entre Hambourg (Allemagne) et New York (États-Unis), qui passe par Southampton et Cherbourg. La ligne est arrêtée en 1927, au moment où la compagnie fusionne avec la White Star Line.

Après la Seconde Guerre mondiale, la Cunard Line choisit Cherbourg à plusieurs reprises comme port d'escale français de sa ligne Southampton-New York. Les paquebots transatlantiques Queen Mary, Queen Elizabeth, Queen Elizabeth 2 deviennent des habitués du port de commerce.

Par la suite, la ligne régulière avec New York est arrêtée. Mais Cherbourg continue d'être reliée épisodiquement à New York avec les escales de paquebots de croisière.

Escales atypiques

Le 23 octobre 1925, venant de Southampton (Angleterre) le paquebot Mauretania fait escale, emmenant dans ses cales une cargaison d'or estimée à 3 millions de livres sterling.

Fin février 1932, le paquebot Berengaria, venant de New York, débarque 426 barils remplis de lingots d'or d'une valeur de 600 millions de francs : 6 barils tombent dans le port [6].

Le 3 mai 1936, le paquebot allemand Bremen charge pour New York 7,585 tonnes d'or représentant 120 millions de francs destinées à trois banques américaines [7].

Le 15 décembre 1949, les douanes saisissent un stock non déclaré de 9 014 paires de bas en nylon débarqué du Queen Elizabeth en provenance de New York [8].

Notes et références

  1. Le 22 juin, selon le site de la ville de Cherbourg ; le 21 juillet, selon Cherbourg économique, Impr. Jacqueline, Cherbourg, juillet, 1960, p. 69.
  2. Renée Hainneville, « Cherbourg, port transatlantique », Annales de géographie, vol. 32, n° 178, 1923. [1].
  3. Gérard Destrais, Le Titanic à Cherbourg le 10 avril 1912, Éd. Isoète, 1998.
  4. A. Pawlowski, Le Port de Cherbourg, impr. A. Périgault, 1917.
  5. Alexis Salatko, Notre-Dame des Queens, éd. Isoète, 1995.
  6. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
  7. « 120 millions pour l'Amérique », Cherbourg-Éclair, 4 mai 1936.
  8. Paul Ingouf, Fraudes et trafics en Cotentin, Impr. La Dépêche, Cherbourg, 1970, p. 96.