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La Chapelle-Urée

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La Chapelle-Urée est une commune du département de la Manche.

Commune de La Chapelle-Urée Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
48° 40' 12.00" N, 1° 8' 32.72" W (OSM)
Arrondissement Avranches
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Canton Isigny-le-Buat
Ancien canton Brécey
Intercommunalité CA Mont-Saint-Michel-Normandie
Gentilé Chapelain(ne)s
Population 170 hab. (2021)
Superficie 4,6 km²
Densité 37 hab./km2
Altitude 140 m (mini) - 237 m (maxi)
Code postal 50370
N° INSEE 50124
Maire Guy Boutin
Communes limitrophes de La Chapelle-Urée
Le Grand-Celland Le Grand-Celland, Reffuveille Reffuveille
Isigny-le-Buat La Chapelle-Urée Reffuveille
Isigny-le-Buat Isigny-le-Buat Reffuveille,
Isigny-le-Buat


Infrastructure et occupation des sols en 2018.

Toponymie

Attestations anciennes

  • Capella uslata 1180 [1], 1203 [2].
  • Capella usta 1235 [3], 1369/1370, 1371/1372 [4].
  • ecclesia de Capella usta 1412 [5], ~1480 [6].
  • Chapelle Uree 1522 [7].
  • Capella usta 1596/1598 [8].
  • la Chappelle 1612/1636 [9].
  • la Chapelle 1677 [10], 1698 [11].
  • Chap. orée 1711 [12].
  • la Chapelle 1713 [13].
  • Chap.le Vrée 1716 [14].
  • Chapelle Orée 1719 [15].
  • Chapelle Urée 1720 [16].
  • la Chapelle Ullee 1728 [17].
  • Chap. Vrée 1758 [18].
  • Chapelle-urée 1753/1785 [19].
  • la Chapelle Urée 1793 [20].
  • la Chapelle-Urée 1801 [21].
  • Chapelle-Urée 1804 [22].
  • la Chapelle-Vrée 1828 [23].
  • la Chapelle-Urée 1829 [24], 1854 [25].
  • la Chapelle Urée 1889 [26].
  • la Chapelle-Urée 1903 [27], 1962 [28].
  • la-Chapelle-Urée 1972 [29].
  • la Chapelle Urée 1978, 1993 [30].
  • Commune de la Chapelle-Urée 2007 [31].

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français chapele uslee, « chapelle brûlée ». On ignore les circonstances de cet événement [32], tout comme l'identité du constructeur ou du commanditaire de la chapelle.

L'ancien français uslé est le participe passé du verbe usler « brûler », issu du latin ustulare, de même sens [33]. Ce dernier mot est un dérivé verbal en -ulare d’ustus, participe passé du verbe urere, toujours de même sens. Il représente un plus ancien °ūs-e-se, dérivé de la racine indo-européenne °eus- « brûler » (on retrouve cette racine dans le mot combustion).

La forme uslee puis u(s)l(l)ée est devenue urée à une date indéterminée (avant le début du 16e siècle). Cette altération est mal expliquée, mais on doit sans doute la rapprocher du phénomène de rhotacisme responsable en Normandie de l'évolution Basile > Basire, Cécile > Cécire, Gille(s) > Gire(s), Mabille > Mabire, etc., soit [l] > [r] en contexte palatal. Ernest Nègre [34] attribue l'altération à « l'attraction savante du latin urere », ce qui n'est pas évident.

Géographie

Histoire

En 1698, la Chapelle-Urée comptait 74 familles et 400 personnes. À cette époque, le seigneur du lieu était Julien de La Broise [11].

Le grand-fief de Chasseguey, comprenant deux terres nommées chacune la Grande-Epelengère; deux autres appelées la Haute et la Petite-Epelengère, ainsi que le Haut-Bois, le Bas-Bois, les Granges et la Masure, est fieffié en 1726 par Philippe de la Bazoge à Jacques-René Adam, seigneur de Bois-Adam et garde du corps du roi. Ce dernier a épousé à Reffuveille Anne de Launay de la Pasturelière, issue d'une famille non anoblie mais propriétaire depuis 1597 du fief et terre de la Pasturelière.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[35]. En 2021, la commune comptait 170 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
320314132353408418422414405405
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
374411384381363357345355343335
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
311294314288272282249243218208
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
181169122129130128126128131133
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 -
136140146152158162165169170-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [36] et INSEE [37]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité Observations
.......-....... Pierre La Cousinière
.......-1798 Jacques Couëtil
1798-1798 Pierre La Cousinière
1798-1799 François Hue
1799-1800 Jacques Couëtil
1800-1802 Jacques Poisnel
1802-1808 Jacques Couëtil
1808-1810 Jean François Gesbert
1810-1818 Jean Michel Macé
1818-1823 Julien Barbé
1824-1830 Jean Baptiste de Tyson ou Tesson
1830-1838 Jean Michel Macé décédé en exercice le 29 janvier 1838
1838-1852 Pierre François Macé
1853-1853 Alfred de Tyson ou Tesson
1854-1860 Gilles Bréhier
1860-1886 Isidore Turquetil décédé en exercice le 17 septembre 1886
1886-1919 François Desfoux
1919-1936 Théophile Chapel
1936-1937 Auguste Lefort
1937-1944 Louis Poulain
1944-1945 Auguste Rivière
1945-1953 Jacques Richer de Forges
1953-1989 Auguste Boutin SE agriculteur
1989-2008 Gustave Loqué SE agriculteur
2008-actuel Guy Boutin SE agriculteur
Source  : liste établie par Jean Pouëssel et Michel Erard pour 601 communes et lieux de vie de la Manche. [38]
.


Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - -
La mairie (2013).
La mairie (2013).

Adresse : L'Embranchement
50370 La Chapelle-Urée

Tél./Fax : 02 33 48 97 10
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (28 juillet 2012)

Mardi 9 h 30 - 12 h -
Mercredi - -
Jeudi - -
Vendredi 10 h - 12 h -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Culture

Événements

  • Foire aux puces, créée en 1983, sur les Champs du Boulvert.

Bibliographie

  • «La Chapelle-Urée» , Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, éd. Tostain, Avranches, 1892, tome 11, p. 407-414 (lire sur Gallica.bnf.fr)

Notes et références

  1. Thomas Stapelton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, p. 9.; Léchaudé D’Anisy, Grands Rôles des Échiquiers de Normandie, première partie, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XV, 2e série, 5e volume, Paris, 1845, p. 3b.
  2. Léchaudé D’Anisy et Antoine Charma, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, pars secunda, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI, 2e série, 6e volume, Paris, 1852, p. 95b.
  3. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66a, § 412.
  4. Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 143D et 150D.
  5. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 159E.
  6. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 164D.
  7. Registre de l'Impôt royal de 1522, cité dans Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, éd. E. Tostain, Avranches, vol I, 1845, p. 259.
  8. Synodus hiemalis de 1596 à 1598, cité dans Édouard Le Héricher, op. cit., p. 259.
  9. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  10. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  11. 11,0 et 11,1 Mémoire sur la généralité de Caen, 1696, cité dans Édouard Le Héricher, op. cit., p. 258.
  12. Alexis-Hubert Jaillot, La Généralité de Tours divisée en ses seize elections, aux Deux globes, Paris, 1711 [BNF, Collection d'Anville, cote 00729 B].
  13. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  14. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  15. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  16. G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
  17. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 99.
  18. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  19. Carte de Cassini.
  20. Site Cassini.
  21. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  22. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 630b.
  23. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 420.
  24. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement d'Avranches, p. 120.
  25. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  26. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  27. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  28. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  29. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  30. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  31. Carte IGN au 1 : 25 000.
  32. Édouard Le Héricher (op. cit., p. 257) rapporte une tradition (légendaire ?) selon laquelle la chapelle en question était située « au milieu d'une forêt que dévora un incendie. Elle fut miraculeusement préservée de l'embrasement. Elle s'appela dès-lors la Chapelle-de-la-Forêt-Urée, et par suite du besoin impérieux d'abréger, la Chapelle-Urée. » Nul besoin de dire qu'aucun texte ne vient confirmer ce qui ressemble fort à une explication a posteriori.
  33. Notre verbe brûler est issu quant à lui de l'ancien français brusler < gallo-roman °BRUSTULARE, qui résulte du croisement du latin ustulare avec un autre mot. On propose traditionnellement l’ancien français bruir « brûler; griller, rôtir » < francique °brōjan « brûler » (ou plutôt une influence directe de ce dernier terme), ce qui est possible. Mais on a aussi envisagé l’hypothèse d’un croisement avec le latin populaire °bruscia > ancien français broce « broussailles », d’où un sens primitif assez convaincant de « brûler les broussailles, défricher par le feu »; cf. Pierre Guiraud, Dictionnaire des étymologies obscures, Payot, Paris, 1982, p. 164.
  34. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. III, 1991, p. 1506, § 27239.
  35. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  36. Population avant le recensement de 1962
  37. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  38. « 601 communes et lieux de vie de la Manche », René Gautier et 54 correspondants, éd. Eurocibles, 2014, p. 279