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==Biographie ==
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Descendant d'une vieille famille noble picarde, fils de Louis-Marie d'Estourmel ([[1744]]-[[1823]]), lieutenant général, député de la Somme aux États généraux puis aux assemblées suivantes, Joseph d'Estourmel est entre au Conseil d'État comme auditeur en [[1810]]<ref name=langon>Étienne Léon Lamothe-Langon, ''Biographie des préfets, depuis l'organisation des préfectures, 3 mars 1800, jusqu'à ce jour'', Ed. Chez les Marchands de Nouveautés, 1826</ref>.
Descendant d'une vieille famille noble picarde, fils de Louis-Marie d'Estourmel ([[1744]]-[[1823]]), lieutenant général, député de la Somme aux États généraux puis aux assemblées suivantes, Joseph d'Estourmel entre au Conseil d'État comme auditeur en [[1810]]<ref name=langon>Étienne Léon Lamothe-Langon, ''Biographie des préfets, depuis l'organisation des préfectures, 3 mars 1800, jusqu'à ce jour'', Ed. Chez les Marchands de Nouveautés, 1826.</ref>.


Le 14 janvier [[1811]], il est nommé sous-préfet de Château-Gontier. Confirmé par le roi à la Restauration, il démissionne lors des Cent jours, le 20 mars 1815. Le 12 juillet suivant, il obtient la préfecture de l'Aveyron (Rodez), poste auquel il doit gérer l'affaire Fualdès, meurtre de l'ancien procureur impérial dans la nuit du 19 au 20 mars [[1817]] par des royalistes<ref name=langon/>.  
Le 14 janvier [[1811]], il est nommé sous-préfet de Château-Gontier. Confirmé par le roi à la Restauration, il démissionne lors des Cent jours, le 20 mars [[1815]]. Le 12 juillet suivant, il obtient la préfecture de l'Aveyron (Rodez), poste auquel il doit gérer l'affaire Fualdès, meurtre de l'ancien procureur impérial dans la nuit du 19 au 20 mars [[1817]] par des royalistes<ref name=langon/>.  


Il devient successivement préfet de la Sarthe le 8 juillet [[1818]], d'Eure-et-Loir le 19 juillet [[1819]], et de Vosges le 27 juin [[1823]], on le transféra à la préfecture des Vosges (Épinal)<ref name=langon/>.
Il devient successivement préfet de la Sarthe le 8 juillet [[1818]], d'Eure-et-Loir le 19 juillet [[1819]], et de Vosges le 27 juin [[1823]], on le transféra à la préfecture des Vosges (Épinal)<ref name=langon/>.
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Il est nommé [[Liste des préfets de la Manche|préfet de la Manche]] le 7 avril [[1824]] et s'installe à [[Saint-Lô]] le 13 avril. Il démissionne en août [[1830]] après avoir reçu [[Embarquement de Charles X à Cherbourg|Charles X]] sur la route de l'exil <ref>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', n° 113-114-115, 1987.</ref>.  
Il est nommé [[Liste des préfets de la Manche|préfet de la Manche]] le 7 avril [[1824]] et s'installe à [[Saint-Lô]] le 13 avril. Il démissionne en août [[1830]] après avoir reçu [[Embarquement de Charles X à Cherbourg|Charles X]] sur la route de l'exil <ref>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', n° 113-114-115, 1987.</ref>.  


Il est ensuite connu comme voyageur et écrivain sous la monarchie de Juillet <ref>Claude-Isabelle Brelot, ''op. cit.'', ''loc. cit.''</ref>. Ses voyages en Palestine, vers 1832, lui inspireront un célèbre ''Journal d'un voyage en Orient'' (1844), ainsi qu'une abondante production de dessins, lavis et aquarelles.
Il est ensuite connu comme voyageur et écrivain sous la monarchie de Juillet <ref>Claude-Isabelle Brelot, ''op. cit.'', ''loc. cit.''</ref>. Ses voyages en Palestine, vers [[1832]], lui inspireront un célèbre ''Journal d'un voyage en Orient'' (1844), ainsi qu'une abondante production de dessins, lavis et aquarelles.


==Œuvres==
==Œuvres==

Version du 14 mai 2011 à 14:16

Paysage de Palestine,
aquarelle de Joseph d'Estourmel, vers 1832.

François de Sales, Marie, Joseph, Louis (?), comte d'Estourmel, né à Paris le 26 juin 1763, mort dans cette même ville le 13 décembre 1852 [1], est un homme politique de la Manche.

Biographie

Descendant d'une vieille famille noble picarde, fils de Louis-Marie d'Estourmel (1744-1823), lieutenant général, député de la Somme aux États généraux puis aux assemblées suivantes, Joseph d'Estourmel entre au Conseil d'État comme auditeur en 1810[2].

Le 14 janvier 1811, il est nommé sous-préfet de Château-Gontier. Confirmé par le roi à la Restauration, il démissionne lors des Cent jours, le 20 mars 1815. Le 12 juillet suivant, il obtient la préfecture de l'Aveyron (Rodez), poste auquel il doit gérer l'affaire Fualdès, meurtre de l'ancien procureur impérial dans la nuit du 19 au 20 mars 1817 par des royalistes[2].

Il devient successivement préfet de la Sarthe le 8 juillet 1818, d'Eure-et-Loir le 19 juillet 1819, et de Vosges le 27 juin 1823, on le transféra à la préfecture des Vosges (Épinal)[2].

Il est nommé préfet de la Manche le 7 avril 1824 et s'installe à Saint-Lô le 13 avril. Il démissionne en août 1830 après avoir reçu Charles X sur la route de l'exil [3].

Il est ensuite connu comme voyageur et écrivain sous la monarchie de Juillet [4]. Ses voyages en Palestine, vers 1832, lui inspireront un célèbre Journal d'un voyage en Orient (1844), ainsi qu'une abondante production de dessins, lavis et aquarelles.

Œuvres

  • Notice sur l'assassinat et la mort de S. A. R. Mgr le duc de Berry, impr. de Durand-Letellier et Labalte fils, Chartres, 1820 [signé : le préfet, d'Estourmel; publication de la Préfecture du département d'Eure-et-Loir]; in-fol. plano.
  • Journal d'un voyage en Orient, 1844.
  • Souvenirs de France et d'Italie dans les années 1830, 1831 et 1832, Carpelet, Paris, 1848; in-18, VII-556 p.; rééd. Dentu, Paris, 1861.
  • Derniers Souvenirs du Comte Joseph d'Estourmel, Dentu, Paris, 1860 (publication posthume); in-18°; concerne la 2e République (1848-1852).

Notes

  1. Diverses sources dignes de foi donnent plutôt les dates 1783-1853; cf. Gallica; notice d'autorité de la BNF ; Claude-Isabelle Brelot, « Savoir-vivre, savoir-être : attitudes et pratiques de la noblesse française au XIXe siècle », in Romantisme, 1997, n° 96, “Le nouveau savoir-vivre”, p. 35, n. 20. Cependant, la date de décès (13 décembre 1852) est confirmée par un faire-part.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Étienne Léon Lamothe-Langon, Biographie des préfets, depuis l'organisation des préfectures, 3 mars 1800, jusqu'à ce jour, Ed. Chez les Marchands de Nouveautés, 1826.
  3. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, n° 113-114-115, 1987.
  4. Claude-Isabelle Brelot, op. cit., loc. cit.