Actions

Jean Le Marois

De Wikimanche

Révision datée du 25 janvier 2019 à 18:05 par Teddy (discussion | contributions) (màj)
Le général Jean Le Marois.

Jean, Léonor, François, Le Marois, parfois aussi Le Marrois, Lemarois ou Lemarrois, né à Bricquebec le 17 mars 1776, mort à Paris le 14 octobre 1836, est une personnalité militaire de la Manche, général d'Empire de son état.

La statue du général Le Marois à Bricquebec.

Biographie

Statue du général Le Marois (détail).

Fils de Guillaume Le Marois, maître de Poste, Jean Le Marois ne se destine aucunement à la vie rurale puisqu'il s'engage à 16 ans dans le premier bataillon de la Manche [1].

Il participe à la défense de Granville lorsque les Chouans assiègent la ville en novembre 1793. Ses actes de bravoure le font remarquer, notamment par Étienne-François Le Tourneur, député de la Manche[1].

Il est lieutenant de la compagnie de la garde nationale de Bricquebec, puis commandant d'un détachement de canonniers de la Manche.

Il entre à l'École militaire des Enfants de Mars en 1794. Le général Bonaparte, qui l'a remarqué lors du 13 vendémiaire, le prend comme aide de camp. Il est même témoin signataire au mariage de Napoléon avec Joséphine.

Il se distingue aux batailles de Lodi et Reveredo et apporte au Directoire les drapeaux conquis sur les Autrichiens à Arcole.

Il est aux côtés de son général lors du Coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799).

Colonel à la bataille de Marengo (1800), général de brigade en 1802, général de division après Austerlitz (1805), il se retrouve gouverneur d'Ancône de Fermo et d'Urbino en 1806. Grièvement blessé à Iéna (1806), il réprime ensuite l'insurrection de Torgau et reçoit le gouvernement de Stettin et celui de Varsovie en 1807. Cette même année, il est élu député de la Manche et vice-président du corps législatif.

Il se marie le 22 novembre 1801 à Weteren, près de Gand (Belgique) avec Marie Hopsomère, fille du sénateur belge Louis-Constantin Hopsomère, « qui lui apporte une énorme fortune » [2]. Elle lui donne deux enfants : Jules-Polydore (1802-1870) et Coralie (1805-1828).

Comte d'Empire en 1808, on lui confie le gouvernement de Rome en 1809. Pendant la campagne de Russie, il obtient le commandement du camp de Boulogne. Il fait la campagne de 1813 à la Grande Armée et défend glorieusement Magdebourg (1814). Il commande les troupes de Normandie lors de la défaite de Waterloo (1815).

Il reste sans emploi durant la première Restauration. Pendant les Cent-jours jours, il est nommé pair de France et commandant des 14e et 15e divisions militaires. Mais avec le retour définitif des Bourbons, il est mis à la retraite.

Après 1819, il passe l'essentiel de son temps dans son château de Pépinvast au Vicel ou séjourne à l'occasion à Paris, dans son hôtel de la rue de Grammont [2]. ll possède également le château de Vauville [2].

Il est un temps propriétaire de la manufacture de porcelaine de Valognes [2].

Il est admis à la retraite comme lieutenant général en 1832.

Il est élu conseiller général du canton de Quettehou en 1833. Il restera en poste jusqu'à sa mort [3].

Il meurt à Paris, à son domicile, 23 rue Blanche, le 14 octobre 1836, à l'âge de 60 ans, d'une longue et douloureuse maladie. Il vit alors pratiquement séparé de sa femme [2].

Distinctions

Il est grand officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Couronne de fer, grand croix de l'Aigle d'or de Wurtemberg[2].en 1832,

Hommages

Portrait par Louise Desnos (1841).

À Bricquebec, une statue en bronze célèbre la mémoire du général Le Marois. Elle est due au sculpteur Picchi. Elle a été inaugurée le 22 octobre 1837.

Un portrait, peint en 1841 par Louise Desnos (1807-1870), se trouve au musée de l'armée à Versailles (Yvelines), salle 170 [2].

Bibliographie

  • Colonel Gillot, Le Général Le Marois, Éditions du Conquistador, 1961.
  • Gérard Poteau, Le Général comte Le Marois, aide de camp de l'Empereur, éd. Isoète, 2011.
  • Jeannine Bavay, « Restaurer la statue de Jean-Léonor Le Marois ? », La Voix du donjon, n° 87, 4ème trimestre 2015.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Éric Le Nabour, « Un héros de l'épopée impériale », Liberté, 2 novembre 2017.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Généalogie familiale (lire en ligne)>.
  3. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.

Lien interne

Lien externe