Jean Follain
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Jean Follain, né à Canisy le 29 août 1903 et mort à Paris le 10 mars 1971, est un écrivain et un poète de la Manche.
Biographie
Il est le fils d'Albert Follain (1874-1947), originaire de Sainte-Pience, et de Berthe Heussebrot (1880-1952), née à Cansiy.
Il fréquente le collège de Saint-Lô puis effectue des études de droit à Paris [1].
Il se marie à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor) le 3 mai 1934 avec Madeleine Denis, fille du peintre Maurice Denis.
La Manche est une inspiration essentielle pour sa production poétique, mais dès 1924 il s'installe à Paris où il exerce son métier d’avocat tout en fréquentant les milieux littéraires. Il est avocat au barreau de Paris de 1927 à 1951 puis juge de grande instance au tribunal de Charleville-Mézières (Ardennes) [1]. Il quitte la magistrature en 1961 et fait de nombreux voyages à travers le monde.
Son œuvre est l'une de celles qui ont le plus contribué à l'avènement d'une poésie nouvelle, dégagée de l'empreinte du surréalisme.
Il collabore à de nombreuses revues poétiques [1].
En 1934, Jean Follain rencontre Edmond-Marie Poullain dans la Manche.
Il écrit pendant la Seconde Guerre mondiale des textes en prose sur Canisy [1].
Il reçoit le prix de l'Académie Mallarmé en 1939 et le prix de l'Académie française en 1970 [1].
Il meurt tragiquement en 1971 renversé par une voiture [1][2]. Il est enterré dans le cimetière communal de Canisy [3].
Publications
- Cinq poèmes, 1933
- La Main chaude, 1933
- L’Année poétique n°1, 1934
- Huit poèmes, 1935
- Paris, 1935
- Le Gant rouge, 1936
- La Visite du domaine, 1936
- Chants terrestres, 1937
- L’Épicerie d'enfance 1938
- Poètes, 1941
- Ici-bas, 1941
- Canisy, 1942
- Inventaire, 1942
- Usage du temps, suivi de Transparence du monde, 1943
- Exister, 1943
- Chef-lieu, 1950
- Les Choses données, 1952
- Territoires, 1953
- Palais souterrain, 1953
- Objets, 1955
- Tout instant, 1957
- Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, 1959
- Des heures, 1960
- Notre monde, 1960
- Poèmes et prose choisis, 1961
- Appareil de la terre, avec des lithographies de Lapicque, 1962
- Pérou, 1964
- Cheminements, 1964
- Célébration de la pomme de terre, 1966
- Petit glossaire de l'argot ecclésiastique, 1966
- D'après tout, 1967
- Pierre Albert-Birot, coll. Poètes d'aujourd'hui, 1967
- Approches, 1969
- Éclats du temps, 1971
- Espaces d'instants, 1971 (posthume)
Hommages
Un prix Jean-Follain célèbre sa mémoire.
Un colloque intitulé « Jean Follain, poète normand » a lieu les 11 et 12 octobre 1980 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, sous la direction de Madeleine Follain et Hugues Labrusse.
Le collège de Canisy et un prix littéraire portent le nom de Jean Follain.
Une rue de Saint-Lô porte son nom.
Bibliographie
- Jean Barbaroux, « À propos d'un des derniers ouvrages de Jean Follain », Revue de la Manche, n° 81 , 1979.
- Hugues Labrusse, « Et Jean Follain », Revue de la Manche, n° 83-84 , 1979.
- Jean-Yves Dubreville, Jean Follain, un monde peuplé d'attente, éd. Autres Temps, 1995.
- Yves Dodeman, « Centenaire de la naissance du poète Jean Follain (1903-1971) : l'origine avranchinaise des Follain », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. 80, 2003, p.357-370.
- Guy de Gand, « La nourriture chez Jean Follain », Viridovix, n° 40, 2022.