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Jardin des plantes d'Avranches

De Wikimanche

Vue de la porte d'entrée.

Le jardin des plantes d'Avranches est un espace vert de la Manche, situé à Avranches.

Il est situé place Carnot à Avranches, en face de l'église Notre-Dame-des-Champs et offre un point de vue sur le Mont-Saint-Michel.

Historique

Vue depuis le Jardin des plantes, gravure, 1839.
Le cèdre disparu et le couvent des capucins

C'est d'abord le jardin d'un couvent de moines franciscains dispersés en 1791 [1]. D'abord dénommé « Jardin botanique de l'École centrale », il est fondé à la suite d'une loi sur l'Instruction publique, promulguée par la Convention nationale (1792-1795), qui met le jardin légumier « des ci-devants Capucins » à la disposition de l'École centrale [2]. Il couvre alors 7 vergées et 22 perches [2].

En 1799, l'École centrale du département transforme l'annexe [3]. Le jardin compte déjà « 108 espèces de plantes de plein air et de serres » [2]. Un cèdre du Liban est planté à cette époque [2].

Les botanistes Jean-Pierre Le Chevallier et René Le Berriays rassemblent à partir de 1800 800 espèces et près de 2 400 plantes. Ils sont les créateurs de la Louise-Bonne d'Avranches, une variété de poire [3].

Entre autres espèces exotiques, sont remarquées l'introduction des camélias et des magnolias, de l'hortensia, d'un rosier de Chine, et des premiers rhododendrons importés de l'île de Java (Indonésie) [3].

Le jardin périclite vers la fin du XIXe siècle et le conseil municipal décide en 1882 la suppression du jardin botanique pour le remplacer par des pelouses et des arbustes [2].

En 1892, revirement, le nouveau conservateur, Romain Blouet, est chargé de tout repenser et de créer un jardin qui sera l'orgueil de la cité [2].

Le jardin des plantes inspire Victor Hugo (1836), Stendhal (1837), Paul Féval (La Fée des grèves, 1850) [3] et Guy de Maupassant (Le Horla, 1886) [3].

Le site est classé aux Monuments historiques en mai 1944 [3].

Les bombardements de l'été 1944, pendant les combats de la Libération, détruisent l'ancien couvent des Capucins [3].

Le jardin des plantes s'étend en 1966. Il désormais orné de pièces d'eau [3].

Les tempêtes de 1987 et de 1999 font de nombreux dégâts dans ce fragile jardin. Le cèdre du Liban et le laurier sassafras sont les pertes les plus significatives [3].

En 2005, il est réhabilité dans le cadre de l'opération « Grand site » du Mont-Saint-Michel [4].

Curiosités

Portail roman

Un portail roman, issu de la chapelle Saint-Georges-de-Bouillé, située au Val-Saint-Père, est monté dans le jardin en 1843, à l'initiative de la Société d'archéologie d'Avranches [2]. Il est inscrit aux Monuments historiques en 1937.[5]

Puits

La margelle provient de l'ancienne abbaye de Moutons. Elle est installée en 1935 [2]. Il est inscrit au Monuments historiques.

Table d'orientation

La première table, en lave coulée, est offerte en 1907 par le Touring Club de France [2]. Celui-ci la remplace en 1963 [2].

Volière

Elle est édifiée en 1912, puis enlevée en 1933 pour être remplacée par un bassin avec jet d'eau construit en 1934 [2].

Allée Paul-Féval

C'est l'allée transversale du jardin. Elle honore depuis 1925 le romancier, auteur de La Fée des grèves, ami d'Avranches et visiteur régulier de la ville [2].

La fille du vent

Sculpture réalisée Fabienne Campelli dans le séquoia abattu par la tempête du 26 décembre 1999.

Fichier:Avranches 2008 PD 07.JPG
La fille du vent
Monument Désiré Lerouxel

Un monument à la mémoire de Désiré Lerouxel, résistant pendant l'occupation allemande.

Aujourd'hui

Le jardin s'étend sur 3 hectares.

Il compte de nombreux arbres remarquables (séquoia géant, cephalotaxus d'Irlande, arbre « désespoir des singes », arbre aux quarante écus/ginko biloba, cèdre de l'Himalaya, etc.), des fleurs fantastiques et des massifs de mosaïculture[6].

Chaque soir une voix invite les visiteurs pour une promenade avec une vue unique sur la baie du Mont-Saint-Michel. Le jardin a été fait pour conserver des plantes et des arbres. Il offre aux visiteurs un jardin promenade avec des fleurs en toute saison. Chaque année environ 200 000 personnes visitent le jardin[3].

Le jardin compte treize territoires : le jardin des Camélias, le jardin des Hortensias, le jardin des Magnolias, la prairie, le jardin des Rhododendrons, le jardin des Azalées, le jardin des Tilleuls, le bois d'Érables, le bassin des Gunneras, la lande des Bruyères, le cimetière des Ursulines, la prairie des Cerisiers en fleurs et l’École des fruits[3].

Dans le jardin on peut apprendre à entretenir les arbres et cultiver des fruits[3].

Bibliographie

Notes et références

  1. David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p. 73.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 Alphonse Osmond, En flânant dans les rues d'une petite ville, Impr. Oberthur, Rennes, 1948, p. 202-212.
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 et 3,11 Site internet de la ville d'Avranches.
  4. Dépliant promotionnel, Office municipal du tourisme, Avranches, 2015.
  5. PA00110326 « Notice n° PA00110326 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture. , base Mérimée, ministère de la Culture et de la Communication
  6. « Le jardin des plantes », Comité des parcs et jardins de France, consulté le 6 mars 2016 (lire en ligne).

Lien interne

Liens externes