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[[Fichier:Jardin des plantes Avranches 1839.jpg|thumb|250px|<center>Vue depuis le Jardin des plantes, gravure, [[1839]].</center>]]
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C'est d'abord le jardin d'un couvent de moines franciscains dispersés en [[1791]] <ref name=DNM1>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 73. </ref>. Il devient d'abord « jardin botanique » puis » jardin des plantes » <ref name=DNM1/>.
C'est d'abord le jardin d'un couvent de moines franciscains dispersés en [[1791]] <ref name=DNM1>David Nicolas-Méry, ''Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel'', éd. Orep, 2011, p. 73. </ref>. D'abord dénommé « Jardin botanique de l'École centrale », il est fondé à la suite d'une loi sur l'Instruction publique, promulguée par la Convention nationale ([[1792]]-[[1795]]), qui met le jardin légumier  des ci-devants Capucins » à la disposition de l'École centrale <ref name=Osmond>[[Alphonse Osmonde, ''En flânant dans les rues d'une petite ville'', Impr. Oberthur, Rennes, 1948, p. 202-212. </ref>. Il couvre alors 7 vergées et 22 perches <ref name=Osmond/>.


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En [[1799]], l'École centrale du département transforme l'annexe <ref name="av">[http://www.ville-avranches.fr/tourisme/tourisme_jardins.htm Site de la ville d'Avranches].</ref>. Le jardin compte déjà « 108 espèces de plantes de plein air et de serres » <ref name=Osmond/>. Un cèdre du Liban est planté à cette époque <ref name=Osmond/>.


Les botanistes [[Jean Le Chevalier]] et [[René Le Berriays]] rassemblent à partir de [[1800]] 800 espèces et près de 2 400 plantes. Ils sont les créateurs de la ''Louise-Bonne d'Avranches'', une variété de poire <ref name="av"></ref>.
Les botanistes [[Jean Le Chevalier]] et [[René Le Berriays]] rassemblent à partir de [[1800]] 800 espèces et près de 2 400 plantes. Ils sont les créateurs de la ''[[Bonne-louise d'Avranches|Louise-Bonne d'Avranches]]'', une variété de poire <ref name="av"></ref>.


Entre autres espèces exotiques, sont remarquées l'introduction des camélias et des magnolias, de l'hortensia, d'un rosier de Chine, et des premiers rhododendrons importés de l'île de Java (Indonésie) <ref name="av"></ref>.
Entre autres espèces exotiques, sont remarquées l'introduction des camélias et des magnolias, de l'hortensia, d'un rosier de Chine, et des premiers rhododendrons importés de l'île de Java (Indonésie) <ref name="av"></ref>.


Un portail roman, issu de la chapelle Saint-Georges-de-Bouillé, est monté dans le jardin en [[1842]] <ref name="av"></ref>. Il est inscrit aux Monuments historiques en [[1937]] au même titre que le puits provenant de l'ancienne abbaye de Moutons, déjà présent sur site.
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Le jardin des plantes inspire [[Victor Hugo dans la Manche (1836)|Victor Hugo]] ([[1836]]), [[Stendhal dans la Manche (1837)|Stendhal]] ([[1837]]), Paul Féval (''La Fée des grèves'', [[1850]]) <ref name="av"></ref> et Guy de Maupassant (''Le Horla'', [[1886]]) <ref name="av"></ref>.
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En [[2005]], il est réhabilité dans le cadre de l'opération « Grand site » du Mont-Saint-Michel <ref>Dépliant promotionnel, Office municipal du tourisme, Avranches, 2015. </ref>.
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==Curiosités==
; Portail roman
Un portail roman, issu de la chapelle Saint-Georges-de-Bouillé, située au [[Le Val-Saint-Père|Val-Saint-Père]], est monté dans le jardin en [[1843]], à l'initiative de la Société d'archéologie d'Avranches <ref name=Osmond/></ref>. Il est inscrit aux Monuments historiques en [[1937]].
; Puits
La margelle provient de l'ancienne [[Abbaye de Moutons (Avranches)|abbaye de Moutons]]. Elle est installée en [[1935]] <ref name=Osmond/>. Il est inscrit au Monuments historiques.
; Table d'orientation
La première table, en lave coulée, est offerte en [[1907]] par le Touring Club de France <ref name=Osmond/>. Celui-ci la remplace en [[1963]] <ref name=Osmond/>.
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Elle est édifiée en [[1912]], puis enlevée en [[1933]] pour être remplacée par un bassin avec jet d'eau construit en [[1934]] <ref name=Osmond/>.
; Allée Paul-Féval
C'est l'allée transversale du jardin. Elle honore depuis [[1925]] le romancier, auteur de ''La fée des grèves'', ami d'Avranches et visiteur régulier de la ville <ref name=Osmond/>.


==Aujourd'hui==
==Aujourd'hui==

Version du 6 mars 2016 à 09:03

Vue de la porte d'entrée.

Le jardin des plantes d'Avranches est un espace vert de la Manche, situé à Avranches.

Il est situé place Carnot à Avranches, en face de l'église Notre-Dame-des-Champs et offre un point de vue sur le Mont-Saint-Michel.

Historique

Vue depuis le Jardin des plantes, gravure, 1839.

C'est d'abord le jardin d'un couvent de moines franciscains dispersés en 1791 [1]. D'abord dénommé « Jardin botanique de l'École centrale », il est fondé à la suite d'une loi sur l'Instruction publique, promulguée par la Convention nationale (1792-1795), qui met le jardin légumier des ci-devants Capucins » à la disposition de l'École centrale [2]. Il couvre alors 7 vergées et 22 perches [2].

En 1799, l'École centrale du département transforme l'annexe [3]. Le jardin compte déjà « 108 espèces de plantes de plein air et de serres » [2]. Un cèdre du Liban est planté à cette époque [2].

Les botanistes Jean Le Chevalier et René Le Berriays rassemblent à partir de 1800 800 espèces et près de 2 400 plantes. Ils sont les créateurs de la Louise-Bonne d'Avranches, une variété de poire [3].

Entre autres espèces exotiques, sont remarquées l'introduction des camélias et des magnolias, de l'hortensia, d'un rosier de Chine, et des premiers rhododendrons importés de l'île de Java (Indonésie) [3].

Le jardin périclite vers la fin du XIXe siècle et le conseil municipal décide en 1882 la suppression du jardin botanique pour le remplacer par des pelouses et des arbustes [2].

En 1892, revirement, le nouveau conservateur, Romain Blouet, est chargé de tout repenser et de créer un jardin qui sera l'orgueil de la cité [2].

Le jardin des plantes inspire Victor Hugo (1836), Stendhal (1837), Paul Féval (La Fée des grèves, 1850) [3] et Guy de Maupassant (Le Horla, 1886) [3].

Le site est classé aux Monuments historiques en mai 1944 [3].

Les bombardements de l'été 1944, pendant les combats de la Libération, détruisent l'ancien couvent des Capucins [3].

Le jardin des plantes s'étend en 1966. Il désormais orné de pièces d'eau [3].

Les tempêtes de 1987 et de 1999 font de nombreux dégâts dans ce fragile jardin. Le cèdre du Liban et le laurier sassafras sont les pertes les plus significatives [3].

En 2005, il est réhabilité dans le cadre de l'opération « Grand site » du Mont-Saint-Michel [4].

Curiosités

Portail roman

Un portail roman, issu de la chapelle Saint-Georges-de-Bouillé, située au Val-Saint-Père, est monté dans le jardin en 1843, à l'initiative de la Société d'archéologie d'Avranches [2]</ref>. Il est inscrit aux Monuments historiques en 1937.

Puits

La margelle provient de l'ancienne abbaye de Moutons. Elle est installée en 1935 [2]. Il est inscrit au Monuments historiques.

Table d'orientation

La première table, en lave coulée, est offerte en 1907 par le Touring Club de France [2]. Celui-ci la remplace en 1963 [2].

Volière

Elle est édifiée en 1912, puis enlevée en 1933 pour être remplacée par un bassin avec jet d'eau construit en 1934 [2].

Allée Paul-Féval

C'est l'allée transversale du jardin. Elle honore depuis 1925 le romancier, auteur de La fée des grèves, ami d'Avranches et visiteur régulier de la ville [2].

Aujourd'hui

Le jardin s'étend sur 3 hectares.

Il compte de nombreux arbres remarquables (séquoia géant, cephalotaxus d'Irlande, arbre « désespoir des singes », arbre aux quarante écus/ginko biloba, cèdre de l'Himalaya, etc.), des fleurs fantastiques et des massifs de mosaïculture[5].

Chaque soir une voix invite les visiteurs pour une promenade avec une vue unique sur la baie du Mont-Saint-Michel. Le jardin a été fait pour conserver des plantes et des arbres. Il offre aux visiteurs un jardin promenade avec des fleurs en toute saison. Chaque année environ 200 000 personnes visitent le jardin[3].

Le jardin compte treize territoires : le jardin des Camélias, le jardin des Hortensias, le jardin des Magnolias, la prairie, le jardin des Rhododendrons, le jardin des Azalées, le jardin des Tilleuls, le bois d'Érables, le bassin des Gunneras, la lande des Bruyères, le cimetière des Ursulines, la prairie des Cerisiers en fleurs et l’École des fruits[3].

Dans le jardin on peut apprendre à entretenir les arbres et cultiver des fruits[3].

Fichier:Avranches 2008 PD 07.JPG

Notes et références

  1. David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p. 73.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 [[Alphonse Osmonde, En flânant dans les rues d'une petite ville, Impr. Oberthur, Rennes, 1948, p. 202-212.
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 et 3,11 Site de la ville d'Avranches.
  4. Dépliant promotionnel, Office municipal du tourisme, Avranches, 2015.
  5. parcsetjardins.fr, consulté le 8 mai 2011.

Lien interne

Lien externe