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Henri Breton, né à [[Saint-Sauveur-la-Pommeraye]] le [[20 septembre]] [[1896]] et décédé au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne) le [[19 septembre]] [[1942]], est un résistant de la [[Manche]].
'''Henri Breton''', {{date naissance|20|9|1896|Saint-Sauveur-la-Pommeraye}} et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) {{date décès|19|9|1942}} <ref> Ou le 17 octobre selon la Fondation pour la mémoire de  la déportation.</ref>, est un résistant de la [[Manche]].


==Biographie==
Mobilisé au cours de la [[Première Guerre mondiale|guerre 1914-1918]], au cours de laquelle il est blessé à trois reprises ; il est titulaire de la Croix de guerre avec citation.
Mobilisé au cours de la [[Première Guerre mondiale|guerre 1914-1918]], au cours de laquelle il est blessé à trois reprises ; il est titulaire de la Croix de guerre avec citation.


Le [[10 avril]] [[1919]], Henri Breton est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera au sein de la SNCF début [[1938]].
Le [[10 avril]] [[1919]], Henri Breton est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera au sein de la SNCF début [[1938]].


En [[1933]], il est membre du Conseil d’administration de la Maison du peuple de Sotteville puis l'année suivante, trésorier de la 19{{e}} U.R.U., puis gérant du bar Renaissance, propriété de la Maison du peuple. En [[1939]], il tient le poste de receveur de la cellule communiste du dépôt. Son épouse est membre du Comité mondial des femmes contre le fascisme et la guerre.
En [[1933]], il est membre du Conseil d’administration de la Maison du peuple de Sotteville puis l'année suivante, trésorier de la 19{{e}} Union régionale unitaire (U.R.U.), puis gérant du bar Renaissance, propriété de la Maison du peuple. En [[1939]], il tient le poste de receveur de la cellule communiste du dépôt. Son épouse est membre du Comité mondial des femmes contre le fascisme et la guerre.


Après l’interdiction du Parti communiste, Henri Breton reste actif dans la clandestinité, selon la police. Le [[29 novembre]] [[1941]], il est arrêté par la police française, « soupçonné d’avoir participé à l’attentat contre la librairie allemande de Rouen » <ref> « Le [[28 novembre]] 1941, Lefebvre (Marc), un jeune cheminot breton qui travaille à Sotteville, lance une bombe dans la vitrine de la librairie allemande de Rouen, rue Jeanne-d’Arc ; l’engin a été confectionné avec un bout de tube de chaudière de locomotive du dépôt de Sotteville. L’engin n’a pas explosé ». … ce qui explique la désignation comme otages de militants arrêtés dans ce secteur. </ref>, de même que plusieurs cheminots de Sotteville-Octeville. Au moment de son arrestation, il est domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et chaudronnier en fer au dépôt SNCF de Sotteville.
Après l’interdiction du Parti communiste, Henri Breton reste actif dans la clandestinité, selon la police. Le [[29 novembre]] [[1941]], il est arrêté par la police française, « soupçonné d’avoir participé à l’attentat contre la librairie allemande de Rouen » <ref> « Le [[28 novembre]] 1941, Lefebvre (Marc), un jeune cheminot breton qui travaille à Sotteville, lance une bombe dans la vitrine de la librairie allemande de Rouen, rue Jeanne-d’Arc ; l’engin a été confectionné avec un bout de tube de chaudière de locomotive du dépôt de Sotteville. L’engin n’a pas explosé ». … ce qui explique la désignation comme otages de militants arrêtés dans ce secteur. </ref>, de même que plusieurs cheminots de Sotteville-Octeville. Au moment de son arrestation, il est domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et chaudronnier en fer au dépôt SNCF de Sotteville.
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Le [[15 janvier]] 1942, Henri Breton est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).
Le [[15 janvier]] 1942, Henri Breton est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).


Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande<ref>En application d’un ordre de Hitler</ref>.
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande <ref>En application d’un ordre de Hitler.</ref>.


Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[Louis Hamel|Hamel]], [[Maurice Lechevalier|Lechevalier]], [[Léon Lecrees| Lecrees]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.
Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.


Le [[10 juillet]], après l’appel général et un bref interrogatoire, il est envoyé au travail dans un Kommando.
Le [[10 juillet]], après l’appel général et un bref interrogatoire, il est envoyé au travail dans un Kommando.


Il y meurt le 19 septembre 1942 <ref> D’après l’acte de décès établi par l’administration SS, alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours, probablement gazés </ref>.
Il y meurt le 19 septembre 1942 <ref> D’après l’acte de décès établi par l’administration SS, alors qu’a lieu une grande sélection des « inaptes au travail » à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours, probablement gazés.</ref>.


==Hommage==
Son nom est inscrit sur le monument aux morts SNCF du dépôt de Sotteville-lès-Rouen et sur le monument aux morts de Petit-Quevilly.
{{Notes et références}}


==Sources==
==Sources==
* Fondation pour la mémoire de la déportation.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article289 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article289 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]


==Notes et références==
==Articles connexes==
<references />
* [[Breton]]
 
* [[Résistance dans la Manche]]
==Lien interne==
* La [[Résistance dans la Manche]]


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{{DEFAULTSORT:Breton, Henri}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Version du 10 mai 2020 à 11:13

Henri Breton, né à Saint-Sauveur-la-Pommeraye le 20 septembre 1896 et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le 19 septembre 1942 [1], est un résistant de la Manche.

Biographie

Mobilisé au cours de la guerre 1914-1918, au cours de laquelle il est blessé à trois reprises ; il est titulaire de la Croix de guerre avec citation.

Le 10 avril 1919, Henri Breton est embauché par une compagnie de chemin de fer qui fusionnera au sein de la SNCF début 1938.

En 1933, il est membre du Conseil d’administration de la Maison du peuple de Sotteville puis l'année suivante, trésorier de la 19e Union régionale unitaire (U.R.U.), puis gérant du bar Renaissance, propriété de la Maison du peuple. En 1939, il tient le poste de receveur de la cellule communiste du dépôt. Son épouse est membre du Comité mondial des femmes contre le fascisme et la guerre.

Après l’interdiction du Parti communiste, Henri Breton reste actif dans la clandestinité, selon la police. Le 29 novembre 1941, il est arrêté par la police française, « soupçonné d’avoir participé à l’attentat contre la librairie allemande de Rouen » [2], de même que plusieurs cheminots de Sotteville-Octeville. Au moment de son arrestation, il est domicilié à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et chaudronnier en fer au dépôt SNCF de Sotteville.

Le 15 janvier 1942, Henri Breton est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande [3].

Le 6 juillet 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). Aumont, Bonnifet, Cadiou, Cardin, Cariou, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Morin, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi.

Le 10 juillet, après l’appel général et un bref interrogatoire, il est envoyé au travail dans un Kommando.

Il y meurt le 19 septembre 1942 [4].

Hommage

Son nom est inscrit sur le monument aux morts SNCF du dépôt de Sotteville-lès-Rouen et sur le monument aux morts de Petit-Quevilly.

Notes et références

  1. Ou le 17 octobre selon la Fondation pour la mémoire de la déportation.
  2.  « Le 28 novembre 1941, Lefebvre (Marc), un jeune cheminot breton qui travaille à Sotteville, lance une bombe dans la vitrine de la librairie allemande de Rouen, rue Jeanne-d’Arc ; l’engin a été confectionné avec un bout de tube de chaudière de locomotive du dépôt de Sotteville. L’engin n’a pas explosé ». … ce qui explique la désignation comme otages de militants arrêtés dans ce secteur.
  3. En application d’un ordre de Hitler.
  4. D’après l’acte de décès établi par l’administration SS, alors qu’a lieu une grande sélection des « inaptes au travail » à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours, probablement gazés.

Sources

Articles connexes