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Georges Lemare (aviateur)

De Wikimanche

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Plaque hommage à Georges Lemare

Georges Lemare, né à Barenton le 16 novembre 1917 et mort à Romainville (Seine) le 26 janvier 1948, est une personnalité militaire de la Manche.

Parmi les « as » de « Normandie-Niemen »

Engagé à dix-neuf ans, il passe avec succès son brevet de pilote à l’école Hanriot de Bourges (Cher), en juillet 1937 [1]. En septembre 1939, il est sergent à la 14e escadre de chasse stationnée à Reims (Marne), et il est immédiatement engagé avec son unité, la 2e escadrille du groupe de chasse équipée de « Curtiss P 36 » [1].

Jeune chasseur, ardent et « fonceur », il s’octroie le 13 janvier 1940, un des premiers appareils allemands de la guerre, un « Dornier 17 » qu’il contraint d’atterrir sur le sol de France. Au 19 mai 1940, il donne sa pleine mesure et la patrouille composée d’Éric d’Alençon, Robert Milbeau et Lemare fait merveille [1]. À l’Armistice, il part avec son unité à Dakar, où il reste jusqu’en juillet 1942. Il rentre en France, se fait surprendre par les événements de novembre 1942, s’évade immédiatement et fait six mois de prison en Espagne. Mais il a la joie de retrouver ensuite, en Afrique du Nord, son ancienne unité, la 2e escadrille du groupe, et son chef le capitaine Delfino [1]. Mais le Coastal Command, ses heures de surveillance de convois et les Allemands trop rares, le décident à suivre, avec enthousiasme, son commandant d’escadrille, le capitaine Delfino, pour aller combattre en Russie à l'escadron « Normandie Niémen », qu’il rejoint le 18 mars 1944 [1]. Il s'y fait remarquer. Chasseur né, Lemare a le « sens de la place » et il est chef de dispositif. Il rentre en France avec treize victoires officielles qui le classent parmi les « as » de la chasse française [1].

Pourtant, considéré à vingt-huit ans comme un des meilleurs chasseurs, il aurait dû faire une carrière militaire. Mais il choisit la vie civile. Il est admis au Centre de perfectionnement du personnel navigant (CPPN) le 12 novembre 1945 et promu premier pilote le 17 août 1946. Ses qualités remarquables et sa régularité de pilote de ligne le font choisir comme pilote instructeur au CPPN d’Air-France en janvier 1947 [1]. Le 26 janvier 1948, sur un « Bloch 161 », il contrôle deux pilotes et l’exercice prévu consiste à réduire un moteur au décollage. Quelques minutes après l'envol du Bourget, le quadrimoteur, perdant de son altitude, vient s’écraser à Romainville [1].

Georges Lemare comptait 2 665 heures de vol et s’était rapidement affirmé à Air-France comme un des « espoirs » de la compagnie [1].

Il repose au cimetière de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) [1].

Hommages

  • Une rue de Barenton porte son nom depuis 2017.
  • Une plaque commémorative lui rend hommage sur la façade de la cantine scolaire de Barenton, elle est dévoilée le 18 novembre 2017 au cours d'une cérémonie franco-russe en présence de Christiane Vulvert et Hubert Guesdon [2].

Bibliographie

  • Yves Donjon, Ceux de Normandie-Niemen : de septembre 1942 à juin 1945, éd. Astoure, 2002

Article connexe

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.
  2. « Inconnu dans le Sud-Manche, ce pilote de Barenton est honoré en Russie », Ouest-France, site internet, 21 novembre 2017.