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François de Callières

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François de Callières, aussi de Caillières, né à Torigni-sur-Vire le 11 mai 1645, mort à Paris le 5 mars 1717, est un écrivain et un diplomate de la Manche.

Il est membre de l'Académie française (fauteuil n° 29) [1].

Biographie

En 1672, la maison de Longueville l'envoie en Pologne pour faire élire roi le jeune duc qui, malheureusement, est tué la même année dans une escarmouche lors du passage du Rhin [2]. C'est la première d'une longue liste de déceptions. Mais l'habileté qu'il y a déployée le fait employer par Louis XIV aux négociations secrètes qui préparent la paix de Ryswick [2].

En 1675, il est au service du duc de Savoie, Charles-Emmanuel II, avec la tâche de nouer une alliance avec la France [2]. La mort du duc met fin à cette tentative.

En 1676, il est envoyé par la Savoie auprès de la Grande électrice de Bavière, avec la mission d'arranger le mariage de sa fille avec le dauphin français [2]. La mort de la mère met fin à ce rôle.

En 1688, de Callières est de nouveau à Paris. Il gagne sa réputation d'écrivain grâce à un ouvrage sur les mérites respectifs des Anciens et des Modernes en prenant un parti raisonnablement équilibré [2]. Un panégyrique de Louis XIV lui vaut d'être élu à l'Académie française en 1689 [2].

Le 20 septembre 1697, il signe la Paix de Ryswick au nom de la France [3].

En 1698, il est nommé secrétaire du Roi, mais n'obtient pas l'ambassade qu'il briguait. D'après Saint-Simon, de Callières ne craignait pas de dire la vérité au Roi, et même l'amenait souvent à se rallier à ses vues [2].

À la mort de Louis XIV, de Callières publie deux volumes devant servir de livres de chevet. L'un deux figure parmi les meilleurs manuels à l'usage des diplomates : De la manière de négocier avec les souverains [2], publié en 1716. Il y professe que la guerre ne doit pas être mise au service de la politique, de façon habituelle, mais uniquement si les autres moyens, « la persuasion et la raison », ont échoué [1]. Il est traduit en anglais, allemand, italien et russe, puis, plus tard, en espagnol, chinois, polonais, portugais et japonais [1].

Il meurt à Paris ; ne s'étant jamais marié et n'ayant pas d'héritiers, il laisse aux pauvres toute sa fortune [2].

Il est le fils de Jacques de Callières (-1697).

Œuvres

  • Des mots à la mode et nouvelles façons de parler
  • Du bon de du mauvais usage de s'exprimer, Paris, 1692-93, 2 volumes in 12°
  • Du bel esprit, 1695, in 12°
  • Des bons mots et des bons contes, 1692 et 1699, in 12°
  • Histoire poétique de la guerre nouvellement déclarée entre les Anciens et les Modernes, 1688, in 12°
  • De la manière de négocier avec les souverains, 1716, in 12°

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Fabrice Constensoux, « François de Callières, un Normand devenu célèbre », La Manche Libre, 16 juillet 2016.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 Ch. Dezobry et Th. Bachelet, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, Delagrave, éditeur, Paris, 1880.
  3. Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par Vérusmor), impr. Boulanger, 1835, p. 123-124.

Lien interne