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'''François'''-Alphonse'''Théroulde''', né à Paris le [[25 novembre]] [[1806]], mort à [[Granville]] le [[24 juin]] [[1871]], est une personnalité politique et économique de la [[Manche]], armateur de profession.
'''François'''-Alphonse'''Théroulde''', né à Paris {{date naissance|25|11|1806}}, {{date décès|24|6|1871|Granville}}, est une personnalité politique et économique de la [[Manche]], armateur de profession.


== Biographie ==
== Biographie ==


Fils d'un banquier parisien, François Théroulde crée à 24 ans une société d'armement à Granville. Il s'associe ensuite à l'oncle de sa femme, [[Jacques Le Campion (1809)|Jacques Le Campion]] au sein de la Terre-Neuvienne, qui fait fortune dans la [[pêche morutière à Granville|pêche morutière]] et le transport maritime<ref name=port-titanic>[[Frédéric Patard]], ''Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques'', La Presse de la Manche, 2011.</ref>. Ensemble, ils exploitent également à Granville une fabrique fondée en [[1839]] dont les 40 ouvriers extraient chaque année 400 tonnes de sels à base de potasse et de soude des 1200 tonnes de soude<ref>''Rapport du jury central sur les produits de l'Agriculture et de l'Industrie'', [[1848]].</ref>.  
Fils d'un banquier parisien, François Théroulde crée à 24 ans une société d'armement à Granville. Il s'associe ensuite à l'oncle de sa femme, [[Jacques Le Campion (1809)|Jacques Le Campion]] au sein de la Terre-Neuvienne, qui fait fortune dans la [[pêche morutière à Granville|pêche morutière]] et le transport maritime <ref name=port-titanic>[[Frédéric Patard]], ''Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques'', La Presse de la Manche, 2011.</ref>. Ensemble, ils exploitent également à Granville une fabrique fondée en [[1839]], dont les 40 ouvriers extraient chaque année 400 tonnes de sels à base de potasse et de soude des 1200 tonnes de soude <ref>''Rapport du jury central sur les produits de l'agriculture et de l'industrie'', 1848.</ref>.  


Il est nommé conseiller général du [[canton de Granville]] en [[1840]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il reste en poste jusqu'en [[1848]]. Il retrouve son fauteuil en [[1852]] et le conserve jusqu'en [[1855]] <ref name=RDM/>. Il préside le [[tribunal de commerce de Granville]]<ref name=RDM/> de [[1844]] à [[1853]].
Il est nommé conseiller général du [[canton de Granville]] en [[1840]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il reste en poste jusqu'en [[1848]]. Il retrouve son fauteuil en [[1852]] et le conserve jusqu'en [[1855]] <ref name=RDM/>. Il préside le [[tribunal de commerce de Granville]] <ref name=RDM/> de [[1844]] à [[1853]].


La maison Le Campion et Théroude signe, en [[1854]] et le [[13 janvier]] [[1855]], deux conventions avec le ministre de la Marine, pour le monopole de l'envoi de 3 000 Indiens en Guadeloupe jusqu'en [[1857]], et 10 000 à la Martinique jusqu'en [[1858]], comme main d'œuvre<ref>Christian Schnakenbourg, ''Histoire de l'industrie sucrière en Guadeloupe aux XIX{{e}} et XX{{e}} siècles : La transition post-esclavagiste, 1848-1883'', L'Harmattan, 2007.</ref>.  
La maison Le Campion et Théroude signe, en [[1854]] et le [[13 janvier]] [[1855]], deux conventions avec le ministre de la Marine, pour le monopole de l'envoi de 3 000 Indiens en Guadeloupe jusqu'en [[1857]], et 10 000 à la Martinique jusqu'en [[1858]], comme main d'œuvre <ref>Christian Schnakenbourg, ''Histoire de l'industrie sucrière en Guadeloupe aux XIX{{e}} et XX{{e}} siècles : La transition post-esclavagiste, 1848-1883'', éd. L'Harmattan, 2007.</ref>.  


Deux navires seulement sont partis pour les Indes quand ils s'associent avec les frères Pereire dans la [[Compagnie générale maritime]], dont Théroulde devient le premier directeur après l'assemblée générale le [[11 juin]] 1855, et le seul, puisqu'il la quitte lorsque l'entreprise prend le nom de Compagnie générale transatlantique, en [[1861]]<ref name=port-titanic>[[Frédéric Patard]], ''Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques'', La Presse de la Manche, 2011.</ref>. Il se replie sur ses minoteries, dont celle de [[Saint-Pierre-Langers]] et la production de soude, potasse, bromure et iode<ref name=ble>Francis Przybyla, ''Le blé, le sucre et le charbon : les parlementaires du Nord et leur action, 1881-1889'', Presses Univ. Septentrion, 2007, p. 119.</ref>.
Deux navires seulement sont partis pour les Indes quand ils s'associent avec les frères Pereire dans la [[Compagnie générale maritime]], dont Théroulde devient le premier directeur après l'assemblée générale le [[11 juin]] 1855, et le seul, puisqu'il la quitte lorsque l'entreprise prend le nom de Compagnie générale transatlantique, en [[1861]] <ref name=port-titanic>[[Frédéric Patard]], ''Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques'', La Presse de la Manche, 2011.</ref>. Il se replie sur ses minoteries, dont celle de [[Saint-Pierre-Langers]] et la production de soude, potasse, bromure et iode <ref name=ble>Francis Przybyla, ''Le blé, le sucre et le charbon : les parlementaires du Nord et leur action, 1881-1889'', Presses univ. Septentrion, 2007, p. 119.</ref>.


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Version du 17 janvier 2019 à 17:16

François-AlphonseThéroulde, né à Paris le 25 novembre 1806, mort à Granville le 24 juin 1871, est une personnalité politique et économique de la Manche, armateur de profession.

Biographie

Fils d'un banquier parisien, François Théroulde crée à 24 ans une société d'armement à Granville. Il s'associe ensuite à l'oncle de sa femme, Jacques Le Campion au sein de la Terre-Neuvienne, qui fait fortune dans la pêche morutière et le transport maritime [1]. Ensemble, ils exploitent également à Granville une fabrique fondée en 1839, dont les 40 ouvriers extraient chaque année 400 tonnes de sels à base de potasse et de soude des 1200 tonnes de soude [2].

Il est nommé conseiller général du canton de Granville en 1840 [3]. Il reste en poste jusqu'en 1848. Il retrouve son fauteuil en 1852 et le conserve jusqu'en 1855 [3]. Il préside le tribunal de commerce de Granville [3] de 1844 à 1853.

La maison Le Campion et Théroude signe, en 1854 et le 13 janvier 1855, deux conventions avec le ministre de la Marine, pour le monopole de l'envoi de 3 000 Indiens en Guadeloupe jusqu'en 1857, et 10 000 à la Martinique jusqu'en 1858, comme main d'œuvre [4].

Deux navires seulement sont partis pour les Indes quand ils s'associent avec les frères Pereire dans la Compagnie générale maritime, dont Théroulde devient le premier directeur après l'assemblée générale le 11 juin 1855, et le seul, puisqu'il la quitte lorsque l'entreprise prend le nom de Compagnie générale transatlantique, en 1861 [1]. Il se replie sur ses minoteries, dont celle de Saint-Pierre-Langers et la production de soude, potasse, bromure et iode [5].

Sa fille, Amélie, se marie à Louis Antoine Bosquillon de Frescheville, conservateur des eaux et forêts, frère du député du Nord, le général Joseph de Frescheville [5].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Frédéric Patard, Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques, La Presse de la Manche, 2011.
  2. Rapport du jury central sur les produits de l'agriculture et de l'industrie, 1848.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  4. Christian Schnakenbourg, Histoire de l'industrie sucrière en Guadeloupe aux XIXe et XXe siècles : La transition post-esclavagiste, 1848-1883, éd. L'Harmattan, 2007.
  5. 5,0 et 5,1 Francis Przybyla, Le blé, le sucre et le charbon : les parlementaires du Nord et leur action, 1881-1889, Presses univ. Septentrion, 2007, p. 119.