Actions

Forges de Bourberouge

De Wikimanche

Révision datée du 28 mai 2018 à 09:29 par Yane (discussion | contributions) (précisions)
L'entrée d'une galerie.

Les forges de Bourberouge étaient une installation sidérurgique de la Manche, situées à Bion, en bordure de la forêt de la Lande Pourrie.

Créées en 1794, pour la fabrication de boulets pendant la Révolution[1], elles ont cessé leur activité en 1901. Elles étaient la propriété de la Société française des mines de fer, sise à Paris, présidée par un Néerlandais, M. de Poorter, domicilié à Rotterdam.

Histoire

Dessin des corons de Bourberouge,
réalisé par Camille Corot

Les mines, s'étendant sur 1 322 hectares, sont exploitées dès le 18e siècle par de petites associations de paysans qui fondent le minerai sur place, « dans des fours d'argile chauffés au charbon de bois », pour le vendre aux forges de Bourberouge [2].

En 1835, le haut-fourneau occupe « plus de 200 ouvriers » [3].

Devenue amodiataire de la mine, la Société française de mines de fer y poursuit les travaux commencés auparavant par Gustave de Failly, son propriétaire à partir de 1844[1]. Des études permettent d'y repérer un filon d'« une longueur de près de 5 kilomètres », formant « une couche régulière, inclinée à 38 degrés, d'une puissance de 3 mètres environ ». Le tonnage potentiel est évalué, par les géologues, « à 70 millions de tonnes ». « Lorsque la mine sera en pleine exploitation, la production, qui n'est encore que de 15 000 tonnes, pourra atteindre 400 000 tonnes par an » [2].

Le développement du haut-fourneau est compromis par la difficulté d'acheminement du minerai, le port de Granville, situé à 94 km, n'était pas aménagé pour un trafic de ce type.

Alors que 70 à 80 ouvriers produisent 800 tonnes de poteries et de moulages en fonte, les forges sont fermées en 1901 et le village abandonné[1].

Bibliographie

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 François Dornic, « L'Industrie du fer en Basse-Normandie et au Perche. », Hors-série des Annales de Normandie. Recueil d'études offert en hommage au doyen Michel de Boüard , volume I, 1982. pp. 226. (lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 Louis Bruneau, L'Allemagne en France : enquêtes économiques, Plon-Nourrit et Cie, 1914 [1]
  3. Annuaire du département de la Manche, vol. 7, impr. Élie, 1835

Article connexe