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Félix Samson-La Valesquerie

De Wikimanche

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Félix Alexis Samson-La Valesquerie, né à Saint-Lô le 30 août 1770, mort mort à Saint-Ébremond-de-Bonfossé le 14 octobre 1858, est une personnalité politique de la Manche.

Biographie

Les Sanson sont une riche famille bourgeoise, qui a accolé le nom de son domaine, La Valesquerie, à son patronyme. Félix est le fils de Charles Michel Sanson, sieur de la Valasquerie, ancien conseiller du Roi et officier de la Chambre des comptes, receveur des gages, aides et finances de Normandie, et de dame Charlotte Guillet, mariés en l'église Saint-Pierre de Coutances, le 21 décembre 1765 [1].

Émancipé à 16 ans, il achète le 9 mars 1791 le domaine de la Motte l'Évêque, à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ancienne résidence des évêques de Coutances, vendue comme bien national, et plus tard des terres à Saint-Ébremond-de-Bonfossé, ainsi qu'à Saint-Romphaire, Saint-Martin-de-Bonfossé, Moyon, Troisgots, La Haye-Bellefond et Le Hommet-d'Arthenay [1].

À la même époque, il s'engage dans l'armée qu'il quitte en 1804, non sans revenir entre temps, puisqu'il assure le transport des archives du Directoire départemental de Coutances au « Grand Couvent » de Saint-Lô en décembre 1795, et qu'en août 1798 (2 fructidor an VI), il participe au financement de l’achat de la propriété Lemonnier qui devient l'hôtel de la Préfecture jusqu'à sa destruction en 1944 [1].

Avec un cens qui s'élève à 4 431,27 francs, il est le troisième plus gros propriétaire foncier de l'arrondissement de Saint-Lô, derrière les comtes Alexandre Gigault de Bellefonds et Hervé de Kergorlay [1].

Installé définitivement comme cultivateur à Saint-Ébremond-de-Bonfossé à partir de septembre 1804[1], Félix Alexis aura un fils adoptif, Daniel Sanson-La Valesquerie, dont la fille épouse Alfred Regnault. Il épouse en 1824 Mélite Courtin, fille du riche propriétaire Michel Courtin, sieur de la Gervaisière, ancien magistrat et riche propriétaire à La Barre-de-Semilly[2]. Celle-ci, quand elle meurt en 1856, est inhumée au cimetière de Saint-Ébremond, dans un tombeau en granit, en forme de sarcophage tectiforme, inscrit comme Monument historique au titre d'objet depuis le 4 mai 1988 [3].

Nommé par l'Empereur maire de Saint-Ébremond, il ne demeure en place qu'un mois. Il est nommé conseiller général de la Manche le 27 avril 1815, pendant les Cent-Jours, mais il n'a pas le temps de siéger [4]. Il est de nouveau nommé le 24 décembre 1830, par le roi Louis-Philippe [4]. Il reste en poste jusqu'en 1833.

Il est élu conseiller général du canton de Canisy et Marigny en 1833 [4].

Libéral, il collabore au Journal de la Manche et au Pilote du Calvados [1].

En 1848, il publie un projet de constitution dans la presse locale et dans un tiré à part, sous le titre Offrandes de quelques idées démocratiques du citoyen Félix-Alexis Sanson, membre du Conseil général de la Manche, à l'Assemblée nationale constituante [1].

Protestant, il soutient la communauté réformée du Chefresne, pour laquelle il finance la construction sur ses terres d'un presbytère en 1845 [5]. Il vient également en aide au plus pauvres de sa commune [1].

Il est mécène pour Armand Le Véel.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Marcel Gesbert, « Sanson Lavalesquerie, volontaire de la Révolution… », Cercle de généalogie et d’histoire locale de Coutances.
  2. « Félix Alexis Sanson La Valesquerie », Généanet. En ligne
  3. Tombeau, Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  5. Site privé.