Actions

Félix Bienaimé Feuardent

De Wikimanche

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Félix Feuardent par Jean-François Millet.
Félix-Bienaimé Feuardent, Le peintre Jean-François Millet et sa famille (1854).

Félix Bienaimé Feuardent, né à Cherbourg le 27 avril 1819 [1] et mort à Paris le 11 août 1907 [2], est un antiquaire et numismate originaire de la Manche.

À l’origine d’un inestimable trésor antique

Il aura fallu, le 26 mars 2004, une vente exceptionnelle à l’hôtel Drouot à Paris pour que le nom du Cherbourgeois Félix Bienaimé Feuardent sorte de l’oubli dans lequel il était tombé [3]. Ce jour-là, les amateurs d’art antique purent découvrir une fabuleuse collection d’objets, de bijoux, amassés en un siècle par ce fameux libraire-numismate et par ses descendants dont la maison perdura dans la capitale jusqu’en 1940 [3].

Biographie

Issu d’une famille bien connue dans le Cotentin, Félix Bienaimé Feuardent est le fils de Jacques Feuardent (1793-1855), journalier puis boulanger à Cherbourg, et de Bonne Adam (1792-1841) [3]. Il réside vingt-six ans dans sa cité natale avant de « monter » en 1845 à Paris [3]. Là, il s’associe avec un numismate renommé, Camille Rollin, et ne cesse de fréquenter le petit monde éclairé des amateurs d’antiquités avec lesquels il fait d’excellentes affaires reprises ensuite par deux de ses fils et trois de ses petits-enfants [3]. Au fil des années, il accumule une fabuleuse collection d’objets d’art égyptiens et romains, camées, intailles, bijoux, etc. constituant un trésor inestimable [3]. Ce dernier dormait depuis le début de la Seconde Guerre mondiale dans des étuis [3]. Il est remis au jour en 2004 avant d’être dispersé auprès des collectionneurs et des connaisseurs [3].

Félix Bienaimé Feuardent fut des meilleurs amis de Jean-François Millet, témoin à son mariage en 1841 à Cherbourg [3]. Ce dernier a d’ailleurs peint le portrait du libraire-numismate et celui de sa femme Louise-Antoinette [3]. Le premier se trouvait au Fine Arts Muséum de Boston jusqu'à sa vente à un particulier par Sotheby's New York le 24 avril 2002 pour 141 500 $, et le second appartient aux collections du musée Paul-Getty de Los Angeles [3].

Son fils, Félix, épouse en 1871 Marie Millet, fille du peintre [4].

Notes et références

  1. « Acte de naissance », Archives de la Manche, archives communales de Cherbourg, registre de l'état-civil des NMD (1819), 3E 129/52, page 46/150.
  2. « Acte de décès n° 3915 », Archives de Paris, archives communales de 18e arrondissement, registre de l'état-civil des NMD (1907), 18D 224, page 5/31.
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 et 3,10 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4.
  4. Jean-François Millet : voyages en Auvergne et Bourbonnais, 1866-1868.

Liens internes