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Confrérie des Cosnards

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La confrérie des Cosnards était une association de la Manche, basée à Cherbourg, vivace au XVIe siècle.

Cette compagnie rassemblait de « joyeux drilles », « qui entendaient rompre la monotonie de la vie provinciale ». Le Parlement de Normandie lui avait accordé « le privilège exclusif de se masquer les jours gras et de conférer à d'autres personnes ce même droit » [1].

À Cherbourg, les Cosnards, parmi lesquels de nombreux gens de justice, défilaient à travers la ville pour Mardi-Gras ou pour la Saint-Barnabé, veille du carême. Ils se livraient à l'ivresse, au ridicule et aux excès. « À ceux qui le méritaient, ils adressaient sur leur passage des remarques acides et de mordantes épigrammes » [1]. Le cortège finissait sa journée en remontant la vallée de Quincampoix, jusqu'à un pont devenu « le pont aux Cosnards », à la limite d'Octeville, La Glacerie et Martinvast.

Chaque année, la confrérie choisissait un abbé, coiffé d'une mitre et doté d'une crosse, et un bailli.

Les Cosnards (ou cornards, conards ou conards) défilaient également dans d'autres villes normandes, comme Rouen (Seine-Maritime) et Évreux (Eure). Ils se rapprochent de la Confrérie des fous de Clèves et celle de la Mère folle de Dijon.

Bibliographie

  • Albert Baze, « Le Pont Cosnard et la confrérie des Cosnards (à Cherbourg) », Revue de la Société normande Alfred-Rossel, 3e année, n° 7, 1914, p. 3-4
  • Émile Le Chanteur de Pontaumont, « Cosnards au XIVe siècle », Mémoires de la Société académique de Cherbourg, t. 11, 1873, p 78-79

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Claude Blanguernon, « Note sur les Cosnards », Gilles de Gouberville, gentilhomme du Cotentin 1522-1578, impr. Bellée, 1969, p. 31