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Avant la [[Seconde Guerre mondiale]], Charles Mauger est ouvrier à l’[[arsenal de Cherbourg]]. Il est fiché aux Renseignements généraux (carnet B) à la suite de sa participation le 23 avril [[1934]] à une manifestation organisée par le Parti communiste contre la présence à Cherbourg de l'''Ostsee'', navire allemand battant pavillon nazi. Candidat du Parti communiste à diverses élections, il devient conseiller municipal d’[[Octeville]] en [[1935]].  En [[1937]], il gère le journal du comité local du mouvement pacifiste et antifasciste ''Amsterdam-Pleyel''. C’est aussi un syndicaliste CGT actif. En [[1940]], il est révoqué de son travail en raison de ses opinions politiques.
Avant la [[Seconde Guerre mondiale]], Charles Mauger est ouvrier à l’[[arsenal de Cherbourg]]. Il est fiché aux Renseignements généraux (carnet B) à la suite de sa participation le 23 avril [[1934]] à une manifestation organisée par le Parti communiste contre la présence à Cherbourg de l'''Ostsee'', navire allemand battant pavillon nazi. Candidat du Parti communiste à diverses élections, il devient conseiller municipal d’[[Octeville]] en [[1935]].  En [[1937]], il gère le journal du comité local du mouvement pacifiste et antifasciste ''Amsterdam-Pleyel''. C’est aussi un syndicaliste CGT actif. En [[1940]], il est révoqué de son travail en raison de ses opinions politiques.


Pendant l’occupation, il milite au sein du Parti communiste interdit, diffuse des tracts dénonçant le régime de collaboration de Vichy, assiste aux réunions clandestines de son groupe au cours desquelles sont examinés les meilleurs moyens de poursuivre la lutte contre l’hitlérisme. En mai [[1941]], il participe à une grève menée par le mouvement de Résistance Front National au [[Aéroport de Cherbourg-Maupertus|Camp d’aviation de Gonneville-Maupertus]] .
Pendant l’occupation, il milite au sein du Parti communiste interdit, diffuse des tracts dénonçant le régime de collaboration de Vichy, assiste aux réunions clandestines de son groupe au cours desquelles sont examinés les meilleurs moyens de poursuivre la lutte contre l’hitlérisme. En mai [[1941]], il participe à une grève menée par le mouvement de Résistance Front National au [[Aéroport de Cherbourg-Maupertus|Camp d’aviation de Gonneville-Maupertus]].


Charles Mauger est arrêté à son domicile du village du Ferronay à Octeville par la police française, aux ordres de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]], le 19 septembre 1941. Dans le même temps, sont arrêtés : Louis Hamel, Marcel Hodiesne, [[Léon Lecrées]], [[Auguste Marie]], [[Léon Truffert]]..., tous ouvriers de l’arsenal de Cherbourg, militants communistes, syndicalistes CGT.
Charles Mauger est arrêté à son domicile du village du Ferronay à Octeville par la police française, aux ordres de la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]], le 19 septembre 1941. Dans le même temps, sont arrêtés : Louis Hamel, Marcel Hodiesne, [[Léon Lecrées]], [[Auguste Marie]], [[Léon Truffert]]..., tous ouvriers de l’arsenal de Cherbourg, militants communistes, syndicalistes CGT.


Livré aux nazis, Charles Mauger meurt le 5 janvier 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz.  
Livré aux nazis, Charles Mauger meurt le 5 janvier 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz.
 
Déclaré “Mort pour la France”, et malgré un certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française, le titre de Déporté Résistant lui a été refusé <ref name=claudine> Claudine Cardon-Hamet, ''Déportés politiques à Auschwitz''[http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2010/08/la-carte-de-deporte-resistant.html  '' : la carte de Déporté-Résistant''] </ref>.
 
 
==Note==
<references/>


== Sources ==
== Sources ==
* [[André Defrance]] : ''Attestation d’activité  de Charles Mauger dans la Résistance''.
* [[André Defrance]] : ''Attestation d’activité  de Charles Mauger dans la Résistance''.
* Claudine Cardon-Hamet : ''Déportés politiques à Auschwitz''.
* Association : ''Mémoire vive des convois des 45 000 et des 31 000 d’Auschwitz-Birkenau''.
* Association : ''Mémoire vive des convois des 45 000 et des 31 000 d’Auschwitz-Birkenau''.


==Voir aussi==
==Voir aussi==
* [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]
* [http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2010/07/mauger-charles.html Claudine Cardon-Hamet : ''Le convoi du 6 juillet 1942'']
* [[Mauger]]
* [[Mauger]]



Version du 14 mai 2013 à 13:31

Charles Mauger, né à Cherbourg le 17 avril 1900, mort à Auschwitz le 5 janvier 1943, est un résistant de la Manche.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Charles Mauger est ouvrier à l’arsenal de Cherbourg. Il est fiché aux Renseignements généraux (carnet B) à la suite de sa participation le 23 avril 1934 à une manifestation organisée par le Parti communiste contre la présence à Cherbourg de l'Ostsee, navire allemand battant pavillon nazi. Candidat du Parti communiste à diverses élections, il devient conseiller municipal d’Octeville en 1935. En 1937, il gère le journal du comité local du mouvement pacifiste et antifasciste Amsterdam-Pleyel. C’est aussi un syndicaliste CGT actif. En 1940, il est révoqué de son travail en raison de ses opinions politiques.

Pendant l’occupation, il milite au sein du Parti communiste interdit, diffuse des tracts dénonçant le régime de collaboration de Vichy, assiste aux réunions clandestines de son groupe au cours desquelles sont examinés les meilleurs moyens de poursuivre la lutte contre l’hitlérisme. En mai 1941, il participe à une grève menée par le mouvement de Résistance Front National au Camp d’aviation de Gonneville-Maupertus.

Charles Mauger est arrêté à son domicile du village du Ferronay à Octeville par la police française, aux ordres de la Gestapo, le 19 septembre 1941. Dans le même temps, sont arrêtés : Louis Hamel, Marcel Hodiesne, Léon Lecrées, Auguste Marie, Léon Truffert..., tous ouvriers de l’arsenal de Cherbourg, militants communistes, syndicalistes CGT.

Livré aux nazis, Charles Mauger meurt le 5 janvier 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz.

Déclaré “Mort pour la France”, et malgré un certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française, le titre de Déporté Résistant lui a été refusé [1].


Note

  1. Claudine Cardon-Hamet, Déportés politiques à Auschwitz : la carte de Déporté-Résistant

Sources

  • André Defrance : Attestation d’activité de Charles Mauger dans la Résistance.
  • Association : Mémoire vive des convois des 45 000 et des 31 000 d’Auschwitz-Birkenau.

Voir aussi