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« Centenaire de La Presse de la Manche (1989) » : différence entre les versions

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Version du 6 mars 2021 à 07:46

Centenaire de La Presse de la Manche (1989)

En novembre 1989, le quotidien La Presse de la Manche fête son centenaire.

Les manifestations

Il donne à cet événement un éclat exceptionnel en organisant diverses manifestations :
- « Requiem pour un conquérant », de Gérard Le Goupil
- Match de football Tottenham Hotspurs-Stade Malherbe Caen (2-1) le 31 octobre (à confirmer)
- Conférence de Pierre Bonte (2 novembre)
- Nuit du centenaire au complexe Jean-Jaurès à Équeurdeville-Hainneville (3 novembre)
- Daniel Jubert, « rédacteur en chef » du Journal inattendu de RTL (4 novembre à 13 h à La Presse de la Manche)
- Réception à la gare maritime (4 novembre)
- Remise du prix littéraire Guillaume-le-Conquérant (4 novembre)
- Dîner de gala à l’hôtel de ville de Cherbourg, offert par la municipalité
- Spectacle d’André Lamy
- Visite de l'usine de retraitement de la Hague, suivie d’un déjeuner
- Foulées de La Presse de la Manche (11 novembre)

Ces manifestations sont organisées « pour nos lecteurs » mais surtout « pour valoriser la notoriété du journal » [1]. À ce titre, des « journalistes connus de l’audiovisuel » ont été invités à Cherbourg [1]. Ils y sont amenés par avion spécial. Cette dernière opération nécessite un budget dont « le coût était trop élevé pour le supporter seul ». « Mais comme cette opération doit permettre de valoriser la région, Cherbourg et le Nord-Cotentin, nous avons obtenu le concours de la Communauté urbaine qui a pris en charge son affrètement » [1][2]. La réception à la gare maritime bénéfice du prêt gratuit des locaux par la Chambre de commerce et de l’aide du Conseil général qui prend en charge « une partie des frais ». « Faire venir des journalistes prestigieux, précise Daniel Jubert, constituait en soi une performance. Encore fallait-il rendre leur séjour à Cherbourg attractif ». La Marine nationale offre donc le déjeuner du samedi aux invités de La Presse de la Manche et les fait monter à bord de bâtiments de guerre. La Cogema, elle, prend en charge la journée de dimanche en invitant ces journalistes « prestigieux » à la découverte de la Hague et de son usine de retraitement de la Hague [1]. La Ville de Cherbourg n’est pas en reste, qui organise un « repas de gala », prête le foyer du théâtre municipal et grand salon de l’hôtel de ville et met une partie de son personnel et de ses services techniques à disposition de la manifestation [1]. Des sponsors complètent le dispositif : le Crédit agricole de la Manche, « qui reste notre principal partenaire pour toutes les manifestations que notre journal organise », le Bureau national du calvados, « qui permettra à chacun de nos visiteurs de repartir avec un pur produit normand », et le Canard Duchêne, « que notre centenaire a enthousiasmé au point d’offrir un nombre appréciable de bouteilles de son excellent breuvage » [1][3]. Daniel Jubert estime que tous ces concours permettent de faire « la démonstration » qu’il était possible « de mettre sur pied une formidable opération de promotion de notre Nord-Cotentin ».

Réception à la gare maritime

Elle a lieu le samedi 4 novembre dans les salons de la gare maritime de Cherbourg [4]. Elle rassemble « plus d’un millier « invités » autour d’un « buffet monstre »[4].

Jeanne Giustiniani, présidente-directrice générale de La Presse de la Manche, après avoir remercié les personnalités présentes, rend hommage à trois hommes qui ont compté dans sa vie : Jean-Baptiste Biard, son grand-père, fondateur à 24 ans du quotidien Cherbourg-Éclair et du bi-hebdomadaire Le Réveil, ancêtres de ‘’La Presse de la Manche’’, André Biard, son père, et son mari Marc Giustiniani. De Jean-Baptiste Biard, elle dit qu’il fut « un homme ancré dans la vie publique qui pressentait ce que le siècle suivant connaîtrait de bouleversements ». « Il était le témoin, il voulut être le narrateur », dit-elle. Elle rappelle qu’il était au départ simple ouvrier typographe, imprimant la nuit, avec l’accord de son patron, les programmes, qu’il vend le lendemain au théâtre. Après avoir célébré la mémoire de son père, André Biard, qui prit la suite de Jean-Baptiste Biard à la tête du journal, elle mentionne rapidement les « années noires de la Seconde Guerre mondiale » et le retour du journal dans la famille Biard, sur décision de justice [5]. Elle salue enfin l’importance de son mari Marc Giustiniani dans la relance et la modernisation du quotidien, passant du plomb à l’offset, renforçant l’équipe rédactionnelle. La Presse de la Manche garde avant tout la mission d’être le témoin vigilant de la vie de la région ».

Daniel Jubert, directeur général, rend hommage lui aussi à la mémoire de Jean-Baptiste Biard, dont il rappelle l’attachement à l’indépendance de son journal et à l’objectivité de l’information, deux valeurs reprises par ses successeur André Biard et Marc Giustiniani. Il remercie au passage tous ceux qui ont aidé à la réussite de la fête : le Conseil général, la Communauté urbaine, la ville de Cherbourg, sur de l'argent public donc, la Marine nationale, la Cogema, le Crédit agricole, la Chambre de commerce, les communes de l’agglomération, la DCAN et tant d’autres » [4]. « Investir, équiper, développer, diversifier, créer des emplois, pour améliorer encore notre journal, demeure notre ambition. Rester indépendants, nous battre bec et ongles pour respecter le premier vœu de Jean-Baptiste et être dignes de ses successeurs constitue notre ardente obligation. » . Daniel Jubert ajoute : « J’espère vivement que les années à venir, loin d’enterrer des titres dans des concentrations pansement, permettront l’éclosion de titres nouveaux. Pour La Presse de la Manche, le choix est simple, c’est celui de l’indépendance » [4].

Olivier Stirn, ministre du Tourisme, estime que La Presse de la Manche, est le seul exemple d’un journal « resté cent ans dans la même famille en conservant son indépendance ». Pour lui, « un journal indépendant est souvent provocant ». Ainsi, ajoute-t-il, « La Presse de la Manche a pris une ampleur nationale par un certain nombre d’événements qu’elle a relatés. Elle a pris ce risque mais un journal se doit de dire la vérité à ses lecteurs ». Et de conclure : « Je fais le vœu que La Presse de la Manche puisse longtemps encore symboliser cette indépendance, cette soif de faire connaître à tous les événements quels qu’il soient » [4].[6].

Les personnalités

Personnalités présentes : Olivier Stirn, ministre du Tourisme et président de la Communauté urbaine de Cherbourg, Michel d’Ornano, ancien ministre, président du Conseil général du Calvados, René Garrec, président du Conseil régional de Basse-Normandie, Jean-Jacques Pascal, préfet de la Manche, l’amiral Jean-Pierre Fourquet, préfet maritime, Léon Jozeau-Marigné, président du Conseil général de la Manche, René Travert, sénateur, Alain Cousin, Jean-Marie Daillet, Claude Gatignol, députés, Jean-Pierre Godefroy, maire de Cherbourg, Louis Darinot, Pierre Godefroy, anciens députés, Jean Syrota, PDG de la Cogema, Zino Davidoff…

La presse est représentée par François Régis Hutin, PDG d’Ouest-France, Nouaillat (AFP), Patrice de Carolis et Jacques Hébert, rédacteurs en chef de La 5, Norbert Balit (Antenne 2), Marc Autheman (A2), Yvan Levaï, directeur de l’information à Radio France, Philippe Canoni (RTL), Jean-Marc Sylvestre (La 5), Lebas (M6), Dubois (Stratégies), Paul-Jacques Truffaut, chef du service politique à RTL, Jean-François Rabilloud, rédacteur en chef à Europe 1, Hélène Cardin (France Inter), Yvon Samuel, écrivain et grand reporter à France-Soir, Jean-Marie Desgrées du Loû (Le Courrier de l’Ouest), René Prétet (Le Courrier de Saône-et-Loire), Chal (Le Maine Libre), Roger Secrétain (République du centre), Mayer (Var Matin), Bruley (L’Est Éclair), Louis Rabaste (L’Éveil de la Haute-Loire), Jean Bletner, président du Syndicat des quotidiens départementaux et président de La Haute-Marne libérée, Serge Clément (La Liberté de l’Est), Michel Cabart, directeur de la Fédération nationale de la presse française, Philippe Claude (Communicants Média)…

Prix Guillaume-le-Conquérant

M. Mansillon, président du directoire de la Sorefi (Société régionale de financement, détenue à parts égales par les caisses d’épargne et la Caisse des dépôts), le remet à l’écrivain américain Herbert Lottman pour sa biographie de Gustave Flaubert (éditions Fayard). Il est doté par les conseils régionaux de Haute et de Basse-Normandie et la Sorefi de Basse-Normandie. Dans une allocution, Didier Decoin célèbre le lauréat dont il rappelle les ouvrages sur Camus 1978 et Pétain 1984, sans mentionner toutefois son tout précédent livre, L'épuration, publié en 1986 [7].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « Un siècle de travail d’équipe célébré dans l’union sacrée pour la promotion du Cotentin », interview de Daniel Jubert par Jean Levallois, ‘’La Presse de la Manche’’, 4 novembre 1989.
  2. Un avion turbopropulseur ATR 42 part d’Orly Sud le samedi 4 novembre à 10 h 30 et y revient le dimanche 5 à 16 h pour un coût de 88 620 F entièrement supporté par la Communauté urbaine.
  3. En fait pas moins de 546 bouteilles pour un coût total de 56 143 F.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Guy Mabire, « Prix Guillaume le Conquérant et cocktail du centenaire : plus d’un millier d’invités dans les salons de la gare maritime », ’’La Presse de la Manche Dimanche’’, 5 novembre 1989.
  5. Référence souhaitée.
  6. . En février 1990, moins de quatre mois plus tard, le journal se vend au Groupe Ouest-France.
  7. La Presse de la Manche, 5 novembre 1989