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[[Toponyme]] gallo-romain, formé avec le suffixe [[gallo-roman]] [[Élément -ACU|<small>-ACU</small>]] ou <small>-IN-IACU</small> ajouté à un [[anthroponyme]]. Ce premier élément est de forme et d'origine discutées.
[[Toponyme]] gallo-romain, formé avec le suffixe [[gallo-roman]] [[Élément -ACU|<small>-ACU</small>]] ou <small>-IN-IACU</small> ajouté à un [[anthroponyme]]. Ce premier élément est de forme et d'origine discutées.
* François de Beaurepaire <ref name = NCM/> a proposé une formation en <small>-IN-IACU</small> à partir d'un nom de personne de type germanique °''Calko'', soit <small>°CALKINIACU</small>, « (le domaine) de Calko ». Ce dernier pourrait représenter une forme réduite de °''Scalc(h)o'', qui est quant à lui bien attesté <ref>Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 196a. ''Scalco'', ''Scalcho'' sont des variantes graphiques de ''Skalko'', [[hypocoristique]] des noms dont le premier élément est °''skalk-'' « serviteur », présent entre autres dans le mot ''maréchal'' < [[francique]] °''marh-skalk'' « domestique chargé de soigner les chevaux; palfrenier ».  En outre, cette chute précoce de ''s-'' initial devant consonne en gallo-roman est attestée par un certain nombre d'autres exemples.</ref>. L'origine germanique du nom et son emprunt tardif permettent de justifier le maintien de [k] devant [i], là où l'on attendrait une forme dialectale en [ʃ] ou française en [s].
* François de Beaurepaire <ref name = NCM/> a proposé une formation en <small>-IN-IACU</small> à partir d'un nom de personne de type germanique °''Calko'', soit <small>°CALKINIACU</small>, « (le domaine) de Calko ». Ce dernier pourrait représenter une forme réduite de °''Scalc(h)o'', qui est quant à lui bien attesté <ref>Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 196a. ''Scalco'', variante ''Scalcho'', est l'[[hypocoristique]] des noms dont le premier élément est °''scalc-'' « serviteur », présent entre autres dans le mot ''maréchal'' < [[francique]] °''marh-skalk'' « domestique chargé de soigner les chevaux; palfrenier ».  En outre, cette chute précoce de ''s-'' initial devant consonne en gallo-roman est attestée par un certain nombre d'autres exemples.</ref>. L'origine germanique du nom et son emprunt tardif permettent de justifier le maintien de [k] devant [i], là où l'on attendrait une forme dialectale en [ʃ] ou française en [s].
* Ernest Nègre, qui se refuse généralement à faire usage de formes hypothétiques, a avancé une protoforme <small>°CALCANIACU</small>, dérivé toponymique en <small>-ACU</small> d'un surnom gallo-romain (hypothétique !) °''Calcaneus'', lui-même tiré du latin ''calcaneus'' « talon », donc « (le domaine) de °Calcaneus » <ref>Ernest Nègre, ''Toponymie Générale de la France'', Droz, Genève, t. I, 1990, p. 544, § 8836.</ref>.
* Ernest Nègre, qui se refuse généralement à faire usage de formes hypothétiques, a avancé une protoforme <small>°CALCANIACU</small>, dérivé toponymique en <small>-ACU</small> d'un surnom gallo-romain (hypothétique !) °''Calcaneus'', lui-même tiré du latin ''calcaneus'' « talon », donc « (le domaine) de °Calcaneus » <ref>Ernest Nègre, ''Toponymie Générale de la France'', Droz, Genève, t. I, 1990, p. 544, § 8836.</ref>.


De ces deux hypothèses, la seconde pose le moins de problèmes phonétiques, mais postule l'existence d'un nom jamais attesté. La première est plus vraisemblable, mais l'argument phonétique est un peu plus délicat, quoique tout à fait plausible. Notre préférence ira à cette dernière explication.
De ces deux hypothèses, la seconde pose le moins de problèmes phonétiques, mais postule l'existence d'un nom jamais attesté. La première est plus vraisemblable, mais l'argument phonétique est un peu plus délicat, quoique tout à fait plausible. Notre préférence ira à celle-ci.


==Histoire==
==Histoire==

Version du 3 mars 2011 à 17:10

Cauquigny est une ancienne commune de la Manche, aujourd'hui rattachée à Amfreville.

Toponymie

Attestations anciennes

  • Calqueneio 1154/1179 [1].
  • Cauquenie s.d. [12e / 13e s.] [1].
  • Quauquignie 1255 [1].
  • Kauquineio 13e s. [1].
  • Cauquigneio ~1280, 1294 [1].
  • Cauquegny 1331 [2].
  • ecclesi[a] de Cauquegneyo 1332 [3].
  • Cauquingnié 1351/1352 [4].
  • Cauquigny 1612/1636 [5], 1677 [6], 1689 [7], ~1700 [8].
  • Cauvigny [lire Cauquigny] 1713 [9].
  • Cauquigni 1716 [10].
  • Cauquigny 1719 [11], 1736 [12].
  • Coquigny 1758 [13].
  • Cauquigny 1753/1785 [14].
  • Canquigny [lire Cauquigny] 1793 [15].
  • Cauquigny 1801 [16].
  • Cauquigni 1828 [17].
  • Cauquigny 1903 [18], 1972 [19], 1978, 1993 [20], 2007 [21].

Étymologie

Toponyme gallo-romain, formé avec le suffixe gallo-roman -ACU ou -IN-IACU ajouté à un anthroponyme. Ce premier élément est de forme et d'origine discutées.

  • François de Beaurepaire [1] a proposé une formation en -IN-IACU à partir d'un nom de personne de type germanique °Calko, soit °CALKINIACU, « (le domaine) de Calko ». Ce dernier pourrait représenter une forme réduite de °Scalc(h)o, qui est quant à lui bien attesté [22]. L'origine germanique du nom et son emprunt tardif permettent de justifier le maintien de [k] devant [i], là où l'on attendrait une forme dialectale en [ʃ] ou française en [s].
  • Ernest Nègre, qui se refuse généralement à faire usage de formes hypothétiques, a avancé une protoforme °CALCANIACU, dérivé toponymique en -ACU d'un surnom gallo-romain (hypothétique !) °Calcaneus, lui-même tiré du latin calcaneus « talon », donc « (le domaine) de °Calcaneus » [23].

De ces deux hypothèses, la seconde pose le moins de problèmes phonétiques, mais postule l'existence d'un nom jamais attesté. La première est plus vraisemblable, mais l'argument phonétique est un peu plus délicat, quoique tout à fait plausible. Notre préférence ira à celle-ci.

Histoire

La commune fusionne en 1812 avec Amfreville.

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806
54 48 70
source : site Cassini


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Lieu Qualité Mandat écourté
02/02/1793->an VI Jean François Le Blanc 1756 Cauquigny Cultivateur-herbager .
< an XI-1807 Victor Franchomme . . . .
1808-1812 François Joseph Fortin . . . Fusion de communes.
à compléter.

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

  • Diocèse : Coutances.
  • Archidiaconé : Cotentin.
  • Doyenné : Orglandes.
  • Paroisse :
    • Dédicace de l'église :
    • Patron de l'église : le seigneur, Henri de Tilly en 1332.

Annexes

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 94.
  2. Léopold Delisle, Les actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois (1328-1350), Rouen, Le Brument, 1871, p. 19, § 8.
  3. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 302E.
  4. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 381A.
  5. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  6. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  7. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  8. Gerard Valk, Normannia Ducatus, tum Superior ad Ortum, tum Inferior ad Occasum, Praefectura Generalis […] Anglici Caesarea sive Jarsey…, Amsterdam, ~1700.
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  11. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  12. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, Collection d’Anville, cote 00260 B].
  13. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  14. Carte de Cassini.
  15. Site Cassini.
  16. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  17. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. ….
  18. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  19. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  20. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  21. Carte IGN au 1 : 25 000.
  22. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 196a. Scalco, variante Scalcho, est l'hypocoristique des noms dont le premier élément est °scalc- « serviteur », présent entre autres dans le mot maréchal < francique °marh-skalk « domestique chargé de soigner les chevaux; palfrenier ». En outre, cette chute précoce de s- initial devant consonne en gallo-roman est attestée par un certain nombre d'autres exemples.
  23. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, p. 544, § 8836.