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Cathédrale Saint-André (Avranches)

De Wikimanche

La cathédrale dans son environnement.
Les ruines.
Vue latérale.
La cathédrale et l'évêché.

La cathédrale Saint-André est un ancien édifice catholique de la Manche, situé à Avranches.

Elle est détruite aux 18e et 19e siècles. Elle est surnommée « la belle Andrine », nom donné à une rue de la cité.

Histoire

On trouve la trace de la cathédrale dans les textes pour la première fois en 1025 [1] mais l'emplacement, à l'ouest de la la vieille ville, est occupé déjà depuis plusieurs siècles. D'un premier édifice daté du Haut-Empire grâce aux tessons de céramique retrouvées lors de fouilles entre 1972 et 1977, mais dont la destination religieuse est probable sans être certaine, subsiste un mur de 0,65 cm de largeur, orienté nord-sud[2]. Un autre bâtiment rectangulaire de 12 mètres sur plus de 20 mètres, au sol bétonné rosâtre, aurait été élevé à la fin du IIIe siècle pour servir de basilique civile et serait devenue après d'autres transformations postérieures, la première église chrétienne intra-muros d'Avranches au IVe ou Ve siècle[2].

L'évêque Maugis semble être à l'origine de la construction au XIe siècle de la cathédrale. Les travaux s'échelonnent sur près d'un siècle avec possiblement deux campagnes de construction. Le 17 septembre 1121, la cathédrale est consacrée sus l'épiscopat de Turgis, en présence du roi Henri Ier d'Angleterre.

La cathédrale romane est embellie aux XIIIe et XVe siècles, mais peu avant la fin de la Guerre de Cent Ans, le siège de la ville en mai 1450, par François Ier de Bretagne, allié du roi de France, met la cathédrale à mal. Lors de la Ligue, un siège de deux mois durant l’hiver 1590-1591, mené par le duc de Montpensier pour qu'Avranches reconnaisse le roi Henri IV, abîme à nouveau la Belle Andrine.

Rabaissée au rang de simple église paroissiale par la Révolution, la cathédrale est gravement endommagée le 10 avril 1794 par un écroulement d'une partie des voûtes et du chœur, dû à la malencontreuse suppression par le curé constitutionnel, Rioult de Montbray, du jubé en pierre qui servait de soutènement.

En 1802, le conseil municipal décide d'abattre les derniers murs de la nef et la tour horloge, dont l'état délabré menace la sécurité publique. Il ne reste plus alors, par la volonté du maire Victor Tesnière de Brémesnil, que les deux tours en façade qui seront détruites en 1812. Un des derniers piliers subit le même sort en 1835.

Aujourd'hui

Le square Thomas-Becket est aménagé à l'emplacement de l'ancienne cathédrale. Il ne reste rien de l'ancienne cathédrale.

Le 10 juin 2002, les 400 élèves de l'école Pierre-Mendès-France forment une chaîne en se tenant par la main pour marquer le périmètre de la cathédrale disparue [1].

Bibliographie

  • Daniel Levalet, « La cathédrale Saint-André et les origines chrétiennes d'Avranches », Archéologie médiévale, volume 12, 1982, p. 107-153 (Lire en ligne)
  • François Saint-James et David Nicolas-Méry, « Quelques observations sur la cathédrale Saint-André d'Avranches », Revue de l'Avranchin et du pays de Granville, tome 90, n° 434, mars 2013

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011.
  2. 2,0 et 2,1 Archéologie médiévale, tome 5, CRAHM, 1975.

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