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Cap de Carteret

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Le cap de Carteret.

Le cap de Carteret est un promontoire rocheux de la Manche, situé sur la commune de Barneville-Carteret.

Il marque la limite entre la côte des Havres au sud et celle de la Hague au nord.

Géographie

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Situé sur la côte ouest du Cotentin, le cap sépare les dunes de Hatainville au nord et le havre de Carteret au sud. Ses falaises vives sont orientées vers le sud et l'ouest.

Il s'élève à 77 mètres à la roche Biard son point culminant[1].

Le nez de Carteret constitue sa pointe extrême.

Il offre aux 80 000 visiteurs annuels un panorama, d'un côté jusqu'au cap de Flamanville, de l'autre vers Granville. Au large, on voit Jersey et l'archipel des Écréhou et, par temps clair, on aperçoit souvent aussi les îles de Guernesey et d'Aurigny.

Le cap surplombe une plage de sable fin, abritée des vents de nord et d'est. Il domine le havre de Carteret.

Des grottes existent au pied du cap : l'Escalier du géant, le Trou du serpent et la Grotte des fiancés.

Histoire

Vu de Barneville.

Le cap s'est formé par l'érosion des matériaux tendres laissant affleurer les roches dures (grès armoricain et schistee).

Il fut utilisé comme camp de refuge au néolithique (- 5 000 à - 1 700 env.), et peut-être même au paléolithique [2]. Il est appelé « camp de César » et parfois le Castet [2]. Il a pu également être occupé épisodiquement au Moyen Âge [2].

Une église dédiée à Saint-Germain le Scott y est édifiée au XIIe siècle.

En 1745, une batterie militaire est édifiée pour empêcher le mouillage de bateaux ennemis dans le Creux du serpent ainsi qu'un corps de garde .

En 1719, on y construit une capitainerie, équipée d'une batterie de canons vers 1743, pour empêcher le mouillage les navires ennemis. On y installe un sémaphore en 1859, reconstruit en 1984 et toujours en activité.

Un phare y a été édifié en 1837.

Le site des falaises du cap de Carteret est classé site pittoresque depuis le 2 janvier 1942[3].

Le conseil général de la Manche achète 18 ha en 1988, inscrit le cap de Carteret parmi les Espaces naturels sensibles du département et en confie la gestion au Symel[3]. Le site est également compris dans un site d'intérêt communautaire du réseau Natura 2000[3].

Faune et flore

Une ZNIEFF de type 1 protège la faune et la flore de ce site, notamment pour des végétaux : la doradille marine, la centaurée à feuilles en tête, la patience des rochers, l'hélianthème à gouttes, le jonc capité, le pâturin infirme, la romulée à petites fleurs, le lotier à feuilles étroites, le polycarpon à quatre feuilles, la renoncule des marais, la renoncules à petites fleurs, les trèfles de Boccone, maritime et pied d'oiseau. Parmi les oiseaux, le grand corbeau, le faucon crécerelle, le pigeon colombin, le rougequeue noir et la fauvette pitchou y nichent. Au large, vivent le grand dauphin et le phoque gris. Le crapaud calamite est présent près de la source Saint-Germain[4].

À l'occasion de travaux d'aménagement touristique, un troupeau de chèvres a été introduit pour débroussailler les landes.

Bibliographie

  • Jean-Claude Léger, « Le grand corbeau du cap de Carteret », Vikland, n° 9, 2014.
  • Edmond Thin, « Les deux batteries de Carteret », Vikland, n° 9, 2014.

Notes et références

  1. Barneville-Carteret. La Roche-Biard, Dreal de Basse-Normandie, septembre 2013 (lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Barneville-Carteret, station balnéaire classée, brochure promotionnelle, Office de tourisme de Barneville-Carteret, 1er trimestre 2011, p. 28.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Dreal de Basse-Normandie, « Site classé n° 50021. Falaises du Cap de Carteret », septembre 2013 (lire en ligne)
  4. ZNIEFF 250002620 - Cap de Carteret, Inventaire national du Patrimoine naturel, Muséum national d'Histoire naturelle.

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