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Canteloup

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Canteloup est une commune du département de la Manche.

Commune de Canteloup Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 38' 43.47" N, 1° 21' 8.15" W (OSM)
Arrondissement Cherbourg-Octeville
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Canton Saint-Pierre-Église
Intercommunalité Canton de Saint-Pierre-Église
Gentilé Cantelouais(es)
Population (2009) 183 hab.
Superficie 4,28 km²
Densité 43 hab./km2
Altitude 55 m (mini) - 124 m (maxi)
Code postal 50330
N° INSEE 50096
Maire Jean Mangon
Communes limitrophes de Canteloup
Clitourps Clitourps Valcanville
Le Vast Nom ? Valcanville
Brillevast (par un angle) Le Vast Le Vast

Vue de l'église Saint-Martin.

Vue de l'église Saint-Martin.


Toponymie

Attestations anciennes

  • Cantelupo 1174/1182 [1].
  • Cantelou 12e s., 1298 [2].
  • Willelm[us] de Cantilupo 1202/1208 [3].
  • ecclesi[a] de Cantulupi 1332 [4].
  • Chantelou 1351/1352 [5].
  • Canteleu 1400 [2].
  • Cantelou 1550 [6].
  • Chanteloup 1634 [7].
  • Canteloup 1612/1636 [8].
  • Cantelou 1677 [9], 1689 [10].
  • Canteloup 1713 [11], 1716 [12].
  • Cantelou 1719 [13], 1757 [14], 1758 [15], 1753/1785 [16].
  • Canteloup 1793 [17], 1801 [18].
  • Cantelou 1804 [19].
  • Canteloup-en-Hague 1828 [20].
  • Canteloup 1829 [21], 1854 [22], 1889 [23], 1903 [24], 1962 [25].
  • Cantelou 1972 [26].
  • Canteloup 1978, 1993 [27], 2007 [28].

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l'ancien français de Normandie cante lou « chante loup », où cante est la forme normano-picarde du français chante. Ce type toponymique, très répandu, désigne des endroits où l'on pouvait entendre le hurlement des loups. En l'occurrence, c'est l'équivalent normand de la variante française représentée dans la Manche par Chanteloup. On notera, du 14e au 17e siècle, l'apparition de formes francisées de type Chantelou(p), qui ne se sont pas imposées. Quant à la forme Canteleu attestée en 1400, elle emploie une variante picarde leu de l'ancien français lou, souvent utilisée à date ancienne, et conservée dans la locution à la queue leu-leu.

On notera également l'existence en 1828 de la variante Canteloup-en-Hague, proposée par Louis Du Bois pour différencier le nom de cette commune de celui des autres Canteloup normands. Cette innovation fut sans lendemain.

Remarques

Il est curieux de constater qu'en toponymie, le loup ne hurle jamais. On l'entend parfois huquer, huer, huler, huper et jupper dans les microtoponymes normands, mais il chante dans l'écrasante majorité des cas. On est en droit de s’interroger sur cette étrange propension qu’a le fissipède toponymique à presque exclusivement chanter, penchant lyrique qui est en Normandie à l’origine des trois types de base Chanteloup, Canteloup et Canteleu « chante-loup », attestés cinquante et une fois au moins dans cette région.

Deux remarques s’imposent ici. D’une part, ce nom a donné lieu à une interprétation radicalement différente par certains linguistes, qui ont voulu y voir un ancien oronyme (nom de hauteur) formé par la combinaison tautologique [29] de deux éléments pré-latins, voire pré-indo-européens : °kan-t- [30] (que l’on retrouverait entre autres dans le nom du Cantal en France, de la Cantabrique en Espagne et dans celui des falaises crayeuses du Kent en Angleterre) [31] et °lup- / °lop- (cf. le massif de la Loube dans le Var ou le mont du Lubéron dans le Vaucluse; cet élément est aussi à l’origine de beaucoup de noms de ruisseaux et rivières de montagne du type Loup, Louve, Louvette, etc.). Cette combinaison °kan-t- + °lup- à valeur oronymique aurait été remotivée par la suite en « chante-loup », étant donné l’association sémantique récurrente « hauteur » / « lieu fréquenté par les loups », et d’autres toponymes de ce dernier type auraient alors vu le jour par la suite.

Une variante de cette théorie consiste à considérer uniquement le premier élément comme oronymique, et à interpréter l’ensemble par un ancien composé signifiant « la hauteur du loup », « le mont du loup », solution somme toute plausible : le loup a fréquemment été associé à des noms de hauteurs en toponymie.

Le débat n’est pas clos, et l’on peut envisager en effet que certains C(h)anteloup et variantes aient eu cette origine, sans qu’il soit vraiment possible de le prouver de façon formelle. Nous n’entrerons pas davantage dans la polémique (dont il est cependant nécessaire de faire état), et considèrerons ici que Canteloup s’analyse simplement en « chante-loup ».

En outre, sans doute serait-il bon de s’interroger sur la formation de ce type toponymique à la lumière du très fort tabou linguistique qui frappe le nom du loup dans de nombreuses langues. On pourrait ainsi se demander si ce refus de faire hurler le loup (cri effrayant, synonyme de danger) ne reflète pas une pratique analogue : transformer le hurlement en chant, c’est rendre inoffensif, d’une certaine manière, un prédateur redouté. C’est aussi introduire une certaine distanciation, et conjurer avec humour, voire avec dérision, la crainte ancestrale que le Canis lupus a toujours inspirée [32].

Géographie

Histoire

Parmi les notables habitants de Canteloup au 18e siècle, on compte M. Hennot du Coudray, portant d'or à l'aigle de sable becquée et onglée d'azur, la famille du Rozel, portant d'argent à trois roseaux de sinople à fleur de sable, la famille Lamache, portant d'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or et d'une main d'argent ornée d'une masse d'or en pointe[33].

Démographie

Évolution démographique depuis 1793 (Sources : Cassini [34] et INSEE [35])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
518 544 545 553 470 474 451 422 429 372
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
376 375 352 335 315 289 259 246 228 220
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
210 163 180 163 167 175 187 175 167 155
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
174 189 174 173 173 175 183 {{{2 010}}} {{{2 011}}} {{{2 012}}}
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
{{{2 013}}} {{{2 014}}} {{{2 015}}} {{{2 016}}} {{{2 017}}} {{{2 018}}} {{{2 019}}} {{{2 020}}} {{{2 021}}} {{{2 022}}}
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.
Notice communale de Canteloup sur le site Cassini


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Qualité
1792 - 1795
Jean Mangon
1795 - 1802
Jean Deshayes Agent municipal
1802 - 1818
Pierre Duprey
1818 - 1829
Mangon
1829 - 1831
Binet
1831 - 1847
Deshayes
1847 - 1851
Letellier
1851 - 1865
Mallet du Parc
1865 - 1869
Deshayes
1869 - 1870
Lemieux
1870 - 1873
Folliot
1873 - 1885
Mallet
1885 - 1888
Mangon
1888 - ....
Trohel
.... - ....
.... - ....
Auguste Fautrat
1989 - ....
Jean Mangon
À compléter

Mairie

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi - 15 h - 17 h 30
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Adresse : 13 rue de l'Église
50330 Canteloup

Tél./Fax : 02 33 43 20 94
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Pas de site officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (28 avril 2012)

Mardi - -
Mercredi - -
Jeudi - 17 h - 19 h
Vendredi - -
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Jack Lepetit-Vannier, Canteloup — La famille Lemieux, impr. Tardieu, 1985, 63 p.

Notes et références

  1. Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, « Les noms de communes de Normandie », in Annales de Normandie XVI (juin 1966), § 570.
  2. 2,0 et 2,1 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 91.
  3. Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 133, § 34.
  4. Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 309E.
  5. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 379a.
  6. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 123.
  7. Sébastien Cramoisy, Carte générale de toutes les costes de France tant de la mer Océane que Mediterranée, 1634 [BN].
  8. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  9. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  10. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, Collection d'Anville, cote 00261 I].
  11. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  12. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  13. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  14. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 10.
  15. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  16. Carte de Cassini.
  17. Site Cassini.
  18. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris, 1801-1870.
  19. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 537c.
  20. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 412.
  21. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Cherbourg, p. 133.
  22. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  23. Carte de la Manche, in Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1889.
  24. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  25. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  26. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  27. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  28. Carte IGN au 1 : 25 000.
  29. La combinaison tautologique (c’est-à-dire une combinaison d’éléments ayant le même sens) est un phénomène fréquent en toponymie. Voir par exemple à ce sujet Dominique Fournier, « Le type Montcoq dans la toponymie normande : un cas de composition tautologique cyclique », in Nouvelle Revue d’Onomastique n° 15-16 (1990), Société Française d’Onomastique, p. 101-104.
  30. Ce radical représenterait l’élargissement en -t- d’une base oronymique °kan-, présente par exemple dans le nom du mont Canigou dans les Pyrénées, et sans doute dans celui de la ville de Cannes dans le Var.
  31. Cf. en particulier Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, Paris, 1950, p. 135-136.
  32. Pour une réflexion plus approfondie sur ce thème , cf. Dominique Fournier, « Quand le loup sort du bois (les références au loup dans la toponymie normande) », dans Bulletin de la Société historique de Lisieux n° 65 (avril 2008), p. 43-71, repris sous une forme légèrement augmentée dans Histoire et Traditions Populaires n° 102 (juin 2008), p. 107-154.
  33. De Pontaumont, « Notes historiques et archéologiques sur les communes de l'arrondissement de Cherbourg », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 1856.
  34. Population avant le recensement de 1962
  35. INSEE : Population depuis le recensement de 1962