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'''Camille Belliard''', né à [[Beuzeville-au-Plain]] {{année de naissance|en|1899}}, mort {{année de décès|en|1987}}, est un écrivain et pédagogue de la [[Manche]].
[[Fichier:Belliard-camille1.jpg|thumb|right|100px|Camille Belliard.]]
'''Camille''' Auguste Joseph '''Belliard''', {{date naissance|18|6|1899|Beuzeville-au-Plain}} <ref name=insee>[https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e63c21163533/5e63c21167d51.ef=2&s=14 « Table décennale », page 1/2] - « Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1987.</ref> et {{date décès|27|1|1987|Quettehou}} <ref>« Acte de décès n° 1 - État-civil de Quettehou - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 1987.</ref>, est un écrivain et pédagogue de la [[Manche]].
 
 
==Le fondateur de « l’amitié par le livre »==
== Le fondateur de « l’amitié par le livre » ==
Étrange et attachante figure que celle de Camille Belliard.
Né dans un foyer d’ouvriers agricoles de Beuzeville-au-Plain, il commence ses études à l’école primaire supérieure de [[Carentan]], dont le directeur l’initie à la poésie.
 
Né dans un foyer d’ouvriers agricoles de Beuzeville-au-Plain, il commence ses études à l’école primaire supérieure de [[Carentan]] dont le directeur l’initie à la poésie.
   
   
À [[Blosville]], le curé lui enseigne la philosophie et l’instituteur l’encourage à entrer dans l’enseignement.  
À [[Blosville]], le curé lui enseigne la philosophie et l’instituteur l’encourage à entrer dans l’enseignement.  


Après l’École Normale de [[Saint-Lô]] en [[1915]], il est nommé instituteur à [[Villedieu-les-Poêles]]. Sanctionné pour avoir écrit une brochure pacifiste, il est expédié en Champagne où il se marie.  
Après l’[[École normale d'instituteurs de la Manche|École normale de Saint-Lô]] en [[1915]], il est nommé instituteur à [[Villedieu-les-Poêles]]. Sanctionné pour avoir écrit une brochure pacifiste, il est envoyé en Champagne où il se marie en [[1921]] avec Louise Lefillâtre.  


Il revient dès [[1921]] dans la Manche. Trois ans plus tard, il publie  son premier essai philosophique « ''Le Bois de la Croix'' ». C’est en [[1930]] que Camille Belliard crée « ''L’Amitié par le Livre'' ». Cette initiative connaît un rayonnement rapide et extraordinaire dans le corps enseignant et atteint bientôt une audience nationale.
Il revient dès [[1921]] dans la Manche. Trois ans plus tard, il publie  son premier essai philosophique, ''Le Bois de la croix''. C’est en [[1930]] que Camille Belliard crée « L’Amitié par le livre ». Cette initiative connaît un rayonnement rapide et extraordinaire dans le corps enseignant et atteint bientôt une audience nationale.


En [[1943]], Camille Belliard s’installe à [[Blainville-sur-Mer]]. Puis, au lendemain de la guerre, en [[1946]], l’administration lui confie la direction du nouveau Centre de rééducation de [[Tatihou]] qui replace la tristement célèbre « maison de correction ». Il va y déployer pendant huit ans ses talents de pédagogue humaniste. Il y crée aussi «'' Les cahiers de l’île'' » qu’il envoie de la maison de Blainville-sur-Mer. Il fonde en [[1960]] l’association de l’Enfance et de l’Adolescence Inadaptées de la Manche et se met à écrire avec passion une série de nouveaux essais philosophiques.
En [[1943]], Camille Belliard s’installe à [[Blainville-sur-Mer]]. Puis, au lendemain de la guerre, en [[1946]], l’administration lui confie la direction du nouveau [[Centre de rééducation de Tatihou]], qui remplace la tristement célèbre « maison de correction ». Il va y déployer pendant huit ans ses talents de pédagogue humaniste. Il y crée aussi ''Les Cahiers de l’île'', qu’il envoie de la maison de Blainville-sur-Mer. Il fonde en [[1960]] l’Association de l’enfance et de l’adolescence inadaptées de la Manche et se met à écrire avec passion une série de nouveaux essais philosophiques.


Ce philosophe à la plume ésotérique et aux allures de mage est aussi un grand homme d’action et un ardent défenseur d’une laïcité dont il disait avoir trouvé les fondements dans la Bible elle-même.
Ce philosophe à la plume ésotérique et aux allures de mage est aussi un grand homme d’action et un ardent défenseur d’une laïcité dont il disait avoir trouvé les fondements dans la Bible elle-même.


À sa mort, en 1987, un de ses admirateurs put écrire : « Il était devenu une figure mythologique dans notre petit monde d’utopistes et de rêveurs ».
À sa mort, en 1987, un de ses admirateurs écrit : « Il était devenu une figure mythologique dans notre petit monde d’utopistes et de rêveurs ».
 
 
==Source==
{{Notes et références}}
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541147
 
== Article connexe ==
* [[Belliard]]
   
   
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[[Catégorie:Décès à 87 ans]]
[[Catégorie:Biographie]]
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[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
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[[Catégorie:Naissance à Beuzeville-au-Plain]]

Dernière version du 24 août 2023 à 21:16

Camille Belliard.

Camille Auguste Joseph Belliard, né à Beuzeville-au-Plain le 18 juin 1899 [1] et mort à Quettehou le 27 janvier 1987 [2], est un écrivain et pédagogue de la Manche.  

Le fondateur de « l’amitié par le livre »

Né dans un foyer d’ouvriers agricoles de Beuzeville-au-Plain, il commence ses études à l’école primaire supérieure de Carentan, dont le directeur l’initie à la poésie.

À Blosville, le curé lui enseigne la philosophie et l’instituteur l’encourage à entrer dans l’enseignement.

Après l’École normale de Saint-Lô en 1915, il est nommé instituteur à Villedieu-les-Poêles. Sanctionné pour avoir écrit une brochure pacifiste, il est envoyé en Champagne où il se marie en 1921 avec Louise Lefillâtre.

Il revient dès 1921 dans la Manche. Trois ans plus tard, il publie  son premier essai philosophique, Le Bois de la croix. C’est en 1930 que Camille Belliard crée « L’Amitié par le livre ». Cette initiative connaît un rayonnement rapide et extraordinaire dans le corps enseignant et atteint bientôt une audience nationale.

En 1943, Camille Belliard s’installe à Blainville-sur-Mer. Puis, au lendemain de la guerre, en 1946, l’administration lui confie la direction du nouveau Centre de rééducation de Tatihou, qui remplace la tristement célèbre « maison de correction ». Il va y déployer pendant huit ans ses talents de pédagogue humaniste. Il y crée aussi Les Cahiers de l’île, qu’il envoie de la maison de Blainville-sur-Mer. Il fonde en 1960 l’Association de l’enfance et de l’adolescence inadaptées de la Manche et se met à écrire avec passion une série de nouveaux essais philosophiques.

Ce philosophe à la plume ésotérique et aux allures de mage est aussi un grand homme d’action et un ardent défenseur d’une laïcité dont il disait avoir trouvé les fondements dans la Bible elle-même.

À sa mort, en 1987, un de ses admirateurs écrit : « Il était devenu une figure mythologique dans notre petit monde d’utopistes et de rêveurs ».

Notes et références

  1. « Table décennale », page 1/2 - « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1987.
  2. « Acte de décès n° 1 - État-civil de Quettehou - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1987.

Article connexe