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Braffais

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Braffais est une ancienne commune du département de la Manche, supprimée, intégrée au sein de la commune du Parc depuis le 1er janvier 2016.

Ancienne commune de Braffais
(intégrée à la commune du Parc)
Coordonnées de l'ancienne mairie Logo-Mairie.png
48° 45' 21.03" N, 1° 15' 50.47" W (OSM)
Arrondissement Avranches
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Canton Isigny-le-Buat
Ancien canton Brécey
Intercommunalité Val de Sée
Gentilé Braffillons(es)
Population 192 hab. (2013)
Superficie 5,79 km²
Densité 33 hab./km2
Altitude 56 m (mini) - 182 m (maxi)
Code postal 50870
N° INSEE 50071
Communes anciennement limitrophes de Braffais
La Chaise-Baudouin La Chaise-Baudouin La Chaise-Baudouin
Sainte-Pience, Plomb Braffais La Chaise-Baudouin
Plomb Tirepied La Chaise-Baudouin

L'église Saint-Martin.
L'église Saint-Martin.


Toponymie

Attestations anciennes

  • villam […] quae vocatur Braffais 1060/1066 [forme sans doute rajeunie dans une copie du 18e s.] [1].
  • Braffes 1180 [2].
  • Brafeis 1255 [2].
  • Braffoys 1382 [2].
  • Braffeiz 1392 [2].
  • Braffais 1412 [3].
  • Braffays 1412 [4].
  • Braffez ~1480 [5].
  • Brasfays ~1480 [6].
  • Braffais 1612/1636 [7], 1677 [8], 1713 [9].
  • Brafais 1716 [10], 1719 [11], 1758 [12].
  • Braiffais 1753/1785 [13].
  • Braffais 1793 [14], 1801 [15].
  • Braiffais 1804 [16], 1828 [17].
  • Braffais 1829 [18], 1854 [19], 1903 [20], 1962 [21], 1972 [22], 1978, 1993 [23].

Étymologie

Les acquis

Ce toponyme semble avoir posé des problèmes à la plupart des grands spécialistes qui l'ont généralement ignoré, tels qu'Auguste Vincent [24], Albert Dauzat [25] et Marie-Thérèse Morlet [26]. François de Beaurepaire, dans son ouvrage sur les noms de communes de la Manche, ne peut le passer sous silence, mais règle le problème d'un laconique « origine incertaine » [2].

Seul Ernest Nègre a proposé quelque chose de concret [27], en l'occurrence la fixation d'un anthroponyme d'origine germanique Barfrid, attesté en Gaule sous la forme latinisée Barfridus [28]. Encore l'auteur est-il dubitatif, assortissant cette hypothèse d'un prudent « peut-être ». En effet, un tel étymon aboutit normalement à °Barfray, et l'évolution ultérieure en Braffais postule deux gymnastiques phonétiques : une dissimilation ou assimilation Barfr- > Baffr-, suivie d'une métathèse Baffr- > Braff- , certes toutes deux possibles mais nullement prouvées. En outre, une finale anthroponymique en -frid aboutit régulièrement aux formes graphiques -ei, -ai, -ey, -ay en Normandie, et -oi, -oy dans les formes francisées. La présence d'un -s ou d'un -z final dès les toutes premières attestations est, de ce point de vue, très gênante. Néanmoins, faute d'autres idées, René Lepelley a repris telle quelle cette hypothèse dans son dictionnaire [29].

Un pas plus loin ?

Toutes les terminaisons des formes anciennes (-es, -eis, -oys, -eiz, -ais, -ays, -ez) contredisent une finale absolue en -frid, pour les raisons que nous venons d'évoquer. Par contre, elles sont toutes compatibles avec le suffixe gallo-roman -ḖSE reposant lui-même sur le suffixe adjectival latin d'origine ou d'appartenance -ensis, d'où les suffixes romans -ais et -ois, à l'origine de nombreux noms de pays (Coutançais, Mortainais, Sarneis) et d'adjectifs dénotant l'origine (Barfleurais, Cherbourgeois).

Or cet élément -ḖSE a également été utilisé à l'époque gallo-romaine pour former des toponymes à partir de noms de personnes, avec la valeur de « (la terre / le domaine) de X ». Relativement fréquent dans l'Est de la France, il n'est pas inconnu dans l'Ouest, quoique plus rare [30]. Il se pourrait donc que l'on ait affaire à une telle formation, dont le premier élément reste à déterminer.

L'hypothèse d'Ernest Nègre mentionnée ci-dessus permettrait de postuler un étymon °BARFRĬDḖSE, qui peut aboutir à Braffais au prix des mêmes contorsions phonétiques évoquées plus haut, auxquelles il faut adjoindre l'amuïssement régulier de [-d-] intervocalique, et la fusion ultérieure de Ĭ et , aboutissant à un [e] fermé qui se diphtongue normalement en [ei] par la suite. On aimerait quelque chose de plus simple, mais il n'existe pas, à notre connaissance, d'anthroponyme ancien en Braf(f)- susceptible de convenir : le gaulois n'a pour ainsi dire pas de son [f]; on ne connaît pas d'anthroponymes gallo-romains du genre °Braffus, de noms germaniques continentaux de type °Braffo, anglo-saxons de type °Braffa ou scandinaves en °Braffi ou °Braffr (les noms anglo-saxons et scandinaves étant d'ailleurs chronologiquement impossibles); il n'est même pas possible de postuler leur existence, car rien de permettrait de leur assurer une étymologie plausible.

On aurait également aimé avoir l'assurance de Sherlock Holmes lorsqu'il affirmait que lorsque l'on a éliminé l'impossible, ce qui reste, aussi improbable que cela paraisse, doit être la vérité. L'étymon °BARFRĬDḖSE ne fait pas sauter de joie, et reste une pure hypothèse. Le seul point positif semble être qu'une formation en -ḖSE rend relativement mieux compte des faits qu'une simple finale en -frid.

Géographie

Braffais est délimitée à l'est par le ruisseau du Moulin du Bois.

Elle est arrosée par le ruisseau du Sault-Besnon qui passe sous le viaduc emprunté par l'autoroute 84 qui traverse le territoire communal.

Histoire

Le 1er janvier 2016, Braffais intègre avec deux autres communes la commune du Parc[31] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Il n'est pas créé de communes déléguées, les communes de Braffais, Plomb et Sainte-Pience sont supprimées et le chef-lieu de la commune nouvelle est établi au lieu-dit le Parc.

Appartenant à la communauté de communes du Val de Sée, le territoire intègre en 2016 la communauté de communes Avranches - Mont-Saint-Michel.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir du 21e siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[32]. En 2013, la commune comptait 192 habitants.

Évolution de la population depuis 1793  modifier
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
450363486445441404397441451442
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
441448422401362339333325340332
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
317293279281280319287275244225
1982 1990 1999 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
212181163172173176181185190193
2012 2013 - - - - - - - -
195192--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes. Depuis 2006 : population municipale.
Sources : Cassini [33] et INSEE [34]


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires
Période Identité Parti Qualité Observations
1792-1795 Jean Gombert
1796-1797 Jean-Baptiste Le Dieu
1797-1800 Charles Vaugrente
1800-1813 Jean-Gilles Gauquelin
1813-1815 Jean-François Gauquelin
1815-1830 Julien-François Gohier
1830-1843 Jean-François Gauquelin
1843-1848 Jean-Julien Camax
1849-1878 Jean-Victor Camax
1878-1881 Ferdinand Chapel
1881-1884 Méry Leroy
1884-1901 Jean Cossé
1902-1910 Ferdinand Chapel
1910-1935 Henri de La Broise
1935-1939 Séraphin Benoit
1939-1945 Henri Vimont
1945-1968 Pierre Lebrun
1968-1983 Albert Lepeltier SE
1983-2008 Jean Lebel SE
2008-2014 Guy de La Broise SE cadre commercial retraité
2014-2015 Christophe Cossé SE contremaître élu maire de la commune du Parc
Sources : État civil de 1790 à 1892 - De 1892 à 1964 : 601 communes et lieux de vie de la Manche.


Mairie du Parc

Horaires d'ouverture
Jours Matin Après-midi Coordonnées de la mairie (Pour envoyer un mail et signaler une erreur cliquez ici)
Lundi 10 h 30 - 12h 30 -
La mairie (2017).
La mairie (2017).

Adresse : 2, route de Villedieu
Sainte-Pience
50870 Le Parc

Tél. 02 33 48 15 41
Fax : Pas de télécopieur
Courriel : Contacter la mairie
Site internet : Officiel
Commentaire :
Source : Annuaire Service-Public (13 octobre 2020)

Mardi 10 h 30 - 12h 30 14 h - 15 h 30
Mercredi - 14 h - 15 h 30
Jeudi - 14 h - 15 h 30
Vendredi - 17 h - 19 h
Samedi - -


Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Martin.
  • Patron (présentation) : le chanoine de Braffais (c'est-à-dire un chanoine du chapitre d'Avranches, détenteur de la prébende de Braffais).
  • Fête patronale : ?

Circonscriptions ecclésiastiques actuelles

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Lien interne

Notes et références

  1. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 26, § 26, n. 29.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 85.
  3. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 156D.
  4. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 161B.
  5. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 163C.
  6. Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 171D.
  7. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620].
  8. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  9. Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  10. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  11. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  12. G. Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
  13. Carte de Cassini.
  14. Site Cassini.
  15. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  16. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. I (A-CNO), an XIII (1804), p. 436b.
  17. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 404.
  18. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement d'Avranches, p. 120.
  19. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  20. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  21. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  22. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  23. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  24. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937.
  25. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, rééd.Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet.
  26. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
  27. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 833, § 14481.
  28. Cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 52a. Ce nom représente une variante de Berfrid, combinaison des éléments ber- « ours » et -frid « paix ».
  29. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 77a.
  30. L'emploi de ce suffixe a été mis en évidence dans Paul Lebel, « Le suffixe -ensis dans les noms de lieu », Onomastica n° 1, mars 1947, p. 35-40. Sa présence en Normandie a été étudiée dans Dominique Fournier, « Notes de toponymie normande : Le mystère de Mittois (canton de Saint-Pierre-sur-Dives) », in Histoire et Traditions Populaires n° 100 (décembre 2007), p. 38-42.
  31. « Recueil des actes administratifs de novembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le 5 février 2016).
  32. Au début du 21e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
  33. Population avant le recensement de 1962
  34. INSEE : Population depuis le recensement de 1962

Lien externe