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Bon-Jean-François d'Osber

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Bon-Jean-François d'Osber, ou chevalier d'Osber, né à Sainte-Mère-Église le 17 mai 1743[1] et mort à Cherbourg le 22 novembre 1799 (1er frimaire an VIII) [2],[3], est un écrivain de la Manche.

Biographie

Il naît au manoir du Vieux-Moulin de Chef-du-Pont [4].

Son père, Adrien-Denis Dosber, seigneur du Val et d'Agneaux, meurt en 1768 laissant une large fortune à ses trois enfants [4].

Il se rend en Allemagne en 1772 où il se lie à Goethe. Il rentre en France en 1776 pour faire le partage de la succession paternelle. Louis-Adrien-Denis Dosber, son frère aîné, capitaine au régiment du Limousin et chevalier de Saint-Louis, hérite du fief noble terre et seigneurie du Val à Chef-du-Pont, avec les rentes, droits et honneurs, ainsi que les terres de Viviers et celles du Val (maison, cour, basse-cour, boël et jardins du Val, une pièce en herbe nommée La Grande Garenne). Bon Jean François reçoit le fief noble et seigneurie d'Agneaux à Brucheville. Leur sœur, Louise-Antoinette, épouse de Pierre Bon Antoine Le Sauvage d'Houesville, ancien officier du régiment d'Auvergne [4].

En 1776, Bon Dosber devient cadet au régiment du Limousin, grâce à son frère qui y sert comme capitaine. Il renonce pourtant à la carrière militaire, se brouille avec son frère, et retourne en Allemagne à la fin de 1778 [4].

De retour en France, il entre dans les cercles du mage Cagliostro et de la comtesse de Lamotte. Il publie alors un roman empreint de surnaturel intitulé La Mélusine normande (1785). Par goût du surnaturel, il prédit le 14 septembre 1791, chez le ministre de la Marine, le jour et l'heure de la mort de M. de Luzerne qui décède effectivement à Londres au moment annoncé [4].

Revenu à Brucheville à la fin de 1791, il est arrêté et incarcéré brièvement à la maison d'arrêt de Sainte-Marie-du-Mont en 1793, avec son frère et son beau-frère, M. d'Houesville. Il se marie à Chef-du-Pont, le 4 juin 1793 avec Marie-Anne Frimont, veuve de Nicolas François de Barail [5] [6]. Ruiné, il doit vendre sa propriété d'Agneaux puis l'expropriation du reste de ses biens est prononcée par le tribunal de Valognes le 9 juillet 1802 et sa sœur s'en porte adjudicataire. Elle lui laisse gracieusement la jouissance de la ferme du Vieux-Moulin. Il meurt à 55 ans.

Notes et références

  1. Registre d'état civil de Sainte-Mère-Église, référence : 5 Mi 1916 (1743-1752) - Sainte-Mère-Église > BMS, page 5 - Acte de baptème
  2. Registre d'état civil de Chef-du-Pont, référence : 5 Mi 797 (1790-1791, 1793-1812) - Chef-du-Pont > Naissances, Mariages, Décès, page 131 - Retransription de l'acte de décès de Cherbourg en date du 8 frimaire an VIII.
  3. Registre d'état civil de Cherbourg, référence : 5 Mi 1460 An VIII - Cherbourg > Décès, page 24 - Acte de décès.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1873.
  5. Registre d'état civil de Chef-du-Pont, référence : 5 Mi 797 - 1790-1791, 1793-1812 (1790-1812) > Naissances, Mariages, Décès, page 3 - Table des mariages
  6. Acte de mariage n° 4 - Etat civil de Chef-du-Pont.