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Bernard Cauvin

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Bernard Cauvin, né à Équeurdreville le 11 mars 1946, est un homme politique de la Manche, maire d'Équeurdreville-Hainneville.

Biographie

Titulaire d'un BTS d'électronique, il entre en 1968 comme technicien à la Direction des constructions navales de Cherbourg et travaille sur Le Redoutable et devient permanent syndical CFDT entre 1973 et 1983.

Il a été élu conseiller régional de Basse-Normandie en mars 1986. Suppléant en 1988 d'Olivier Stirn, fraîchement implanté à Cherbourg, il devient député après la nomination de celui-ci comme ministre du Tourisme du gouvernement Rocard, membre de la commission de la défense comme le veut la tradition pour les parlementaires cherbourgeois. L'application du Plan Joxe (du nom du ministre socialiste de la Défense Pierre Joxe), qui entraîne une importante réduction du plan de charge de l'arsenal de Cherbourg, le met en porte-à-faux lui le député socialiste local censé être proche du pouvoir [1] [2]. Il est accusé d'avoir laissé se mettre en place ce plan sans défendre la ville, ce qu'il récuse [3] : « Jamais nous n'avons été consultés sur ce projet, soutient-il au Figaro. Je n'ai rien à me reprocher ». [1].

Entrant au conseil municipal d’Équeurdreville-Hainneville depuis 1989, il succède également à Olivier Stirn à la tête de la Communauté urbaine de Cherbourg le 8 septembre 1990, suite à la démission du ministre due au scandale des auditeurs payés. Aux commandes de la CUC pendant dix-huit ans, il accompagne la croissance des compétences intercommunales, en particulier dans le domaine environnemental, pour lequel les communes décident de collectiviser la gestion des déchets, de l'eau et de l'assainissement. Il mène également au début des années 1990 la constitution d'un pôle universitaire indépendant, face aux réticentes de l'Université de Caen, puis lance dans les années 2000, la constructions des équipements tels que la bibliothèque et la halle des sports [4]. Il met aussi en place l'aménagement urbain de l'agglomération [5]. Il laisse surtout sa trace dans son attachement à la reconversion du Redoutable en musée maritime, offrant au tourisme dans le Nord-Cotentin une « locomotive », ce qui lui vaut le titre de « père de la Cité de la Mer » [6].

Candidat à sa réélection au Palais Bourbon aux législatives de 1993, il est battu par l'ancien sous-préfet Yves Bonnet (UDF), abandonnant une circonscription acquise au PS depuis vingt ans. Adjoint en charge de l'urbanisme à Équeurdreville-Hainneville, il succède au maire Jean Lerouvreur en mars 2001. Tête de liste de la gauche aux municipales de mars 2008, il annonce son retrait de la présidence de la CUC à cette date, laissant sa place en avril à Bernard Cazeneuve, réélu maire de Cherbourg-Octeville[4]. Il conserve la présidence de la Cité de la Mer, et une vice-présidence à la CUC, chargé de l'attractivité du territoire et du tourisme.

Réélu à la tête d'Équeurdreville-Hainneville, il soutient le projet de transformation de la CUC en Cherbourg-en-Cotentin, et reçoit lors du premier conseil municipal de Cherbourg-en-Cotentin, le 3 janvier 2016, en plus de sa fonction de maire délégué son ancienne commune, la délégation « Cité de la Mer, coordination des politiques publiques, tarifications et tourisme ».

En janvier 2017, après n'avoir pas réussi à obtenir un des postes de vice-président de la Communauté d'agglomération du Cotentin qu'il convoitait, il annonce qu'il met un terme à sa carrière politique, ne conservant que son poste de président de la Cité de la Mer [7].

Mandats

Distinction

Le 13 décembre 2002, à la Cité de la Mer, Pierre Mauroy, ancien Premier ministre, lui remet la croix de chevalier de la Légion d'honneur [8].

Bibliographie

  • Entretiens avec Jean Lavalley et Hubert Lemonnier, Bernard Cauvin. Militant de trente ans, éd. Isoète, 1995.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jacques Fleury, « Cherbourg : ville sacrifiée, poudrière sociale », Le Figaro, 16 juin 1992.
  2. Pierre Agudo, « Cherbourg ne veut pas finir en rade », L'Humanité, 27 juin 1992.
  3. Henri-Pierre André, « Seul dans la ville », Sept jours à Cherbourg, journal-école du centre de formation des journalistes de Paris, 10 juin 1992.
  4. 4,0 et 4,1 « Bernard Cauvin : 18 ans à la tête de la Cuc », Ouest-France, 10 avril 2008.
  5. « Présentation des candidates et des candidats », bernardcauvin2008.typepad.fr, blog de campagne de la liste « Écouter pour agir et réussir Ensemble ».
  6. Léonard Lièvre, « Les 50 qui font bouger Cherbourg — Bernard Cauvin », L'Express n° 2730, 30 octobre 2003.
  7. Gilles Collas, « Bernard Cauvin quitte la politique », Ouest-France, 25 janvier 2017.
  8. Ouest-France, 14 décembre 2002.

Sources

Lien interne