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Bassin Napoléon-III (Cherbourg)

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La mise en eau du bassin.

Le bassin Napoléon-III est une installation portuaire de Cherbourg.

Il fait partie du port militaire de Cherbourg.

Il est construit dans le roc entre 1836 et 1858. Les deux millions de mètres cubes servent aux enrochements de la Digue de Cherbourg et aux fortifications de l'enceinte militaire.

Il mesure 420 mètres de long sur 200 mètres de large et offre 17 mètres de hauteur [1]. Sa profondeur est de 17,86 m au bord des quais aux pleines mers et de 9,24 m aux plus basses mers [2]

Il communique avec l'avant-port par une écluse de 100 m de long sur 26 m de large [2].

Sept formes de radoub le complètent, quatre au nord, une à l'ouest et deux doubles au sud, ainsi que six cales de construction. L'écrivain Théophile Gautier y voit « un travail d'une grandeur égyptienne, égalant, sinon surpassant le creusement du lac Moeris » [3]. L'écrivain cherbourgeois Michel Besnier en fait, lui, un « chef d'œuvre du vide » : son creusement représente un volume d'un million et demi de mètres cubes [4]. Il communique par une écluse avec l'avant-port militaire.

Napoléon III scelle une plaque au fond du bassin.

Le 7 août 1858, il est inauguré à 11 h par Napoléon III, en présence de nombreuses personnalités, dont l'amiral Ferdinand Hamelin, ministre de la Marine, Alexis de Tocqueville, ministre des Affaires étrangères, et d'une importante délégation anglaise emmenée par l'amiral sir Charles Napier [5]. Cent mille personnes assistent à l'événement [5].

Une plaque de platine est scellée au fond du bassin, auquel on accède par un « escalier gigantesque » [5]. On y lit : « Ce bassin, décrété le 15 avril 1803 par Napoléon Ier a été commencé le 28 juin 1836, et a été inauguré le 7 août 1858, en présence de l'Empereur Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie, l'Amiral Hamelin, Ministre de la Marine. » [1].

Théophile Gautier est en admiration quand le flot envahit le bassin. « L'Océan se précipitait à travers les ruines des batardeaux, poussant les terres, les poutres, les planches dans on impérieux tourbillon, et peu à peu ce fond de granit qu'aucun œil humain ne reverra, disparaissait sous l'écume trouble et les remous furieux. Deux Niagaras vomissaient la mer dans la colossale cuvette mirent deux ou trois heures à la remplir » [3].

Situation

Vue aérienne du port militaire.
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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Marcel Mouchel, Guide du voyageur au port militaire de Cherbourg , 1860, p. 1-2.
  2. 2,0 et 2,1 Visite au port militaire de Cherbourg, Auguste Mouchel, libraire-éditeur, 1858, p. 53.
  3. 3,0 et 3,1 Théophile Gautier, « Cherbourg : inauguration du bassin Napoléon », Quand on voyage, Michel Lévy Frères, 1865, p. 55-57 (lire en ligne).
  4. Michel Besnier, Cherbourg, Éditions du Champ Vallon, 1986, p. 49.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Voyage de leurs majestés empereur et l'impératrice dans les départements de l'Ouest (Normandie et Bretagne), août 1858, p. 24-26 (lire en ligne).

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