Barrage de la Roche-qui-Boit
De Wikimanche
Le barrage de la Roche-qui-boit est une infrastructure hydraulique de la Manche, située à Ducey.
Il est bâti sur la Sélune à l'initiative de la Société des forces motrices de la Sélune [1].
Les travaux commencent en 1916 et sont achevés en 1919. Des prisonniers de guerre allemands fournissent une grande partie de la main-d'œuvre [2]. Il permet de retenir 4 millions de mètres cubes d'eau, « dont 900 000 utilisables » [2].
Le barrage alimente une centrale hydroélectrique. Le courant commence à être produit commercialement le 9 juillet 1920 sur la ligne Ducey-Granville [1]. La puissance installée est de 1 750 kW [2].
En 1926, un moteur Diesel de 1 200 kW est installé « pour pallier les insuffisances hydrauliques » [2].
Il est considéré comme un barrage de compensation au barrage de Vezins.
Il est vidangé une première fois à l'été 1952 [3].
Le 14 novembre 2017, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, annonce l'arasement des barrages de la Roche-qui-boit et de Vezins. La déconstruction du barrage de Vezins est prévue du printemps 2018 à l'automne 2019, celle du barrage de la Roche-qui-Boit suivra.[4]
Description
Il s'agit d'un barrage à voûtes multiples et contreforts, construit sous la direction d'Albert Caquot (1881-1976), ingénieur des Ponts-et-Chaussées.
Il mesure 15 m de haut et il est long de 125 m. Il produit 5 millions de kilowattheures par an.
Le lac qu'il forme mesure 5 km de long et couvre 40 hectares.
Localisation
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 L'Illustration économique et financière, numéro spécial « La Manche », 28 août 1926.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 André Journaux, « L'électricité en Basse-Normandie - Étude de géographie économique », Norois, n° 6, avril-juin 1955, pp. 147-148.
- ↑ « Des barrages presque centenaires », Ouest-France, 11 janvier 2012.
- ↑ « Vallée de la Sélune : la mort des barrages est signée », La Gazette de la Manche, 15 novembre 2017.