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Armand Barbès

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Armand Barbès, né à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) le 18 septembre 1809 18 septembre 1809 et mort à La Haye (Pays-Bas) le 26 juin 1870 le 26 juin 1870, est une personnalité liée au département de la Manche.

Révolutionnaire républicain socialiste, il est, avec Blanqui et Martin Bernard à l'origine des révoltes de 1839 visant à renverser la monarchie de Louis-Philippe.

Prisonnier au Mont-Saint-Michel

Le 12 mai 1839, lors d'une insurrection, Barbès est arrêté peu après avoir été blessé sur une barricade à Paris[1]. Il est condamné à la peine capitale, mais sur intervention de Victor Hugo et de Lamartine auprès de Louis-Philippe, il est amnistié et envoyé avec trois autres insurgés (Martin Besnard, Delsade et Austen) à la prison du Mont Saint-Michel[1]. Le 16 juillet, après 35 heures de route en voiture cellulaire, ils arrivent à la prison d'Avranches où les attendent le procureur du roi Théodore Abraham-Dubois et le sous-préfet M. Gaudin de Saint-Brice, très inquiet quant au risque d'évasion[1]. Lors d'échanges par le télégraphe de Chappe avec le préfet et le ministère de l'Intérieur, le sous-préfet reçoit l'ordre de transférer immédiatement les condamnés au Mont-Saint-Michel, mais la voiture cellulaire est déjà partie, la nuit tombe, il est trop tard pour télégraphier avec le Mont, les condamnés passent donc la nuit à Avranches[1].

Le lendemain, deux cabriolets les emmènent par le pont de Pontaubault, Céaux et Courtils et traversent la grève de tangue emmenés par un guide ; enfin, pour plus de discrétion, on leur fait emprunter le chemin de ronde avant de gravir les escaliers qui mènent à l'abbaye où ils arrivent à 6 heures du matin[1]. Après passage au greffe, ils sont enfermés dans la tour Perrine .

Non contraints au travail manuel comme les prisonniers de droit commun, ils se contentent de lire et d'écrire ; Barbès obtient que sa cellule soit chauffée et ne se plaint pas de sa situation ; il écrit à sa sœur et son beau-frère[1]. Par l'intermédiaire de Mme Guilmain, épouse d'un autre détenu, Barbès entretient une correspondance avec Fulgence Girard avocat à Avranches[1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Étienne Dupont, « L'incarcération de Barbès (17 juillet 1839). Premiers mois de détention », Les prisons du Mont Saint-Michel, 1425-1864 : d'après des documents originaux inédits, lib. Paris,1913, p 234-259 (lire en ligne)