Actions

« André Lemonnier (1896) » : différence entre les versions

De Wikimanche

m (réf.)
(Correction ref. source LG Durand > Duval)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''André-Georges Lemonnier''', né à Guingamp (Côtes-d'Armor) {{date naissance|24|2|1896}}, {{date décès|30|5|1963|La Glacerie}} <ref name=bnf>Bibliothèque!que nationale de France [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120138744/PUBLIC  ''(lire en ligne)''].</ref>, est une personnalité militaire de la [[Manche]].
'''André-Georges Lemonnier''', né à Guingamp (Côtes-d'Armor) {{date naissance|24|2|1896}}, {{date décès|30|5|1963|La Glacerie}} <ref name=bnf>Bibliothèque!que nationale de France [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120138744/PUBLIC  ''(lire en ligne)''].</ref>, est une personnalité militaire de la [[Manche]].


==Biographie==
== Biographie ==


Fils d'un officier d'infanterie et neveu du [[François-Octave Le Cannellier|vice-amiral Le Cannellier]], il suit sa famille à Cherbourg quand il n'a pas encore un an <ref name=durand>Philippe Durand, ''La Glacerie 1901-2001 : son premier siècle de vie locale'', ville de La Glacerie, Paris, 2001.</ref>.
Fils d'un officier d'infanterie et neveu du [[François-Octave Le Cannellier|vice-amiral Le Cannellier]], il suit sa famille à Cherbourg quand il n'a pas encore un an <ref name=LG>Philippe Duval, ''La Glacerie 1901-2001 : son premier siècle de vie locale'', ville de La Glacerie, Paris, 2001.</ref>.


Il est élève du [[lycée Victor-Grignard]] à [[Cherbourg]] <ref name=Snac>''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', tome XXVII, 1969. </ref>.  
Il est élève du [[lycée Victor-Grignard]] à [[Cherbourg]] <ref name=Snac>''Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg'', tome XXVII, 1969. </ref>.  
Ligne 9 : Ligne 9 :
Major de promotion à l'École navale de Brest en [[1913]], André Lemonnier fait toute sa carrière dans la Marine nationale. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], il sert d'abord comme enseigne de vaisseau sur des croiseurs et des patrouilleurs (Le ''Gloire'', La ''Jeanne-d'Arc'', la ''Patrie''). Il est de l'attaque des Dardannelles en avril [[1915]], et commande une batterie de cannoniers marins de l'Armée d'Orient en [[1917]]. Lieutenant de vaisseau, il commande les sous-marins ''Frimaire'' et ''Newton'' à Cherbourg, la canonnière ''L'Emporté'' à Dakar, et le torpilleur ''Pierre Durand'' à Toulon.
Major de promotion à l'École navale de Brest en [[1913]], André Lemonnier fait toute sa carrière dans la Marine nationale. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], il sert d'abord comme enseigne de vaisseau sur des croiseurs et des patrouilleurs (Le ''Gloire'', La ''Jeanne-d'Arc'', la ''Patrie''). Il est de l'attaque des Dardannelles en avril [[1915]], et commande une batterie de cannoniers marins de l'Armée d'Orient en [[1917]]. Lieutenant de vaisseau, il commande les sous-marins ''Frimaire'' et ''Newton'' à Cherbourg, la canonnière ''L'Emporté'' à Dakar, et le torpilleur ''Pierre Durand'' à Toulon.


Sorti premier de l'École navale de Guerre en [[1929]], il commande le torpilleur la ''Palme'' en qualité de capitaine de corvette, puis le contre-torpilleur le ''Malin'' de 1934 à 1936, en tant que capitaine de frégate, après quoi il est détaché auprès la commission de la Marine au Sénat <ref name=durand/>.
Sorti premier de l'École navale de Guerre en [[1929]], il commande le torpilleur la ''Palme'' en qualité de capitaine de corvette, puis le contre-torpilleur le ''Malin'' de 1934 à 1936, en tant que capitaine de frégate, après quoi il est détaché auprès la commission de la Marine au Sénat <ref name=LG/>.


Plus jeune capitaine de vaisseau le [[23 juin]] [[1939]], il commande au début de la [[Seconde Guerre mondiale]] des batteries de canonniers marins qui défendent Paris. Il protège l'évacuation d'Anvers (Belgique), Dunkerque et Le Havre (Seine-Maritime), défend [[Cherbourg]] et assure les départs vers Casablanca. On lui confie ensuite, de [[1940]] à [[1941]], le commandement du croiseur ''Georges Leygues'' <ref name=durand/>. Il rejoint les Alliés après leur débarquement en Afrique du Nord.
Plus jeune capitaine de vaisseau le [[23 juin]] [[1939]], il commande au début de la [[Seconde Guerre mondiale]] des batteries de canonniers marins qui défendent Paris. Il protège l'évacuation d'Anvers (Belgique), Dunkerque et Le Havre (Seine-Maritime), défend [[Cherbourg]] et assure les départs vers Casablanca. On lui confie ensuite, de [[1940]] à [[1941]], le commandement du croiseur ''Georges Leygues'' <ref name=LG/>. Il rejoint les Alliés après leur débarquement en Afrique du Nord.


Nommé contre-amiral le [[21 novembre]] [[1942]] à Alger, il prend la tête du nouvel Office de la Marine marchande qui gère la flotte marchande française d'Afrique et d'Outre-mer <ref name=durand/>.  
Nommé contre-amiral le [[21 novembre]] [[1942]] à Alger, il prend la tête du nouvel Office de la Marine marchande qui gère la flotte marchande française d'Afrique et d'Outre-mer <ref name=LG/>.  


Le [[18 juillet]] [[1943]], André Lemonnier est promu par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], chef d'état-major général de la Marine, commandant des Forces maritimes et aéronavales françaises libres. Il dirige à ce titre le débarquement de ces troupes en Corse en septembre [[1943]], participe auprès des généraux américains à la conception du [[Débarquement de Normandie]] <ref name=durand/> et commande l'escadre française qui débarque en Provence en août [[1944]] <ref name=Snac/> et libère Toulon le [[13 septembre]] suivant.  
Le [[18 juillet]] [[1943]], André Lemonnier est promu par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], chef d'état-major général de la Marine, commandant des Forces maritimes et aéronavales françaises libres. Il dirige à ce titre le débarquement de ces troupes en Corse en septembre [[1943]], participe auprès des généraux américains à la conception du [[Débarquement de Normandie]] <ref name=LG/> et commande l'escadre française qui débarque en Provence en août [[1944]] <ref name=Snac/> et libère Toulon le [[13 septembre]] suivant.  


De ces expériences, il publie plusieurs ouvrages de témoignages<ref name=durand/>.
De ces expériences, il publie plusieurs ouvrages de témoignages<ref name=LG/>.


Vice-amiral en décembre [[1944]], vice-amiral d'escadre en janvier [[1949]], il quitte l'État major pour l'Institut des hautes études de la Défense nationale qu'il dirige de [[1949]] à avril [[1951]]. Il est ensuite adjoint naval du général [[Dwight David Eisenhower|Eisenhower]] au quartier général des forces alliées en Europe (SHAPE), basé dans les Yvelines <ref name=durand/>.
Vice-amiral en décembre [[1944]], vice-amiral d'escadre en janvier [[1949]], il quitte l'État major pour l'Institut des hautes études de la Défense nationale qu'il dirige de [[1949]] à avril [[1951]]. Il est ensuite adjoint naval du général [[Dwight David Eisenhower|Eisenhower]] au quartier général des forces alliées en Europe (SHAPE), basé dans les Yvelines <ref name=LG/>.


Puis, il participe à la fondation et dirige le collège de défense de l'OTAN qui forme les cadres supérieurs des forces du bloc occidental <ref name=durand/>.
Puis, il participe à la fondation et dirige le collège de défense de l'OTAN qui forme les cadres supérieurs des forces du bloc occidental <ref name=LG/>.


Promu amiral en décembre [[1952]], il prend sa retraite en août [[1956]] <ref name=durand/>.
Promu amiral en décembre [[1952]], il prend sa retraite en août [[1956]] <ref name=LG/>.


Membre, vice-président et secrétaire perpétuel de l'Académie de Marine, membre correspondant de la [[Société nationale académique de Cherbourg]] <ref name=Snac/>, il est fixé à [[La Glacerie]] dans sa propriété du [[manoir de la Fieffe]] après son mariage avec la Cherbourgeoise Madeleine Lecerf <ref name=durand/>. De cette union naissent cinq enfants <ref name=durand/>, dont Claire, qui signe les illustrations de ''Paisible Normandie'' et ''6 juin 1944 : les cent jours de Normandie'' <ref name=bnf/>.  
Membre, vice-président et secrétaire perpétuel de l'Académie de Marine, membre correspondant de la [[Société nationale académique de Cherbourg]] <ref name=Snac/>, il est fixé à [[La Glacerie]] dans sa propriété du [[manoir de la Fieffe]] après son mariage avec la Cherbourgeoise Madeleine Lecerf <ref name=LG/>. De cette union naissent cinq enfants <ref name=LG/>, dont Claire, qui signe les illustrations de ''Paisible Normandie'' et ''6 juin 1944 : les cent jours de Normandie'' <ref name=bnf/>.  


Mort le [[30 mai]] [[1963]], un hommage lui est rendu le [[5 juin]] en la [[basilique Sainte-Trinité (Cherbourg)|basilique Sainte-Trinité]] <ref name=durand/>.
Mort le [[30 mai]] [[1963]], un hommage lui est rendu le [[5 juin]] en la [[basilique Sainte-Trinité (Cherbourg)|basilique Sainte-Trinité]] <ref name=LG/>.
 
== Publications ==


==Publications==
* ''Paisible Normandie'', éd. La Colombe, 1954
* ''Paisible Normandie'', éd. La Colombe, 1954
* ''Cap sur la Provence'', éd. France Empire, 1954
* ''Cap sur la Provence'', éd. France Empire, 1954
Ligne 35 : Ligne 36 :
* ''Les Cent jours de Normandie'', 1961
* ''Les Cent jours de Normandie'', 1961


==Distinctions==
== Distinctions ==
 
Il est grand croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur (septembre [[1950]]).
Il est grand croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur (septembre [[1950]]).


==Hommages==
== Hommages ==
 
Trois rues célèbrent son souvenir : <br>
Trois rues célèbrent son souvenir : <br>
- [[Avenue de l'Amiral-Lemonnier (Cherbourg-Octeville)|l'avenue de l'Amiral-Lemonnier]] à [[Cherbourg-Octeville]] <br>
- [[Avenue de l'Amiral-Lemonnier (Cherbourg-Octeville)|l'avenue de l'Amiral-Lemonnier]] à [[Cherbourg-Octeville]] <br>
Ligne 47 : Ligne 50 :


== Article connexe ==
== Article connexe ==
* [[Lemonnier]]
* [[Lemonnier]]



Version du 17 novembre 2019 à 23:57

André-Georges Lemonnier, né à Guingamp (Côtes-d'Armor) le 24 février 1896, mort à La Glacerie le 30 mai 1963 [1], est une personnalité militaire de la Manche.

Biographie

Fils d'un officier d'infanterie et neveu du vice-amiral Le Cannellier, il suit sa famille à Cherbourg quand il n'a pas encore un an [2].

Il est élève du lycée Victor-Grignard à Cherbourg [3].

Major de promotion à l'École navale de Brest en 1913, André Lemonnier fait toute sa carrière dans la Marine nationale. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert d'abord comme enseigne de vaisseau sur des croiseurs et des patrouilleurs (Le Gloire, La Jeanne-d'Arc, la Patrie). Il est de l'attaque des Dardannelles en avril 1915, et commande une batterie de cannoniers marins de l'Armée d'Orient en 1917. Lieutenant de vaisseau, il commande les sous-marins Frimaire et Newton à Cherbourg, la canonnière L'Emporté à Dakar, et le torpilleur Pierre Durand à Toulon.

Sorti premier de l'École navale de Guerre en 1929, il commande le torpilleur la Palme en qualité de capitaine de corvette, puis le contre-torpilleur le Malin de 1934 à 1936, en tant que capitaine de frégate, après quoi il est détaché auprès la commission de la Marine au Sénat [2].

Plus jeune capitaine de vaisseau le 23 juin 1939, il commande au début de la Seconde Guerre mondiale des batteries de canonniers marins qui défendent Paris. Il protège l'évacuation d'Anvers (Belgique), Dunkerque et Le Havre (Seine-Maritime), défend Cherbourg et assure les départs vers Casablanca. On lui confie ensuite, de 1940 à 1941, le commandement du croiseur Georges Leygues [2]. Il rejoint les Alliés après leur débarquement en Afrique du Nord.

Nommé contre-amiral le 21 novembre 1942 à Alger, il prend la tête du nouvel Office de la Marine marchande qui gère la flotte marchande française d'Afrique et d'Outre-mer [2].

Le 18 juillet 1943, André Lemonnier est promu par le général de Gaulle, chef d'état-major général de la Marine, commandant des Forces maritimes et aéronavales françaises libres. Il dirige à ce titre le débarquement de ces troupes en Corse en septembre 1943, participe auprès des généraux américains à la conception du Débarquement de Normandie [2] et commande l'escadre française qui débarque en Provence en août 1944 [3] et libère Toulon le 13 septembre suivant.

De ces expériences, il publie plusieurs ouvrages de témoignages[2].

Vice-amiral en décembre 1944, vice-amiral d'escadre en janvier 1949, il quitte l'État major pour l'Institut des hautes études de la Défense nationale qu'il dirige de 1949 à avril 1951. Il est ensuite adjoint naval du général Eisenhower au quartier général des forces alliées en Europe (SHAPE), basé dans les Yvelines [2].

Puis, il participe à la fondation et dirige le collège de défense de l'OTAN qui forme les cadres supérieurs des forces du bloc occidental [2].

Promu amiral en décembre 1952, il prend sa retraite en août 1956 [2].

Membre, vice-président et secrétaire perpétuel de l'Académie de Marine, membre correspondant de la Société nationale académique de Cherbourg [3], il est fixé à La Glacerie dans sa propriété du manoir de la Fieffe après son mariage avec la Cherbourgeoise Madeleine Lecerf [2]. De cette union naissent cinq enfants [2], dont Claire, qui signe les illustrations de Paisible Normandie et 6 juin 1944 : les cent jours de Normandie [1].

Mort le 30 mai 1963, un hommage lui est rendu le 5 juin en la basilique Sainte-Trinité [2].

Publications

  • Paisible Normandie, éd. La Colombe, 1954
  • Cap sur la Provence, éd. France Empire, 1954
  • Croiseurs en action, éd. France Empire 1959
  • Les Cent jours de Normandie, 1961

Distinctions

Il est grand croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur (septembre 1950).

Hommages

Trois rues célèbrent son souvenir :
- l'avenue de l'Amiral-Lemonnier à Cherbourg-Octeville
- l'avenue du Vice-Amiral-Lemonnier à La Glacerie
- l'avenue de l'Amiral-Lemonnier à Marly-le-Roi (Yvelines)

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Bibliothèque!que nationale de France (lire en ligne).
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 Philippe Duval, La Glacerie 1901-2001 : son premier siècle de vie locale, ville de La Glacerie, Paris, 2001.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, tome XXVII, 1969.

Article connexe