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André Fontaine

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André Jean Charles Fontaine, né à Saint-Hilaire-du-Harcouët le 25 janvier 1869, mort à Nice (Alpes-Maritimes) le 29 août 1951, est une personnalité intellectuelle de la Manche, historien de l'art.

Biographie

Fils de Charles Jean François Fontaine, receveur des contributions indirectes, André Fontaine suit sa scolarité à Cherbourg puis au lycée Louis-le-Grand à Paris et obtient une bourse [1].

A l'obtention de l'agrégation des lettres en 1894, il est nommé professeur au lycée d'Alger, où il exerce jusqu'en 1899. Détaché à l’École alsacienne, il se met en congé dès 1900 pour préparer sa thèse de doctorat [1].

En 1903, il devient docteur ès lettres, avec une thèse française intitulée « Essai sur le principe et les lois de la critique d’art » et une thèse latine, « Quid senserit Carolus Le Brun de arte sua, thesim proponebat Facultati litterarum Universitatis parisiensis ». Il reprend l'enseignement des lettres à l’École alsacienne, dont il s'était mis en congés en 1900 pour préparer son doctorat [1].

Le 19 mars 1906, il devient président de la Société des gens de lettres [1].

En 1907, il est nommé conservateur des collections de la faculté des lettres de l’université de Paris. Professeur d’histoire de l’art au lycée Fénelon à Paris en 1909, il abandonne son poste de conservateur l'année suivante pour être pendant dix ans inspecteur d’académie à Montauban, puis inspecteur général de l’Instruction publique jusqu'à sa retraite, en 1936 [1].

Il est conférencier à l’École normale supérieure de Sèvres en 1911[1].

Pédagogue, il publie des manuels de grammaire, et écrit plusieurs essais sur des écrivains (Génie de Rimbaud, 1934 ; Verlaine homme de lettres, 1937). Il consacre surtout, à partir de ses deux thèses de doctorat, plusieurs ouvrages à l'histoire de l'art, qui se développe à cette époque (« Les nouvelles salles du musée Ingres à Montauban », Les Musées de France, 1914, n° 2, p. 29-30 ; « Le portrait de Molière du Musée de Montauban », RAAM, XXXV, 1914, juin, p. 459-462) [1], ainsi que dans une moindre mesure à la critique d'art [1].

Ouvrages

  • Quid senserit Carolus Le Brun de arte sua, thesim proponebat Facultati litterarum Universitatis parisiensis. Paris : Fontemoing, 1903.
  • Essai sur le principe et les lois de la critique d’art, thèse pour le doctorat, présentée à la faculté des lettres de Paris. Paris : Fontemoing, 1903, 383 p.
  • Conférences inédites de l’Académie royale de peinture et de sculpture d’après les manuscrits des archives de l’École des beaux-arts. Paris : Fontemoing, 1903, LXIII-232 pages.
  • Les Salons de 1908. Questions d’art contemporain. Paris : Éditions de la Revue du mois, 1908.
  • Les Doctrines d’art en France. Peintres, amateurs, critiques de Poussin à Diderot. Paris : H. Laurens, 1909.
  • Comte de Caylus. Vies d’artistes du XVIIIe siècle. Discours sur la Peinture et la Sculpture. Salons de 1751 et de 1753. Lettre à Lagrenée. Paris : H. Laurens, 1910.
  • Les Collections de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Paris : H. Laurens, 1910.
  • Académiciens d’autrefois. Paris : H. Laurens, 1914.
  • Constantin Meunier. Paris : F. Alcan, 1923.
  • L’Art belge depuis 1830. Paris : F. Alcan, 1925.

Distinctions

Il est fait commandeur de la Légion d’honneur en 1937[1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Étienne Jollet, « Fontaine, André », Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Institut national d'histoire de l'Art.

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