Actions

« Alphonse Davy » : différence entre les versions

De Wikimanche

(date décès)
m (typo)
 
(9 versions intermédiaires par 4 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Alphonse Davy''', {{date naissance|30|7|1923|Pontorson}} et {{date décès|10|5|2003|Beauvoir}}<ref>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2003.</ref>, est un déporté de la [[Manche]].
'''Alphonse''' Victor Jean Alexandre '''Davy''', {{date naissance|30|7|1923|Pontorson}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2003.</ref> et {{date décès|10|5|2003|Beauvoir}} <ref> « Acte de décès n° 3 - État-civil de Beauvoir - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2003.</ref>, est un résistant et déporté de la [[Manche]].


Le [[6 avril]] [[1944]], Alphonse Davy est déporté à bord du train Paris-Berlin (Allemagne) avec 55 Français et 1 Espagnol, prisonniers venant des prisons de Fresnes et du Cherche-Midi. Un autre Manchois fait partie de ce convoi, il s'agit de [[Fernand Davy]]. Regroupés dans un wagon cellulaire à la gare de l’Est, à Paris, ils arrivent à Strasbourg et sont redirigés vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Ces déportés sont classés N.N. <ref> Nacht und Nebel.</ref>. Sîtot incorporés au camp, ils y reçoivent les signes distinctifs que sont le matricule, le triangle rouge et les vêtements qui doivent être marqués des lettres NN.
Le [[15 janvier]] [[1944]], vers 23 h, grâce aux informations fournies par André Hay, employé de l'établissement, il pénètre dans l'enceinte de l'[[Barrage de Vezins|usine électrique de Vezins]] ; avec un groupe appartenant aux [[Francs-tireurs et partisans français]] (FTPF) (son frère [[Fernand Davy]], Jacques Mensuy et Gaston Lebardier), il tente de saboter l'usine qui alimente une grande partie de la région <ref name = AD50>[[Archives départementales de la Manche]], ''Chronologie des faits de résistance dans la Manche en [[1944]]''.</ref>. Leur tentative avorte, Fernand Davy ayant trébuché, révolver à la main et provoqué une détonation ; repérés, les hommes se retirent après avoir coupé des fils électriques <ref name = AD50/>.


Alphonse Davy se voit attribuer le numéro matricule 16944. Après Natzweiler-Struthof, il est envoyé au camp de concentration de Dachau où il est incorporé au kommando Allach. Les déportés de ce kommado travaillent d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Le [[16 septembre]] [[1944]], il intègre le kommado Haslach travaillant à la mine appelée Vulkan, où les détenus préparent l'installation d'une usine souterraine.  
Le [[19 janvier]], avec la complicité du directeur de l'usine, il parvient avec ses compagnons de la première tentative à faire sauter trois transformateurs de l'usine électrique de Vezins <ref name = AD50/>.
 
Le [[6 avril]] [[1944]], Alphonse Davy, ainsi que son frère [[Fernand Davy]] est déporté à bord du train Paris-Berlin (Allemagne) avec cinquante-cinq Français et un Espagnol, prisonniers venant des prisons de Fresnes et du Cherche-Midi <ref name = FMD>[http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation]. </ref>. Regroupés dans un wagon cellulaire à la gare de l’est, à Paris, ils arrivent à Strasbourg et sont redirigés vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof <ref name = FMD/>. Ces déportés sont classés N.N. <ref>''Nacht und Nebel''="Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.</ref>. Sitôt incorporés au camp, ils y reçoivent les signes distinctifs que sont le matricule, le triangle rouge et les vêtements qui doivent être marqués des lettres NN.
 
Alphonse Davy se voit attribuer le numéro matricule 16944 <ref name = FMD/>. Après Natzweiler-Struthof, il est envoyé au camp de concentration de Dachau où il est incorporé au kommando Allach <ref name = FMD/>. Les déportés de ce kommado travaillent d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Le [[16 septembre]] [[1944]], il intègre le kommado Haslach travaillant à la mine appelée Vulkan, où les détenus préparent l'installation d'une usine souterraine<ref name = FMD/>.  


Alphonse Davy recouvre la liberté le [[18 avril]] [[1945]] alors qu'il fait partie du kommando Dautmergen.
Alphonse Davy recouvre la liberté le [[18 avril]] [[1945]] alors qu'il fait partie du kommando Dautmergen.
Ligne 9 : Ligne 13 :
{{Notes et références}}
{{Notes et références}}


== Source ==
==Articles connexes==
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [[Davy]]
 
==Lien interne==
* [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Davy, Alphonse}}
{{CLEDETRI:Davy, Alphonse}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 79 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 23 février 2024 à 17:04

Alphonse Victor Jean Alexandre Davy, né à Pontorson le 30 juillet 1923 [1] et mort à Beauvoir le 10 mai 2003 [2], est un résistant et déporté de la Manche.

Le 15 janvier 1944, vers 23 h, grâce aux informations fournies par André Hay, employé de l'établissement, il pénètre dans l'enceinte de l'usine électrique de Vezins ; avec un groupe appartenant aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) (son frère Fernand Davy, Jacques Mensuy et Gaston Lebardier), il tente de saboter l'usine qui alimente une grande partie de la région [3]. Leur tentative avorte, Fernand Davy ayant trébuché, révolver à la main et provoqué une détonation ; repérés, les hommes se retirent après avoir coupé des fils électriques [3].

Le 19 janvier, avec la complicité du directeur de l'usine, il parvient avec ses compagnons de la première tentative à faire sauter trois transformateurs de l'usine électrique de Vezins [3].

Le 6 avril 1944, Alphonse Davy, ainsi que son frère Fernand Davy est déporté à bord du train Paris-Berlin (Allemagne) avec cinquante-cinq Français et un Espagnol, prisonniers venant des prisons de Fresnes et du Cherche-Midi [4]. Regroupés dans un wagon cellulaire à la gare de l’est, à Paris, ils arrivent à Strasbourg et sont redirigés vers le camp de concentration de Natzweiler-Struthof [4]. Ces déportés sont classés N.N. [5]. Sitôt incorporés au camp, ils y reçoivent les signes distinctifs que sont le matricule, le triangle rouge et les vêtements qui doivent être marqués des lettres NN.

Alphonse Davy se voit attribuer le numéro matricule 16944 [4]. Après Natzweiler-Struthof, il est envoyé au camp de concentration de Dachau où il est incorporé au kommando Allach [4]. Les déportés de ce kommado travaillent d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Le 16 septembre 1944, il intègre le kommado Haslach travaillant à la mine appelée Vulkan, où les détenus préparent l'installation d'une usine souterraine[4].

Alphonse Davy recouvre la liberté le 18 avril 1945 alors qu'il fait partie du kommando Dautmergen.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2003.
  2. « Acte de décès n° 3 - État-civil de Beauvoir - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2003.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Archives départementales de la Manche, Chronologie des faits de résistance dans la Manche en 1944.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Fondation pour la mémoire de la déportation.
  5. Nacht und Nebel="Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.

Articles connexes