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Alfred Rossel

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Alfred Rossel (1841-1926).

Louis Théodore Alfred Rossel, né à Cherbourg le 6 mars 1841 et mort dans la même commune le 14 décembre 1926 [1], est un chansonnier de la Manche.

Biographie

Il est le premier auteur dialectal du Cotentin. Il a connu une popularité impressionnante en son temps, ses spectacles pouvant attirer plusieurs milliers de personnes.

Fils de Thomas Rossel et de Marie Vilquien, il naît rue du Maupas à Cherbourg.

Il entre au service de l'État à l'âge de vingt ans, comme écrivain de la Marine. Il travaille d'abord à Saint-Vaast-la-Hougue puis revient à l'inscription maritime de Cherbourg, où il restera pendant vingt-trois ans. Alors agent de première classe du Commissariat, il prend sa retraite le 15 septembre 1890.

En 1872, Alfred Rossel écrit sa première chanson. Il a la chance de rencontrer le chanteur Charles Gohel, qui devient son interprète favori. Leur collaboration dura cinquante ans.

C'est souvent dans la diligence allant de Barfleur à Cherbourg qu'Alfred Rossel trouve l'inspiration de ses chansons. Leur succès fut foudroyant. Beaucoup de Normands connaissent la plus célèbre d'entre elles, Sû la mé, considérée dans le Cotentin comme une sorte d'« hymne national ».

L'Ouest-Éclair, 19 décembre 1926.

Il est à l'origine de la création de la caisse de secours mutuelle des gens de mer [2]. Il est également administrateur de l'Hôpital Louis-Pasteur et la Caisse d'épargne locale [2].

Un comité d'initiative lui rendant hommage se forme en mars 1912 [3].

Le 16 juin suivant, à Cherbourg, une grande fête est organisée en son honneur, avec cérémonie officielle à l'hôtel de ville, banquet réunissant de 300 personnes et gala au théâtre municipal [4].

Il meurt le 14 décembre 1926, au 103 de la rue du Val-de-Saire à Cherbourg, âgé de 85 ans. Il est enterré au cimetière des Aiguillons[5] le 20 décembre suivant.

Edmond-Marie Poullain fut un promoteur zélé de l'édition des œuvres d'Alfred Rossel, ouvrage pour lequel il réalisa deux eaux-fortes.

Œuvres

Chanson « Le Rot de la mé ».
  • Œuvres complètes, chansons et poésies en Patois. Chansons et poésies diverses, Caen-Cherbourg, 1913.
  • Œuvres complètes, édition du Millénaire, Paris, 1933 [certaines œuvres de jeunesse ou jugées mineures sont abandonnées; l'orthographe de certains textes est remaniée].
  • Chansons normandes, éd. Ocep, Coutances, 1974 [sélection de chansons réécrites en orthographe normalisée].

Bibliographie

Hommages

À Cherbourg.

L'Association normande Alfred Rossel perpétue la mémoire et le nom du chansonnier.

Des noms de rues ou de places sont données en son honneur à Cherbourg-Octeville, Barfleur, La Glacerie, Querqueville et Siouville-Hague.

En 1912, un buste est réalisé par Félix Delteil [4] Où?.

Le 18 juillet 1957 sur les antennes de Radio-Bretagne, André Dalibert rend hommage à Alfred Rossel et chante quelques-unes de ses chansons [6].

Un bâtiment de la résidence Les Hortensias à Cherbourg-Octeville porte également le nom d'Alfred Rossel.

Notes et références

  1. AD50, NMD Cherbourg, 1841 (5 Mi 652) page 38/244 Acte de naissance n° 114 (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
  3. « Pour fêter Alfred Rossel, poète du patois normand », Le Petit Journal, 17 mars 1912.
  4. 4,0 et 4,1 « On fête Rossel et Gohel », Cherbourg-Éclair, 17 juin 1912.
  5. Yves Lecouturier, Tombes célèbres de Normandie, OREP, Cully, 2009.
  6. Ouest-France, 17 juillet 1957.

Voir aussi

Lien externe