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Albert Desile

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Albert Élie Auguste Jules Desile, né à Sainte-Marie-du-Mont le 4 novembre 1914 [1] et mort à Saint-Vaast-la-Hougue le 11 décembre 2004 [2], est un journaliste de la Manche.

Albert Desile a pris part à la Résistance dans la Manche avec le réseau OCM.

Le chroniqueur de notre vie de tous les jours [3]

La vie professionnelle et littéraire d’Albert Desile est liée à deux hommes : Joseph Leclerc-Hardy, fondateur de La Manche Libre, avec lequel il collabore de novembre 1944 à décembre 1979, et Louis Beuve, son « maître à penser » qui lui met le pied à l’étrier au défunt Courrier de la Manche.

La carrière d’Albert Desile est un peu le fruit du hasard. Gratte-papier chez un agent immobilier de Saint-Lô, il rencontre Louis Beuve, alors rédacteur en chef du Courrier de la Manche, à qui il vient apprendre la mort d’un de ses amis : ils se lient d’amitié et travaillent ensemble à partir de 1938 [4].

Fait prisonnier le 16 juin 1940, il s'évade le lendemain et se retrouve à Saint-Lô en juillet [4].

À l’automne 1944, Joseph Leclerc fonde La Manche Libre et, après une autre rencontre fortuite dans les décombres de Saint-Lô, il confie à Albert Desile la chronique de Saint-Lô. Ils ne se quitteront plus, comme le dit Joseph Leclerc, au départ en retraite de ce « fidèle grognard » : « Hommes libres l’un et l’autre, nous avons joué quelquefois à qui a raison et à qui à tort, nous avons joué à qui se fâche le plus fort, chacun de nous criant à tue-tête qu’il n’y a pas de quoi faire un bruit ». Belle preuve de confiance et d’honnêteté réciproques qui dura trente-quatre ans !

Pendant tout ce temps, il est tout à la fois le chroniqueur de la vie manchoise, sous forme de reportages ou de portraits d’hommes et de femmes de ce département, le défenseur du patrimoine dans des articles à épisodes et même un authentique journaliste sportif pour qui chaque match frise la légende au point qu’il reçoit une médaille de la reconnaissance du… sport.

À l’heure de la retraite, Albert Desile partage son temps entre Saint-Vaast-la-Hougue et l’écriture de ses ouvrages : Les Chemins de l’été 44 sur l’exode, Le Temps d’aot’fais en deux tomes, hommage à Louis Beuve, et Gens de la mer, des rivières et des marais, qui lui valurent le prix littéraire du Cotentin.

Il meurt à quatre-vingt-dix ans. Il est inhumé à Sainte-Marie-du-Mont, face aux îles pour justifier l’exergue « homme libre, toujours tu chériras la mer » et le pseudonyme qu’il utilisait quelquefois, Archipel.

Œuvres

  • Louis Beuve tel qu'il fut, Arnaud-Bellée, sd.
  • Gens de la mer, des rivières et des marais - L'teimps d'aôt'fais, vol. 1, Ocep/ La Manche Libre, 1982.
  • Gens de la mer, des rivières et des marais - L'teimps d'aôt'fais, vol. 2, Ocep/La Manche Libre, 1983.
  • Gens de la mer, des rivières et des marais - L'teimps d'aôt'fais, vol. 3, Ocep/La Manche Libre, 1986.
  • Les chemins de l’été 44.

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2004.
  2. « Acte de décès n° 56 - État-civil de Saint-Vaast-la-Hougue - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2004.
  3. René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  4. 4,0 et 4,1 Albert Desile, Louis Beuve tel qu'il fut, Impr. Arnaud-Bellée, Coutances, sd.

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