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'''Étienne-Marie Boulé''', connu sous le pseudonyme de '''Hilaire de Barenton''', {{date naissance|28|2|1864|Barenton}}, mort à Paris {{date décès|24|2|1946||}} <ref>''Archives départementales numérisées'', collection 5 Mi 215 - 1863-1867, pp. 57/281. Consulté le 14 janvier 2013.</ref>, est une personnalité scientifique et catholique de la [[Manche]].
'''Étienne-Marie Boulé''', connu sous le pseudonyme de '''Hilaire de Barenton''', {{date naissance|28|2|1864|Barenton}} et mort à Paris {{date décès|24|2|1946||}} <ref>''Archives départementales numérisées'', collection 5 Mi 215 - 1863-1867, pp. 57/281. Consulté le 14 janvier 2013.</ref>, est une personnalité scientifique et catholique de la [[Manche]].


== Le grand sumérologue français ==
== Le grand sumérologue français ==
C’est en [[1936]] que ce personnage acquiert la célébrité. Les journaux publient la photo de son tête-à-tête avec Atatürk, le président de la nouvelle république turque, et saluent dans leurs manchettes « le grand sumérologue français » qui, au faîte de son prestige, vient assister à Istanbul au Congrès linguistique international, au premier rang des savants étrangers.
C’est en [[1936]] que ce personnage acquiert la célébrité. Les journaux publient la photo de son tête-à-tête avec Atatürk, le président de la nouvelle république turque, et saluent dans leurs manchettes « le grand sumérologue français » qui, au faîte de son prestige, vient assister à Istanbul au Congrès linguistique international, au premier rang des savants étrangers.



Version du 31 août 2019 à 19:41

Étienne-Marie Boulé, connu sous le pseudonyme de Hilaire de Barenton, né à Barenton le 28 février 1864 et mort à Paris le 24 février 1946 [1], est une personnalité scientifique et catholique de la Manche.

Le grand sumérologue français

C’est en 1936 que ce personnage acquiert la célébrité. Les journaux publient la photo de son tête-à-tête avec Atatürk, le président de la nouvelle république turque, et saluent dans leurs manchettes « le grand sumérologue français » qui, au faîte de son prestige, vient assister à Istanbul au Congrès linguistique international, au premier rang des savants étrangers.

L’hôte du président Atatürk est un moine capucin, le père Hilarion qui, pour l’état civil, s’appelle Étienne-Marie Boulé.

Élève au petit séminaire de Mortain puis au grand séminaire de Coutances, il a été ordonné prêtre en 1887. Avant de prendre l’habit chez les Capucins en 1891, il a été vicaire à Montmartin-sur-Mer et au Teilleul. Ce brillant intellectuel est nommé en 1892 professeur de sciences et d’histoire en Turquie où il demeure sept ans.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il commence une carrière d’orientaliste en étudiant les langues sumérienne et étrusque. Il se fait alors connaître de la communauté scientifique en publiant un ouvrage de quinze-cents pages, L'origine des langues, des religions et des peuples, dans lequel il soutient que toutes les langues d’Occident dérivent du sumérien.

Il publie encore des ouvrages sur la langue étrusque qu’il présente comme un dialecte de l’égyptien ancien [2] et sur le mystère des pyramides. Il se rend célèbre en déchiffrant une inscription hiéroglyphique du pharaon Sethenès. L’ensemble de ses travaux est présenté lors d'une séance publique de l’Académie des Sciences en 1923.

Publications

  • La France catholique en Orient durant les trois derniers siècles, 1902
  • Le Mystère des pyramides..., 1923
  • Jeanne d'Arc..., 1931
  • L'Origine des langues, des religions et des peuples
  • Petite histoire illustrée du monde ancien, tome I, 1939, et II, 1941

Source

  • Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2.

Notes et références

  1. Archives départementales numérisées, collection 5 Mi 215 - 1863-1867, pp. 57/281. Consulté le 14 janvier 2013.
  2. Notons cependant qu'au regard des connaissances actuelles, ces deux affirmations (concernant le sumérien et l'étrusque) relèvent de la pure fantaisie.