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Église Saint-Pierre (Biniville)

De Wikimanche

L'église de Biniville.

L'église Saint-Pierre de Biniville est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de saint Pierre, apôtre et premier évêque de Rome, elle relève pour le culte de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine-Postel centrée à Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Histoire

Édifiée à la fin du 13e ou au début du 14e siècle, elle est restée de patronage laïc jusqu’à la Révolution [1]. Elle ne garde de ses structures médiévales que la base du clocher formant son unique chapelle et l’arc triomphal qui date du 13e siècle [2].

Au 16e siècle, la tour du clocher en bâtière remplace probablement un simple campanile antérieur [1].

Elle est dévastée à la Révolution, la plus grosse des deux cloches est emportée à Valognes pour être fondue; ne subsistent alors que quelques statues en pierre : une Vierge mère, saint Pierre (aujourd’hui disparue) et saint Mathurin [2].

Elle est rendue au culte et restaurée aux frais des paroissiens en 1801 [2]. En 1819, Charles de Gerville note :

« Plus ancienne sans être plus curieuse. Chœur voûté 1200. Une clef de la voûte porte d'azur à la croix d'argent.
Clocher N. au haut de la nef.
Nothing remarkable. » [3]

En 1828, on lui ajoute une sacristie au chevet du chœur [2].

Nef et couverture sont refaits en 1954 [4].

Mobilier

Elle abrite un mobilier intéressant, notamment :

  • un groupe sculpté représentant saint Mathurin entre deux possédés (la princesse Théodora et peut-être le donateur), datant du 15e siècle et classé à titre d'objet aux monuments historiques en 1954 [5].
  • le maître-autel (19e s.) et son tabernacle, surmontés d’un tableau représentant la Cène, peint par Blanchard en 1834, probablement inspiré de la Grande Cène de Philippe de Champaigne, exposée au musée du Louvre à Paris. Le tableau est inscrit monument historique au titre d’objet depuis 1972.
  • une Vierge à l’enfant (16e s) et une statue de sainte Marie-Madeleine (15e s.)
  • l’autel latéral nord, à la base du clocher, et son retable
  • une poutre de gloire (19e s.)
  • la chaire à prêcher (18e s.)
  • la dalle funéraire d’un avocat présentant des jambes et des pieds nus (13 e s,)
  • les fonts baptismaux (17e s,)
  • deux verrières de Guays et Merigot, maîtres verriers de Paris (20e s.) représentant la remise des clés à saint Pierre et l’appel des premiers apôtres.

La cloche porte l’inscription  : « née en 1898, grâce à la générosité de Jacques Josse et aux soins diligents de Monsieur l’abbé Briant, ancien curé, j’ai été baptisée Augustine, Marie, Eugénie, Azélie, Caroline par Monsieur Auguste Lebreton et par Madame Nicole Belliard, en présence de Monsieur l’abbé Delaune, curé et de Monsieur Alphonse Josse, président de la fabrique ».

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Julien Deshayes, « Biniville, aspects de l’histoire et du patrimoine communal », Pays d'art et d'histoire du Clos du Cotentin, 2021 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche, site internet, consulté le 25 mars 2022 (lire en ligne) .
  3. Charles de Gerville, Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. 1, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d'histoire et d'archéologie de la Manche, 1999, p. 40.
  4. La Presse de la Manche, 3 novembre 1954.
  5. « Notice n°PM50000090  », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

Liens internes

Lien externe