Église Saint-Martin-de-Gouey (Portbail)
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L'église Saint-Martin du Gouey de Portbail est un édifice catholique de la Manche.
Le patronage de l'église appartenait à l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Autrefois, l'église Saint-Martin était l'église paroissiale du Gouey jusqu'en 1818 date de la fusion des deux paroisses du Gouey et de Portbail.
Dans la nuit du 16 au 17 juin 1944, l'aviation alliée bombarde Portbail: plusieurs maisons sont détruites et l'église Saint-Martin est incendiée. C'est seulement le 15 septembre 1956 que l'église, restaurée, est rendue au culte.
Le porche a été édifié au XVe siècle. L'arc du portail repose sur deux piliers de triples colonnettes surmontées par autant de chapiteaux au décor très primitif: tête d'homme barbu, tête ailée, tête grossière, personnage à grosse tête écartelé dans un cercle.
Des niches aménagées dans les murs du porche abritent deux statues trouvées dans les murs lors des travaux de 1955-1956 : à gauche, une charité de Saint-Martin, oeuvre en pierre du XIVe siècle, à droite une Piéta, oeuvre en pierre du XVIe siècle.
Le clocher, avec sa toiture à bâtière et sa fenêtre en lancette, est daté du XIVe ou du XVe siècle. Le mur nord de la nef a conservé ses modillons romans; têtes grotesques, animaux, têtes d'animaux, motifs géométriques.
La nef semble résulter de deux campagnes de construction distinctes: l'une romane vers l'ouest, l'autre gothique vers l'est. Ces deux parties sont séparées par un arc triomphal. L'ensemble est couvert d'une voûte en bois édifiée lors de la restauration de 1955-1956.
La chapelle baptismale est située sous la tour et s'ouvre sur la nef par un arc en tiers-point. Elle abrite les statues des diacres saint Étienne et saint Laurent. Sur le mur du chœur, dans des niches, on peut admirer les statues de Saint-Lô et saint Martin.
Les vitraux sont modernes. Le vitrail ouest du bas-côté sud illustre le merveilleux évènement de 747 relaté dans la chronique de l'abbaye de Fontenelle ( Saint-Wandrille ) : le flot déposa sur le rivage de Portbail une embarcation dans laquelle on découvrit un reliquaire en forme de tour contenant un manuscrit des évangiles et des reliques de saint Georges.
Quatre pierres tombales, autrefois dans le pavé du chœur, ont été déplacées à l'extérieur de l'église. Les inscriptions sont aujourd'hui effacées. Une d'entre elles était la pierre tombale de Pierre Vivien, seigneur du Dicq, décédé au XVIIe siècle, l'autre était celle de Gilles Poerier, seigneur de Dicq, décédé en 1665.
Sous le porche, une pancarte, aujourd'hui quasiment illisible, porte l'épitaphe Me Henry Vautier, curé de Gouey, inhumé près du portail de l'église le 20 avril 1743.
L'église recèle un ex-voto marin du 19e siècle.
Le calvaire de l'ancien cimetière de Gouey a été déplacé au chevet de la sacristie. Le cimetière qui occupait tout l'emplacement de l'actuelle place aux arbres a été désaffecté au début du XIXe siècle.
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