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Église Saint-Martin (Saint-Martin-de-Landelles)

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Église de Saint-Martin-de-Landelles.

L'église Saint-Martin de Saint-Martin-de-Landelles est un édifice catholique de la Manche situé à Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Dédiée à saint Martin, elle relève de la paroisse Saint-Martin.

Histoire

De la fin du 12e siècle jusqu'à la Révolution, la cure de Saint-Martin relève du prieuré du Rocher, alors près de Mortain[1].

La baie ouest du chevet plat, peut-être du 14e siècle, est l'élément le plus ancien de l'édifice remanié aux 17e et 18e siècles [1].

La tour au clocher en bâtière est reconstruite avant que le curé François Bagot fasse édifier le bras sud du transept en 1720 [1].

Jean-Baptiste Mury, curé-doyen de Saint-Hilaire-du-Harcouët, fait agrandir la nef au milieu du 18e s.[1].

L'église est restaurée après la Seconde Guerre mondiale[2].

Une campagne de rénovation commence en 2006 avec la pose du parquet et l'aménagement du chœur, suivie en 2009 de la restauration de la sacristie pour un coût de 24 000 , de deux retables en 2012, des bancs et de la peinture en 2016, pour s'achever en 2022 avec la restauration du retable de la Vierge par Ryszard Zureck, doreur de Mortain [3].

Le 18 novembre 2012, la messe, célébrée par Louis Boëda, y est filmée par les équipes de télévision de France 2, et diffusée en direct [4].

En octobre 2014, on y célèbre le jubilé de six prêtres dont deux évêques Georges Hilaire Dupont et Claude Rault ; Louis Boëda, Joseph-René Desvages et Paul Gaillard ont fêté 50 ans de sacerdoce, Gabriel Blouin, 60 ans de sacerdoce [5].

Mobilier

L'église abrite notamment :

  • le maître-autel datant des années 1830, modifié au 20e siècle pour rouvrir la baie médiévale
  • un tableau (huile sur toile), signé Alcan à Paris, représentant la Donation du rosaire à sainte Catherine de Sienne et saint Dominique
  • un panneau en bois sculpté du 17e s., sur le même thème
  • des vitraux de Mauméjean, Janiaud (trois de 1949) et G. Lecomte (un de 1980)[2].

Le cimetière

L'église était entourée d'un cimetière qui fut remis en état en novembre1907.

Au mois de novembre 1907, le curé de Landelles, homme éminemment pratique, résolut de tirer parti de la bonne volonté de ses jeunes gens en employant leurs bras robustes à remettre en état le cimetière.

Certes, il en avait grandement besoin. On ose à peine en retracer le tableau.

Un champ inculte, tout envahi par les orties et les mauvaises herbes, des croix et des tombes pêle-mêle dans un fouillis indescriptible. Trois mauvais bouts de planches pourries marquent l'emplacement de l'ancienne barrière, mais ils sont impuissants à arrêter les poules et les oies qui déambulent dans le cimetière comme dans une basse-cour, les chiens qui traînent à leur gueule les ossements des morts ! Ceux qui tiennent à faire respecter les restes de leurs défunts sont obligés de les entourer de sortes de cages faites de pieux et de grillages, ce qui achève de donner au cimetière un aspect lamentablement pittoresque.

Le jour de la fête des saintes reliques, le pasteur rappelle à ses fidèles le culte que l'on doit aux ossements des « saints »; il en prend occasion pour flétrir l'abandon déplorable dans lequel on laisse les trépassés. Du haut de la chaire, il prie Monsieur le maire qui a la police du cimetière, et ces messieurs les membres du conseil municipal de l'aider à remettre un peu d'ordre et de décence dans le champ des morts. En s'entraidant, dit-il, on aura moins de peine.

Tous approuvent cette manière de faire. Louis Frémin. le maire, son adjoint et plusieurs conseillers viennent aligner les croix et tracer les allées au cordeau. On prend courage en travaillant. Il y a, à l'entrée du cimetière, de vieilles masures qui masquent le chevet de l'église. On décide de les abattre ; elles sont achetées grâce à la générosité d'une bonne âme, on organise des corvées pour les démolir. Les hommes de bonne volonté accourent chaque matin au son de la cloche; les petites pierres servent à encaisser les nouvelles allées, les grosses sont gardées pour faire le mur de clôture et l'emplacement entouré d'une bordure de granit prend le nom plaisant et doux de Place de la Concorde. Au lieu des débris de la vieille barrière s'élève un magnifique portail en fer avec de jolies grilles qui encadrent parfaitement bien la vieille église et donnent à la petite bourgade un aspect tout nouveau.

La municipalité très reconnaissante à M. le curé lui vote des félicitations mentionnées au registre des délibérations du conseil municipal.

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « Visites mensuelles. Saint-Martin-de-Landelles », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t.87, fasc.423, juin 2010, p. 265-267.
  2. 2,0 et 2,1 Conseil général de la Manche, « Inventaire du patrimoine de la Reconstruction dans la Manche », Conservation des antiquités et objets d’art, 2011.
  3. « La restauration de l'église s'achève », Ouest-France, 19 septembre 2022.
  4. « Dans cette petite commune de la Manche, ils ont réussi à garder leur curé », La Gazette de la Manche, site internet, 4 janvier 2022.
  5. « Saint-Martin-de-Landelles accueille deux évêques », Ouest-France, site internet, 13 octobre 2014.

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