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Église Notre-Dame (Cérences)

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L'église de Cérences.

L'église Notre-Dame de Cérences est un édifice catholique de la Manche.

Sous le vocable de Notre-Dame, elle relève, pour le culte, de la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance centrée à Bréhal.

Histoire et architecture

La nef primitive du XIIe siècle a été restaurée et considérablement modifiée, surtout au midi, vers le milieu du XVIIIe. Au dessus de la porte Sud, on lit encore la date de 1757.

Le chœur voûté en pierre est du XIIIe siècle. Il est éclairé par plusieurs fenêtres ogivales longues et étroites. Le chevet est plat.

La tour est carrée et se termine par un petit toit à huit pans couvert en ardoises. Elle était couronnée d'une flèche élancée et aigüe en maçonnerie que la foudre a anéanti au XVIe siècle. Sa partie haute, ouverte sur chaque façade par des fenêtres ogivales divisées par un meneau et des croisillons en pierre, date de cette époque. On remarque au pied de la tour, dans le mur sud une porte en plein cintre dont les archivoltes reposent sur des colonnes. C'est un reste de l'église primitive qui était romane (XIIe s.). Le chœur et la tour furent construits par les de Carbonel, seigneurs et patron de la paroisse. Les habitants construisirent la nef.

En 1740, la construction de la sacristie est confiée à Jacques Pinel, bourgeois de Torigny, architecte et entrepreneur de bâtiments. Elle est rabaissée au niveau actuel en 1897.

Le sanctuaire et le retable

Quatre apôtres.

Découvert dans un mur de la sacristie de l'église Notre-Dame en septembre 1962, ce fragment de bas-relief est inscrit aux M.H. depuis 1986.

Il représente quatre apôtres trapus, barbus sous une arcature flamboyante.

Selon les spécialistes, le premier apôtre au crâne dégarni pourrait être saint Paul, le second tenant une lance serait saint Matthieu ou saint Thomas, le troisième saint Jacques avec son bâton de pèlerin et le quatrième saint Barthélémy muni d'un coutelas.

La statue de Notre-Dame de Cérences

Statue Notre-Dame.

Donnée, selon toute vraisemblance, par Jehan du Bois, chevalier, seigneur de Pirou qui est devenu seigneur de Cérences en 1507, par son mariage avec l'héritière des seigneurs de la paroisse, Jeanne de Carbonnel. Le donateur s'est fait représenter à genoux aux pieds de Notre-Dame et son blason - écartelé de celui de son épouse – est sculpté aux pieds de la Vierge ; la mère de Dieu est représentée debout. Son front porte un diadème où les étoiles se marient avec les lys. Son visage qui respire la noblesse et la bonté, est encadré par une abondante chevelure. Dans sa main, elle tient la pomme emblème de la nature humaine souillée par le péché. Elle présente notre nature à son Fils qui la régénère par la grâce de l'Esprit Saint figuré lui-même par la colombe que l'Enfant divin tient dans ses mains.

Elle est classée monument historique au titre d'objet en 1914 [1].

Cimetière

Jusqu'au XIXe siècle, le cimetière entoure l'église et communique avec elle par la porte romane.

Des ormes sont plantés autour du cimetière. En 1735, le curé les fait élaguer « afin qu'il soit plus facile à la procession du Saint-Sacrement de circuler le dimanche ». Une clôture réparée en 1746 puis un mur écroulé en 1800 ceinturent également le lieu. Dans le cimetière, les défunts reposent à l'ombre des pommiers puisqu'en 1711 divers vols ont lieu dans la paroisse « dont les émondes des pommiers qu'on avait abattus dans le cimetière ».

Clergé

Pierre de Hauteville est le plus ancien curé connu de Cérences (1251). Il appartient à la famille noble et illustre des gentilshommes qui firent le conquête de la Calabre et de la Sicile.

Plus près de nous, Pierre Duprey est curé de la paroisse pendant 56 ans (1732-1788). Il ne néglige en rien ce qui concerne les intérêts de l'église. Il rétablit la Confrérie du Saint-Sacrement anéantie à l'époque des guerres de religion et fonde l'Adoration perpétuelle. Il entreprend la restauration et l'entretien de l'église, la construction de la sacristie puis la reconstruction du presbytère. Il fait paver le sanctuaire et la sacristie puis la nef. En 1743, il fait réaliser des stalles qui n'existent plus, les sièges et les lambris du chœur. Le 17 juin 1753, il passe le marché avec le sieur Legendre, maître menuisier de la ville de Caen de la contretable du sanctuaire. Elle est faite à Caen et n'est terminée qu'en 1788. Il ne reste plus maintenant que le bel autel en bois qui a retrouvé, il y a quelques années, sa place dans le chœur. Il est remplacé en 1898 par le maître-autel en marbre.

Cette période faste s'achève avec la Révolution. En 1800, l'église est nue et vide, le mobilier et autres objets sont emportés dans la tourmente révolutionnaire.


Galerie de photographies

Situation

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Notes et références

  1. « Notice n°PM50000180 », base Palissy (mobilier), plateforme ouverte du patrimoine (POP), ministère de la Culture.

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