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== Historique ==
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Alors que l'[[Basilique Sainte-Trinité (Cherbourg-Octeville)|église Sainte-Trinité]] est la seule église de Cherbourg, et face au développement du quartier ouvrier du Roule, l'abbé Cabart, aumônier de l'[[hôpital civil de Cherbourg]] lance une souscription en décembre 1825 afin d'édifier une chapelle sur la rive droite de la [[Divette]]. Le sous-préfet et cinq prêtre oboles<ref name=chauvin>Odette Chauvin, « Eglise Notre Dame du Roule », ''Églises et chapelles de Cherbourg-Octeville'', ''Art de Basse Normandie'' n°130, 2004.</ref>. En février [[1827]], un terrain est cédé en bordure de l'[[Avenue Carnot (Cherbourg-Octeville)|avenue Carnot]] (aujourd'hui [[Avenue de Paris (Cherbourg-Octeville)|avenue de Paris]])<ref name=Launey>Bernard Launey, ''Cherbourg 1900-1975'', impr. La Dépêche, 1976, p. 14. </ref>, et lors de la visite de la duchesse d'Angoulème à Cherbourg, celle-ci donne 1000 francs en réponse à la pétition pour l'édification de l'édifice par le poète-barbier du Roule, [[Michel Legoupil]], qui deviendra trésorier de la fabrique<ref>[[Jean-Baptiste Digard de Lousta]], « Le poète Michel Legoupil », ''[[Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg]]'', 1873.</ref>.  
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Après la mort de l'abbé Cabart, sa sœur enjoint en [[1831]] son successeur, l'abbé Régnet, de mettre en oeuvre le projet de chapelle et d'école<ref name=chauvin/>. [[Charles-Louis-Napoléon Robert]]  ([[1804]]-[[1885]]), ingénieur en constructions navales<ref name=Launey/>, fait office d'architecte et de maitre d'oeuvre, et livre un sanctuaire inspiré par le style gothique de 25 mètres de long sur 8,5 m de large qui est bénit le 8 septembre [[1832]], par l'abbé Briquet, curé de Cherbourg en présence du maire de Cherbourg<ref name=chauvin/>.  
Après la mort de l'abbé Cabart, sa sœur enjoint en [[1831]] son successeur, l'abbé Régnet, de mettre en œuvre le projet de chapelle et d'école<ref name=chauvin/>. [[Charles-Louis-Napoléon Robert]]  ([[1804]]-[[1885]]), ingénieur en constructions navales<ref name=Launey/>, fait office d'architecte et de maitre d’œuvre, et livre un sanctuaire inspiré par le style gothique de 25 mètres de long sur 8,5 m de large qui est bénit le 8 septembre [[1832]], par l'abbé Briquet, curé de Cherbourg en présence du maire de Cherbourg<ref name=chauvin/>.  


En [[1836]], sous l'égide de l'abbé Godefroy, aumônier de la Bucaille et architecte d'églises, on lui adjoint deux chapelles qui forment un transept, et cette annexe de la Trinité est érigée en succursale par ordonnance royale du [[12 décembre]]<ref name=chauvin/>.  
En [[1836]], sous l'égide de l'abbé Godefroy, aumônier de la Bucaille et architecte d'églises, on lui adjoint deux chapelles qui forment un transept, et cette annexe de la Trinité est érigée en succursale par ordonnance royale du [[12 décembre]]<ref name=chauvin/>.  
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La « [[Bataille de Cherbourg (1944)|Bataille de Cherbourg]] » au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]] ne laisse de l'église que les murs. Elle est reconstruite jusqu'en [[1952]] par Levavasseur et Lebreton qui élargissent l'entrée des deux chapelles et de la porte de la chapelle Saint-Joseph, agrandissent la tribune, et suppriment la chaire<ref name=chauvin/>.


==Notes et références==
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==Lien interne==
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Version du 2 avril 2020 à 19:18

L'église Notre-Dame-du-Roule est un édifice catholique de la Manche situé à Cherbourg-en-Cotentin.

Historique

Alors que l'église Sainte-Trinité est la seule église de Cherbourg, et face au développement du quartier ouvrier du Roule, l'abbé Cabart, aumônier de l'hôpital civil de Cherbourg lance une souscription en décembre 1825 afin d'édifier une chapelle sur la rive droite de la Divette. Le sous-préfet et cinq prêtres oboles[1]. En février 1827, un terrain est cédé en bordure de l'avenue Carnot (aujourd'hui avenue de Paris)[2], et lors de la visite de la duchesse d'Angoulème à Cherbourg, celle-ci donne 1000 francs en réponse à la pétition pour l'édification de l'édifice par le poète-barbier du Roule, Michel Legoupil, qui deviendra trésorier de la fabrique[3].

Après la mort de l'abbé Cabart, sa sœur enjoint en 1831 son successeur, l'abbé Régnet, de mettre en œuvre le projet de chapelle et d'école[1]. Charles-Louis-Napoléon Robert (1804-1885), ingénieur en constructions navales[2], fait office d'architecte et de maitre d’œuvre, et livre un sanctuaire inspiré par le style gothique de 25 mètres de long sur 8,5 m de large qui est bénit le 8 septembre 1832, par l'abbé Briquet, curé de Cherbourg en présence du maire de Cherbourg[1].

En 1836, sous l'égide de l'abbé Godefroy, aumônier de la Bucaille et architecte d'églises, on lui adjoint deux chapelles qui forment un transept, et cette annexe de la Trinité est érigée en succursale par ordonnance royale du 12 décembre[1].

Puis, on porte sa surface au sol à 407 m² par l'allongement de la nef de 11 mètres en 1842, avec un nouveau portail au-dessus duquel s'élève un clocher selon les plans de l'abbé Godefroy[1].

La ville, qui a toujours refusé de financer l'édifice, privilégiant la construction de l'église Saint-Clément, devient propriétaire du lieu de culte en 1870 et doit ajouter des contre-forts au mur oriental en 1911[1].

La « Bataille de Cherbourg » au cours de la Seconde Guerre mondiale ne laisse de l'église que les murs. Elle est reconstruite jusqu'en 1952 par Levavasseur et Lebreton qui élargissent l'entrée des deux chapelles et de la porte de la chapelle Saint-Joseph, agrandissent la tribune, et suppriment la chaire[1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Odette Chauvin, « Église Notre Dame du Roule », Églises et chapelles de Cherbourg-Octeville, Art de Basse Normandie n°130, 2004.
  2. 2,0 et 2,1 Bernard Launey, Cherbourg 1900-1975, impr. La Dépêche, 1976, p. 14.
  3. Jean-Baptiste Digard de Lousta, « Le poète Michel Legoupil », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, 1873.

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