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Église Notre-Dame-de-l'Assomption (Angoville-sur-Ay)

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L'église d'Angoville-sur-Ay.

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Angoville-sur-Ay est un édifice catholique de la Manche, situé à Lessay.

Sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption, elle relève, pour le culte, de la paroisse Saint-Benoît centrée à Lessay.

Architecture

Le bâtiment, orienté rigoureusement ouest-est, se compose d’une nef, de deux chapelles et du chœur[1].

L'église a donc un plan en croix latine. Si de dehors on voit au chevet une abside à trois pans coupés, à l'intérieur on a un chevet plat. Ce pan coupé renferme la sacristie.

Les murs sud et nord de la nef conservent à proximité du chœur des traces de maçonnerie en arêtes de poisson, qui dateraient la construction initiale du XIe ou du XIIe siècle [1].

L'église a subi de nombreuses transformations. Au XIXe, la nef a été prolongée de 24 pieds [1] (environ huit mètres).

Le chœur est éclairé par des fenêtres étroites [1].

Les voûtes du chœur et de la nef sont en bois. Les deux chapelles datent du XIXe siècle [1].

La tour, entre chœur et nef, est soutenue à l’intérieur par des arcades cintrées dont la retombée se fait sur des piliers carrés, peut-être du XIe ou XIIe siècle. Elle se termine par une pyramide octogonale, et la façade de chacun des points cardinaux est percée d’un quatre-feuilles. Elle est aussi éclairée par des fenêtres étroites, dont quelques-unes ont leur arcade subtrilobée. Sa voûte est en pierre [1].

Histoire

L’église d’Angoville-sur-Ay payait une décime de 35 livres, et dépendait de l’archidiaconé du Bauptois et du doyenné de La Haye-du-Puits. Robert de la Haye avait donné cette église avec ses dîmes et ses aumônes à l’abbaye de Lessay après que le chevalier, Gilbert de Broc, entrant en religion dans cette abbaye, ait donné tout ce qui lui appartenait dans l’église d’Angoville, avec deux vavasseurs[1].

Le Livre noir indique que l’abbé de Lessay percevait deux gerbes et le curé la troisième, excepté sur le fief de Hamelin d’Ancteville, dont ils partageaient la troisième gerbe avec le curé de Sainte-Opportune. Le curé avait un manoir presbytéral, à cause duquel l’abbé de Lessay exigeait une redevance en froment[1].

Le toit et la tour sont détruit lors des combats de l'été 1944.

Mobilier

Le mobilier comprend un maître-autel du XIXe siècle en bois peint et doré, avec tombeau galbé, gradin, prédelle, tabernacle, retable à deux colonnes corinthiennes, entablement arqué surmonté de deux pots-à-feu et d'une croix, deux portes menant à la sacristie surmontées chacune d'une niche et de peintures figurant des armoiries papales ; un chandelier du XIXe siècle ornant le maître-autel composée d'une croix et de six chandeliers à tige cannelée, nœud circulaire et base tripode ; les fonts baptismaux en marbre noir et leur couvercle ouvragé en cuivre du XIXe; des stalles du même siècle, une statue du XVIIe siècle exposée à l'extérieur jusqu'en 1993 ; le tableau du retable du maître-autel représentant le Sacré-Cœur écrasant le serpent du XIXe.

Cimetière

L'église est entourée du cimetière où se dresse le Monument aux morts.

On y remarque également les pierres tombales de Melchior Le Monnier, curé du lieu (1631-1711), Antoine Le Monnier (1648-1707), ancien vicaire du lieu ainsi que le tombeau en forme de sarcophage galbé portant l'inscription : ICI REPOSE LE CORPS DE M. JOSEPH/VARIN, LE BIENFAITEUR DES PAUVRES,/CURE ZELE DE CE LIEU PENDANT 52 / ANS DONT DIX EN EXIL DANS / L'ANGLETERRE, POUR LA FOI, / DECEDE EN 1820. / PRIEZ DIEU POUR SON AME./ REQUIESCAT IN PACE.

Fiche technique

  • Contenance cadastrale : 335 m2

Situation

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 M. Renault, « Histoire et antiquités - Revue monumentale et historique », Annuaire du Département de la Manche, volume 32, 1860, pp.18-19, (lire en ligne).

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