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'''Édouard Lebas''', né le 18 novembre [[1897]] à [[Cherbourg-Octeville|Octeville]], décédé le 4 juillet [[1975]] à [[Barneville-Carteret|Carteret]], est un homme politique de la [[Manche]].
[[Fichier:Lebas-edouard1.jpg|thumb|right||Édouard Lebas.]]
'''Édouard Lebas''', {{date naissance|18|11|1897|Octeville}}, {{date décès|4|7|1975|Barneville-Carteret}}, est un homme politique de la [[Manche]], enseignant de profession.


Universitaire de formation et professeur agrégé, il s'engage dans la résistance dans le Calvados. À la Libération, il est nommé représentant du général de Gaulle dans la Manche en juillet [[1944]]. Surnommé « préfet des ruines », en référence aux ravages subis par le département lors de la [[Bataille de Normandie]] et aux premières opérations de reconstruction qu'il lance, il reste en poste jusqu'en octobre 1952, hormis une parenthèse éphémère comme préfet de l'Orne entre le 25 mai et le 1<sup>er</sup> août 1946.
==Biographie==
Universitaire de formation et professeur agrégé en histoire-géographie, il est en poste à Caen, puis censeur à Cherbourg et Angers <ref name=LML1>''La Manche Libre'', 16 février 1986. </ref>. De retour à Caen, il s'engage dans la résistance dans le Calvados.  


Candidat gaulliste à la députation dans la 3<sup>e</sup> circonscription de la Manche, il siège comme non inscrit à l'Assemblée nationale entre novembre [[1958]] et 1962.
À la Libération, il est nommé représentant du [[Charles de Gaulle et la Manche|général de Gaulle]] dans la Manche le [[11 juillet]] [[1944]] <ref name=LML1/>, en poste à [[Lengronne]] avant d'installer ses bureaux à l'[[École normale d'institutrices de la Manche|École normale d'institutrices]] à [[Coutances]]. Surnommé « le préfet des ruines », en référence aux ravages subis par le département lors de la Bataille de Normandie et aux premières opérations de reconstruction qu'il lance, il reste en poste jusqu'en octobre [[1952]], hormis une parenthèse éphémère comme préfet de l'Orne entre le [[25 mai]] et le [[1er août|1{{er}} août]] [[1946]].


Compromis dans l'affaire la "Carteret Connection" (la plus grosse affaire de trafic de limaille de fer de l'histoire du grand banditisme bas-normand), Edouard Lebas purgera trois ans de prison avant d'être libéré, dit-on, sur intervention du président de Gaulle lui-même.
[[Fichier:EL-DG.png|thumb|right|200px|Avec le général de Gaulle, en 1945]].


==Publications==
En [[1958]], candidat gaulliste aux [[Élections législatives de 1958 dans la Manche|élections législatives]] dans la [[troisième circonscription de la Manche]], il bat difficilement [[Étienne Fauvel]] au second tour <ref name=LML1/>. Il siège comme non inscrit à l'Assemblée nationale entre novembre [[1958]] et [[1962]]. Il est alors à l'inspection générale de l'administration au ministère de l'Intérieur. De nouveau candidat aux [[Élections législatives de 1962 dans la Manche|législatives de 1962]], il est largement battu par [[Henri Baudouin]].
* Guillaume Lecadet, ''La guerre dans le Cotentin : Montebourg dans la bataille'' (préface, [[1945]])
 
Partisan de l'Algérie française, il s'oppose à de Gaulle. Le [[17 mars]] [[1963]], il écrit dans ''Combat'' : « Nous vivons depuis mai 1958 sur la plus grande duperie de l'histoire et depuis octobre 1962 sur la plus grande imposture. La cause du mal c'est la volonté tenace, bien que supérieurement camouflée, du général de Gaulle. Il faut donc dénoncer à la masse, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meurent la République et la Liberté »<ref>''Offense au chef de l'État'', Nouvelles éditions latines, 1964, p.162.</ref>.
 
Il se retire de la vie politique et se consacre à l'écriture.
 
==Ouvrages==
* ''Le Champ de bataille de la libération'', [[1946]]
* ''Le Champ de bataille de la libération'', [[1946]]
* Guillaume Lecadet, ''Le Versailles normand aux heures tragiques'' (préface, [[1947]])
* ''Quand le soleil s'éteint'', [[1947]]
* ''Quand le soleil s'éteint'', [[1947]]
* ''Des jeunes filles dans la bataille de Normandie : juin-juillet 1944 : carnet de bord des pensionnaires sous les bombes'' (préface, [[1949]])
* ''Des jeunes filles dans la bataille de Normandie : juin-juillet 1944 : carnet de bord des pensionnaires sous les bombes'' (préface, [[1949]])
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* ''Les Fossoyeurs du soir'', [[1973]]
* ''Les Fossoyeurs du soir'', [[1973]]
* ''Les Amitiés dangereuses'', [[1975]]
* ''Les Amitiés dangereuses'', [[1975]]
Il a également écrit la préface de deux livres de Guillaume Lecadet :  ''La Guerre dans le [[Cotentin]] : [[Montebourg]] dans la bataille'' ([[1945]]) et ''Le [[Valognes|Versailles normand]] aux heures tragiques'' ([[1947]]).
== Notes et références ==
<references />


==Sources==
==Sources==
* ''[http://beaucoudray.free.fr/ptt.htm Action PTT]'', beaucoudray.free.fr
* ''[http://beaucoudray.free.fr/ptt.htm Action PTT]'', beaucoudray.free.fr
* [http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis01/lebas-edouard-18111897.asp Notice] sur le site de l'Assemblée nationale
* Fiche sur la base Sycomore
* [http://www.assembleenationale.net/sycomore/fiche.asp?num_dept=7635 Fiche] sur la Base Sycomore
 
==Lien interne==
* [[:Catégorie:Édouard Lebas (image)|Galerie d'images]]
 
==Lien externe==
* [http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/VRepublique/Legis01/lebas-edouard-18111897.asp Biographie sur le site de l'Assemblée nationale]


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Version du 8 janvier 2019 à 17:16

Édouard Lebas.

Édouard Lebas, né à Octeville le 18 novembre 1897, mort à Barneville-Carteret le 4 juillet 1975, est un homme politique de la Manche, enseignant de profession.

Biographie

Universitaire de formation et professeur agrégé en histoire-géographie, il est en poste à Caen, puis censeur à Cherbourg et Angers [1]. De retour à Caen, il s'engage dans la résistance dans le Calvados.

À la Libération, il est nommé représentant du général de Gaulle dans la Manche le 11 juillet 1944 [1], en poste à Lengronne avant d'installer ses bureaux à l'École normale d'institutrices à Coutances. Surnommé « le préfet des ruines », en référence aux ravages subis par le département lors de la Bataille de Normandie et aux premières opérations de reconstruction qu'il lance, il reste en poste jusqu'en octobre 1952, hormis une parenthèse éphémère comme préfet de l'Orne entre le 25 mai et le 1er août 1946.

Avec le général de Gaulle, en 1945

.

En 1958, candidat gaulliste aux élections législatives dans la troisième circonscription de la Manche, il bat difficilement Étienne Fauvel au second tour [1]. Il siège comme non inscrit à l'Assemblée nationale entre novembre 1958 et 1962. Il est alors à l'inspection générale de l'administration au ministère de l'Intérieur. De nouveau candidat aux législatives de 1962, il est largement battu par Henri Baudouin.

Partisan de l'Algérie française, il s'oppose à de Gaulle. Le 17 mars 1963, il écrit dans Combat : « Nous vivons depuis mai 1958 sur la plus grande duperie de l'histoire et depuis octobre 1962 sur la plus grande imposture. La cause du mal c'est la volonté tenace, bien que supérieurement camouflée, du général de Gaulle. Il faut donc dénoncer à la masse, sans subterfuges et sans faux-fuyants, le responsable du mal dont meurent la République et la Liberté »[2].

Il se retire de la vie politique et se consacre à l'écriture.

Ouvrages

  • Le Champ de bataille de la libération, 1946
  • Quand le soleil s'éteint, 1947
  • Des jeunes filles dans la bataille de Normandie : juin-juillet 1944 : carnet de bord des pensionnaires sous les bombes (préface, 1949)
  • Putpoule, 1971
  • Monsieur de La Cordillère, 1971
  • Les Fossoyeurs du soir, 1973
  • Les Amitiés dangereuses, 1975

Il a également écrit la préface de deux livres de Guillaume Lecadet : La Guerre dans le Cotentin : Montebourg dans la bataille (1945) et Le Versailles normand aux heures tragiques (1947).

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 La Manche Libre, 16 février 1986.
  2. Offense au chef de l'État, Nouvelles éditions latines, 1964, p.162.

Sources

  • Action PTT, beaucoudray.free.fr
  • Fiche sur la base Sycomore

Lien interne

Lien externe