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Yves Gresselin

De Wikimanche

Yves Auguste Paul Gresselin, né à Carentan le 31 mai 1904 [1] et mort à Digosville le 30 mars 1959, est une personnalité économique et résistant de la Manche.

Biographie

Sa grand-mère paternelle, née Blanche Claire Almaïde Duval-Lemonnier, est la fille du maire de Turqueville, Victor Louis. Le 4 août 1912, un cheval affolé par la voiture du père d'Yves, négociant Place de la République à Carentan, le tue d'un coup de pied à la tête et blesse à la mâchoire sa mère qui perd l'usage de son œil droit. Elle obtient pour elle et son fils 160 000 francs de dommages et intérêts du propriétaire du cheval en juin 1913 [2].

Il est épicier en gros de profession, au 73 ter rue du Val-de-Saire, à Cherbourg où il épouse Christiane Bruneaux de la Salle en 1928[3]. Il est, en 1932, président des Messagers cherbourgeois (club colombophile), et vers 1935 président de la Société nautique cherbourgeoise et vice-président fondateur du Cercle nautique en 1938.

En novembre 1942, il devient responsable du réseau Organisation civile et militaire (OCM) pour la région de Cherbourg, à la suite d'Étienne Lecarpentier [4]. Il est promu responsable départemental en août 1943, en remplacement de Jacques Bertin de la Hautière [4]. Il a sous ses ordres 125 agents directs [4].

Le 3 mai 1944, il est élu président du Comité départemental de la libération de la Manche.

Le 1er juin 1944, il reçoit le message annonçant le débarquement : « L'heure des combats viendra » [5]. Il installe son poste de commandement au manoir de Garnetot à Rauville-la-Place [6] et mobilise les 1 800 combattants des Forces françaises libres (FFL) [5]. Les sabotages commencent le 5 juin [5]. En application du plan Vert, il fait saboter les voies ferrées entre Cherbourg et Carentan, Cherbourg et La Haye-du-Puits, Lison et Coutances, Folligny et Granville [7]

Le 29 juin, il participe à la fête organisée à Cherbourg, place de la République pour la libération de Cherbourg [6].

Notes et références

  1. « Fiche », Mémoire des hommes, site internet.
  2. Le Matin, 7 août 1912 ; Le Radical , 17 juin 1913.
  3. Cherbourg Éclair, 13 avril 1928. (lire en ligne).
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « Beaucoudray, l'histoire, la vie.... : l'invasion de juin 1940 » (lire en ligne).
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Olivier Jouault, Le Didac'doc, n° 5, janvier 2010.
  6. 6,0 et 6,1 André Picquenot, Cherbourg sous l'occupation, éd. Ouest-France, 1983, p. 90-93.
  7. Dominique Lormier, La Résistance Pour les Nuls, 2013.

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