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Vincent Auriol dans la Manche (1948)

De Wikimanche

À Cherbourg, devant le sous-marin Astrée.
Ouest-France, 7 juin 1948.

À l'occasion des cérémonies commémorant le débarquement de Normandie de 1944, le président de la République Vincent Auriol se rend en Basse-Normandie du 4 au 7 juin 1948, en compagnie de Pierre-Henri Teitgen, René Coty, Max Lejeune et Joannes Dupraz [1].

Arrivé à Lisieux (Calvados), et après une nuit à Caen, Vincent Auriol visite les communes de la côte du Calvados le 5 juin. Le 6 juin, ayant dormi dans le train, dans la gare du Molay-Littry (Calvados), il arrive dans la Manche.

À Saint-Lô, où il descend du train un peu avant 9 h, Vincent Auriol est accueilli par Henri Cornat, président du Conseil général [2]. Le maire Georges Lavalley rappelle la souffrance d'une cité doublement meurtrie, par sa destruction presque complète et « ses huit cents morts », mais également par « l'interdit » qui frappa la cité préfectorale, venant tant des autorités françaises que du commandement allié [2]. Le président de la République se recueille devant le monument aux morts et célèbre Saint-Lô comme « capitale des ruines et porte de la victoire » [2]. La ville se voit ainsi décerner la Légion d'honneur et la croix de guerre avec palme [2]. Vincent Auriol termine la cérémonie en posant, rue Saint-Thomas, la première pierre de l'ilot numéro un d'habitations industrielles [2].

Ouest-France, 8 juin 1948.

Après des haltes à Carentan, Sainte-Marie-du-Mont, Sainte-Mère-Église, Montebourg et Valognes, au cours desquelles la croix de guerre est remise à chaque fois, le président de la République se rend en début d'après-midi sur la plage de la Madeleine à Utah Beach [2]. À La Brèche-Saint-Martin, où débarqua la général Leclerc, le Président pose la première pierre d'un monument dédié à la 2e DB [2].

À Saint-Mère-Église, devant le kilomètre zéro de la Voie de la Liberté, trois bornes en réduction sont emplies de terre locale pour être, l'une transmise au Président Truman, les deux autres offertes au Président Auriol et à l'ambassadeur des États-Unis [2].

Le chef de l'État arrive à Cherbourg en fin d'après-midi, accueilli par la sonnerie des cloches et les sirènes des navires [2]. Son premier geste est de remettre la croix de guerre décernée à la ville devant l'entrée du jardin public [2]. À la gare maritime, René Levavasseur lui réclame la remise en état rapide du port de commerce et des quais [2]. Le soir, Vincent Auriol est l'hôte de la municipalité lors d'un dîner officiel servi au foyer du théâtre [2].

Menu offert à Coutances.

Le lendemain, Vincent Auriol visite l'arsenal de Cherbourg [3]. Il monte à bord du Lorrain, ancien torpilleur allemand, sur lequel les honneurs lui sont rendus, puis il assiste au lancement de quatre remorqueurs de grande navigation fluviale [3]. Après une halte à Saint-Sauveur-le-Vicomte, il gagne ensuite Coutances, où il déjeune à l'hôtel de ville [4] ; des « bombes glacées » lui sont proposées au dessert...

Au cours de cette dernière journée, il remet la croix de guerre à Coutances, Avranches, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët [5] et Sourdeval [3]. Après une réception à Vire (Calvados), il retourne dans la soirée à Paris [1].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « M. Vincent Auriol se rend en Normandie du 4 au 7 juin », Le Monde, 4 juin 1948.
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 et 2,11 Pierre Cressard, « M. Vincent Auriol a visité Caen, Saint-Lô, Cherbourg et les plages du débarquement », Ouest-France, 7 juin 1948.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Pierre Cressard, « M. Vincent Auriol achève par Coutances, Avranches, Mortain et Vire sa visite en Normandie », Ouest-France, 8 juin 1948.
  4. René Puissesseau, « M. Vincent Auriol achève ce soir son pèlerinage normand », Le Monde, 8 juin 1948.
  5. « Nouvelles du jour », Le Monde, 9 juin 1948.

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