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Vaquelotte

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La vaquelotte du Cotentin encore nommée canot à bourcet, canot, ou même bourcet, ou encore plus particulièrement canot de Barfleur, canot barfleurais, voire barfleurais, est un bateau de la Manche.

Histoire

Initialement construit à Saint-Vaast-La-Hougue ou à Cherbourg, le mot vaquelotte est apparu pour la première fois, en 1890, dans la matricule des navires du quartier de La Hougue, pour l’Ernest (LH 253) à Jacques Lehouchu de Barfleur [1]. La seconde vaquelotte est le Saint Martin (LH 337). Puis viennent Jeune Pierre (LH 387), Marie (LH 391), Saint Romphaire (LH 412) etc. Nommés vaquelotte par l’administration à partir de 1889 sans que l’on sache à partir de quels critères, ces bateaux, très bien adaptés aux petits métiers, se sont développés dans le nord Cotentin au cours du XIXe siècle et formaient l’essentiel de la flotte de pêche de la Hague à la baie des Veys.

Le principal constructeur est le chantier Bellot à Barfleur jusqu’en 1955, date de sa fermeture.

L’inventaire établi à partir de 1991 pour la Direction des affaires culturelles de Basse-Normandie (DRAC) avait permis d’identifier environ 150 « vaquelottes ».

En 2010 le port de Barfleur abritait encore trois canots à flots : Le Jour d’Espoir (1957), Le Gai marin (1947) et Les Deux frères (1947). La Reine des Flots construite à Barfleur en 1927 est basée à Cherbourg. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 25 avril 2001.

Le « canot de Barfleur » a fait la pêche à Barfleur pendant soixante ans. Les dernières vaquelottes ont cessé la pêche dans les années 1990. La pêche principale est la pêche aux crabes et homards avec des casiers en osier ou en orme selon la forme arrondie typique du Cotentin. La crevette est pêchée avec des nasses en bois. Les pêcheurs tendaient également des filets pour le hareng, le mulet, l’orphie, ou filaient les cordes pour le congre, la roussette, le ha, le colin, la vieille… Pour le maquereau, le bar ou le colin, c'était la pêche à la traîne [2].

Le musée de l'île Tatihou conserve plusieurs modèles de vaquelottes : Émile, construit à Barfleur en 1912, restauré en 1993, Henri-Josette, construit à Barfleur en 1946, restauré en 1993, Sainte-Marie, construit à Saint-Vaast-la-Hougue en 1948 et Narvik, construit à Saint-Vaast-la-Hougue en 1951[3].

Caractéristiques

Les caractéristiques générales de la vaquelotte sont les suivantes :

  • Longueur : 5 m à 7 m. Jusqu'à 8,30 m pour La Marie-Madeleine, bautier construit en 1933 à Barfleur. [4]
  • Largeur : 2,10 m à 2,60 m
  • Tirant d'eau : 0,80 m à 1,20 m
  • Jauge : moins de 2 tonneaux

Son gréement est de type Bourcet-malet :

  • Une misaine ou voile au tiers
  • Un foc
  • Un bout-dehors
  • Un tape-cul

Notes et références

  1. Les canots de Barfleur, site internet du CRPMN.
  2. Vaquelotte du Cotentin, site internet de Chasse-marée.
  3. Charpente navale, tatihou.manche.fr
  4. François renault, Bateaux de Normandie de Granville à Honfleur, Édition de l'Estran

Article connexe

Liens externes