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Une vie

De Wikimanche

Christian Marquand et Maria Shell.
L'affiche du film.

Une vie est un film de cinéma tourné en partie dans la Manche en novembre et décembre 1957.

Histoire

Le tournage commence dans le Val de Saire le 17 novembre [1]. Le lendemain, l'équipe est à Anneville-en-Saire [2]. La maison d'Anneville, propriété de M. de Mesnildo, sert de cadre à plusieurs scènes [3]. Ces scènes complèteront celles tournées en studio en région parisienne où une partie du château a été reconstituée... en plâtre [4]. Le tournage se poursuit à Jobourg à partir du 20 novembre pour tourner une scène de mariage avec de nombreux figurants locaux [5]. Puis au Becquet à partir du 26 novembre, avec la reconstitution d'une fête foraine [6], de nouveau à la maison d'Anneville les 2 et 3 décembre [7].

Le 22 novembre, la noyade de Jeanne, héroïne du film, est tournée dans le port du Becquet [4]. Une Cherbourgeoise, Mme Lenoble, prend la place de Maria Schell ; le cotre Jacqueline assure le sauvetage [4].

Les dernières prises sont faites dans le village de Herquemoulin à Herqueville à partir du 5 décembre [8]. La carriole dans laquelle Gilberte et Julien cachent leurs amours doit dévaler un champ en pente et tomber dans la mer du haut des falaises [2]. Trois caméras sont nécessaires pour filmer cette scène délicate répétée quatre fois pour s'assurer d'avoir les bonnes images [2]. Le dernier tour de manivelle est donné le 13 décembre [9].

À l'origine, l'action doit se situer à Yvetot (Seine-Maritime) et dans ses environs, mais Alexandre Astruc abandonne ce choix, reprochant à la région une « atmosphère trop douce ». « Mon cadre, je l'ai trouvé dans le Cotentin dont les lignes pures correspondaient à l'image que je faisais du sujet », dira-t-il plus tard [10].

Pendant le tournage, l'équipe technique et les comédiens logent à Cherbourg, à l'Hôtel de l'Étoile [11]. Maria Schell y donne un cocktail le dernier jour de tournage pour remercier l'équipe du film [9].

Le tournage d'Une vie commence à Marseille, aux studios Franstudio, le 28 août 1957. Le clap de fin est donné le 17 décembre de la même année.

Le film sort sur les écrans français le 24 septembre 1958.

En 2016, le réalisateur Stéphane Brizé propose une nouvelle adaptation du roman de Guy de Maupassant (1 h 54), avec Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin et Yolande Moreau.

Synopsis

Jeanne Dandieu est malheureuse en ménage avec le beau Julien de Lamare, qui la trompe ouvertement d'abord avec sa bonne, puis bientôt avec la sensuelle Gilberte de Fourcheville. Le mari de cette dernière découvre leur liaison. Il se venge en précipitant du haut de la falaise la carriole dans laquelle les deux amants abritent leurs ébats.

Fiche technique

  • Réalisateur : Alexandre Astruc
  • Sénaristes : Alexandre Astruc et Roland Laudenbach d'après le livre de Guy de Maupassant
  • Assistants réalisateurs : Claude Clément et Paul Seban
  • Directeur de la photographie : Claude Renoir
  • Décorateur : Paul Bertrand
  • Production : Agnès Delahaie Productions et Cino del Duca
  • Distributeur : Les Films Corona
  • Format : 1,66 : 1, couleur
  • Durée : 86 mm

Distribution

  • Maria Schell : Jeanne Dandieu, Mme de Lamare
  • Christian Marquand : Julien de Lamare
  • Antonella Lualdi : Gilberte de Fourcheville
  • Yvan Desny : Monsieur de Fourcheville
  • Pascale Petit : Rosalie, la bonne
  • Louis Arbessier : Monsieur Dandieu
  • Marie-Hélène Dasté : Madame Dandieu
  • Gérard Darrieu : un pêcheur
  • Andrée Tainsy : Ludivine
  • Michel de Sublicki : Paul de Lamare

À-côtés

Le 21 novembre, Maria Schell est reçue par la municipalité de Valognes avant de présenter le film de René Clément Gervaise sur la scène du cinéma Trianon [12].

Le 27 novembre, à Cherbourg, au cinéma Omnia, à 18 h 15 et 21 h 15, les deux actrice principales, Maria Schell et Antonella Lualdi, sont les vedettes de deux galas donnés au profit de l'Association pour le développement des œuvres sociales de la Marine, au cours duquel elles évoquent leurs carrières [13].

Le 29 novembre, à Tourlaville, la municipalité, avec à sa tête le maire Georges Fatôme, convie toute l'équipe cinématographique à un vin d'honneur pour la remercier d'avoir choisi le port du Becquet pour tourner plusieurs scènes de son film [14].

Notes et références

  1. « Alexandre Astruc braquera ses caméras sur les vedettes du film “Une vie”, Maria Schell et Christian Marquand », Ouest-France, 18 novembre 1957.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « Le film "Une vie" favorisé par magnifique soleil à Anneville-en-Saire », Ouest-France, 19 novembre 1957.
  3. « La maison d'Anneville où furent tournées des scènes du film Une vie », Ouest-France, site internet, 18 mai 2022.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 « La “noyade” de Maria Schell dans le film tourné au Becquet avec une courageuse Cherbourgeoise », Ouest-France, 24 février 1958.
  5. « Temps gris et froid pour le film “Une vie” », Ouest-France, 21 novembre 1957.
  6. « La fête foraine fait son plein sur les quais du Becquet pour les besoins du film “Une vie” », Ouest-France, 27 novembre 1957.
  7. « Cinéastes et artistes poursuivent le tournage du film “Une vie” de jour comme de nuit », Ouest-France, 4 décembre 1957.
  8. « Le drame d'“Une vie”, dans les falaises d'Herquemoulin », Ouest-France, 6 décembre 1957.
  9. 9,0 et 9,1 « Terminé pour “Une vie” », Ouest-France, 14 décembre 1957.
  10. Jean-Marie Dizol, interview d'Alexandre Astruc, CinémAction TV5, avril 1993.
  11. « “Une vie” en Cotentin », « 120 ans en Cotentin », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009.
  12. « Maria Schell, Valognaise d'un soir, a été reçue par la municipalité », Ouest-France, 22-23 novembre 1957.
  13. « Deux galas cinématographiques à l'Omnia avec les vedettes du film “Une vie” », Ouest-France, 21 novembre 1957.
  14. « Tourlaville a accueilli Maria Schell », Ouest-France, 30 novembre 1957.

Lien interne

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