Thomas Gallot
De Wikimanche
Thomas Gallot, mort le 30 janvier 1636, est une personnalité catholique de la Manche, théologien.
Biographie
Né dans le diocèse d'Avranches, Thomas Gallot fait ses études de théologie à l'Université de Paris : il en devient docteur en 1598. Résidant au collège d'Harcourt à Paris, il participe cette année-là à l'élection du nouveau proviseur, Georges Turgot. Il est théologal du chapitre de Mortain de 1610 environ à 1635.
Il joue un grand rôle dans l’essor de trois maisons religieuses au début du XVIIe siècle : les Ursulines, les Carmélites, et les religieuses de Port-Royal des Champs, qu’il fait bénéficier, dès 1609, de ses conseils et de ses prédications. « Il confesse aussi extraordinairement », écrit l’abbesse Angélique Arnauld, qui le dit « fort sage » [1], et la sœur Anne Arnauld parlera de ce « bon docteur fort spirituel », qui, face aux peines d’esprit qui la tourmentent, « fut d’avis que l’on [lui] donnât à lire la vie de sainte Thérèse [d’Avila] par elle-même », sans doute dans la traduction de Jean de Quintanadoine de Brétigny, parue en 1602 : « ce qui m’édifia et me servit beaucoup, précise la sœur Anne, et je reconnus que Dieu m’avait donné ce livre » [2].
Thomas Gallot décède, fort âgé, le 30 janvier 1636 : selon ses dernières volontés, il est inhumé, au bas de l'église Port-Royal de Paris (aujourd’hui chapelle de l’hôpital Cochin). « Sa vie était d’un grand exemple pour tout le monde, mais surtout pour les ecclésiastiques » [3].
Bibliographie
- Jean Lesaulnier, Chroniques de Port-Royal, 37, 1987, p. 24, 30.
- Jean Lesaulnier, Images de Port-Royal, Paris, Nolin, 2002.
- Jean Lesaulnier et Antony McKenna (dir.), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Champion, 2004, p. 438.