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Théodore Millet

De Wikimanche

Théodore François Millet, né à Sourdeval le 15 septembre 1776 et mort dans la même commune le 17 février 1819, est un militaire de la Manche.

Biographie

Né à Sourdeval où son père est marchand armurier, Théodore Millet s’engage à dix-sept ans dans l’armée à la place de son frère médecin [1]

Ayant le titre de baron, il entre en service le 16 juin 1793 dans le 10e bataillon de volontaires de la Manche, 40e demi-brigade. Il est peu de temps après nommé lieutenant au choix. Officier actif et intrépide, il doit son avancement rapide à plusieurs actions d'éclat et à d'honorables blessures.

Présenté à l’Empereur par le général Suchet après une bataille en Pologne, Napoléon remarque que sa coiffure a été percée par une balle et il lui dit : « Vous êtes Normand, vous présenterez votre chapeau à une Cauchoise ! » Mais Théodore Millet a déjà jeté son dévolu sur une Allemande [1].

Il participe aux premières campagnes d'Italie et se trouve aux batailles de Marengo et d'Austerlitz. Employé en Espagne en 1808, il se distingue le 8 août au passage du Tage, près de Talaveyra. Il est nommé colonel à la bataille d'Occana.

Il gravit lui aussi tous les échelons de la hiérarchie puisque le petit soldat du 10e bataillon de la Manche achève sa carrière sous l’uniforme de général de brigade [1].

À l'attaque du mont de Fuente-Santa, le 12 novembre 1810, le général Millet est atteint de deux coups de feu à la tête, et, quoiqu'affaibli par la perte de sang, il refuse de quitter son poste, commande lui-même une nouvelle charge et repousse l'ennemi.

De retour en France, il prend part aux dernières campagnes et est élevé au grade de général de brigade le 28 juin 1813. Le roi le fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis le 20 août 1814, puis commandeur de la Légion d'honneur.

Après les événements du 20 mars 1815, Millet est employé dans les gardes nationales actives de l'armée du nord. Mis à la demi-solde après le licenciement de l'armée du nord, il se retire au sein de sa famille à Sourdeval et s'occupe d'agriculture. Il y meurt le 17 février 1819.

Sur sa tombe on grava ces mots [1]  :
« Dieu et Patrie
À la mémoire du général baron Millet, Théodore-François
Sans peur et sans reproche, il inscrivit glorieusement son nom avec son sang
À Marengo, sur les rives du Mincio, à Iéna, à Ocana, à Fuente Santa, à Castalla ».

On aurait pu ajouter Austerliz et Waterloo.

Il est le père du peintre Fritz Millet [2].

Hommage

Le nom de Théodore Millet a été donné à une voie de Sourdeval : la rue du Général-Millet.

Bibliographie

Sources

  • Louis-Gabriel Michaud, « Biographie universelle ancienne et moderne », Tome XXVIII.
  • Acte de mariage en date du 15 août 1819 à Palermia (Espagne).

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  2. Alfred de Tesson, « Titrés et anoblis du Premier Empire et de la Restauration dans l'Avranchin. Millet », Revue de l'Avranchin, 1906, p. 244 (lire en ligne).

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