Simone Gourdin

Simone Gourdin, pour l'état civil Simone Suzanne Marcelle Debray, née à Paris le 6 décembre 1921 et morte à Pont-Hébert le 18 novembre 2004 , est une personnalité politique de la Manche, médecin de profession.

De la difficulté pour une femme d’être élue au Conseil général

Simone Gourdin arrive, avec son mari Robert Gourdin (1922-2016), médecin lui aussi, à Pont-Hébert en 1951 . Lors des élections municipales de 1953, elle et lui obtiennent des voix « spontanées » au premier tour . Officiellement candidate au second tour, elle est élue puis réélue en 1959. Première adjointe et maire en 1965 à la suite du décès de Robert Desnos, elle est l’une des premières femmes maires dans la Manche .

Tout en continuant d’exercer sa profession de médecin inspecteur départemental de la Santé, elle est réélue en 1977 et lorsque décède le conseiller général du canton de Saint-Jean-de-Daye, Antoine de Chocqueuse en 1978, on lui prête un destin départemental . Une triangulaire qui voit la présence de Gérard Bignon, alors président de la Caisse régionale du Crédit agricole de la Manche, et Michel Vigot, au titre du parti socialiste, provoque la victoire surprise de ce dernier et lui ferme les portes de l’institution départementale . Elle est battue à l’occasion d’une partielle en décembre 1978 et à nouveau battue, l’année suivante dans le cadre de l’élection générale, toujours par Michel Vigot .

Dépassée dans sa propre commune et se considérant désavouée, elle a l’élégance de démissionner du mandat de maire, conservant son poste de conseillère municipale jusqu’en 1989 .

En 2000, elle reçoit des mains du président Léon Jozeau-Marigné l’écharpe de maire honoraire qu’elle souhaite pouvoir accrocher, dit-elle, à son cercueil, preuve de son attachement à la vie municipale de Pont-Hébert .

Dans sa campagne, elle a évoqué le rôle efficace et pratique qu’une femme peut jouer dans les secteurs clés de l’aide sociale, de l’aide aux handicaps, aux crèches, aux allocations pré et post-natales…