Sainte Apolline
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Sainte Apolline est une sainte catholique vénérée dans la Manche, en particulier à Agneaux.
Légende
Vierge et martyre à Alexandrie (Égypte), en 249, les païens se saisissent d'elle et lui arrachent toutes ses dents à force de coups. Ils menacent de la jeter vivante dans un bûcher si elle ne renie pas sa foi. Après un temps de réflexion, elle s'élance elle-même dans le brasier.
Culte
Sainte guérisseuse, elle est invoquée pour la guérison des maux de dents et plus spécialement lors de la pousse des dents chez les nourrissons [1]. Ses attributs iconographiques sont les tenailles ou les pinces (voir l'illustration ci-contre), ainsi que les dents (assez souvent sur une assiette, un plateau ou un mouchoir, parfois répandues sur le sol), le bûcher, etc.
Elle est fêtée le 9 février.
- Lieux de culte
- Agneaux : l'église Saint-Jean-Baptiste, qui avait autrefois une chapelle Sainte-Apolline, possède encore une statue moderne
- Champcervon : église Saint-Martin (statue en pierre, 15e s.)
- La Chapelle-Urée : église Notre-Dame (statue, 17e s. disparue).
- Coutances : chapelle Sainte-Apolline dans la cathédrale
- Trelly : fontaine Sainte-Apolline.
Représentations
- Le musée d'art et d'histoire d'Avranches possède un haut-relief représentant le martyre de la sainte et datant du XIVe ou XVe siècle ; le curé de Sainte-Eugienne avait acheté cet objet en 1835 pour son église et l’avait donnée neuf ans plus tard à Édouard Le Héricher pour le musée, probablement à cause de « la lubricité des bourreaux occupés à arracher les dents de la sainte » [2].
- à Saint-Aubin-de-Terregatte, statue en bois du 16e siècle dans l'église Saint-Aubin
- à Sainte-Eugienne, statue en plâtre dans l'église Sainte-Eugienne
- à La Chapelle-Urée, bas-relief du 15e s. dans l'église Notre-Dame, disparu
- à Marchésieux, haut relief du 16e s. dans l'église Saint-Manvieu
- à Villiers-le-Pré, statue dans l'église Saint-Pierre
- au Val-Saint-Père, statue du 18e et médaillon dans un vitrail dans l'église Saint-Pierre
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Bibliographie
- Jean Seguin, Saints imaginaires, dévotions populaires, lib. Guénégaud, Paris, 1944, p. 74-81 (lire en ligne).
- Benito Castelló Torres, « Identification de sainte Apolline dans l'iconographie », Actes de la Société française d'histoire de l'art dentaire, 2009, n° 14, p. 16-18.
- Stéphane Gallon, « Sainte Apolline, du sang, du sexe, du feu, des épingles et … des dents », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, tome100, fasc. 474, 2023, p.59-102.
Notes et références
- ↑ Hippolyte Gancel, A l'aube de l'an 2000, les saints qui guérissent en Normandie, éd. Ouest-France, 1998, p.8.
- ↑ Hélène Millet, « Sainte-Eugienne, l'église et la paroisse, au Moyen Âge », Revue de l'Avranchin et du pays de Granville, tome 93, fasc.448, 2016, p 238.