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Saint Martin

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Statue de saint Martin exposée dans le logis abbatial de l'abbaye Notre-Dame-du-Vœu

Saint Martin, dit aussi Martin de Tours ou Martin le Miséricordieux, né à Sabaria en Pannonie (aujourd'hui Szombathely, Hongrie), en 316 ou 317 et mort à Candes (Gaule, aujourd’hui Indre-et-Loire) le 8 novembre 397, est un saint catholique lié au département de la Manche.

Biographie

Statue de la charité de Saint-Martin, dans l'église de Gonneville
Ordination de saint Martin (vitrail de l'église d'Anctoville-sur-Boscq)

Fils d’un officier de l’armée de l’empire romain, il est élevé à Pavie (Italie). À quinze ans, il entre dans l'armée romaine comme légionnaire. La Charité est un épisode célèbre de sa vie durant lequel, alors qu'il est légionnaire, il partage son manteau avec un mendiant aux portes d'Ambianorum (Gaule), aujourd’hui Amiens (Somme).

En 356, il quitte l’armée et se rend à Poitiers pour rejoindre Hilaire, évêque de cette ville depuis 350.

En 361, il s’installe sur un domaine gallo-romain qu'Hilaire lui indique près de Poitiers. Il crée un petit ermitage, que la tradition situe à 8 km de la ville : l’abbaye de Ligugé, où il est rejoint par des disciples. Il y crée la première communauté de moines sise en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité d’évangélisation de Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fait ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.

En 371, l’évêque de Tours, Lidoire, vient de mourir ; les habitants choisissent Martin pour le remplacer mais celui-ci ayant choisi une autre voie n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent et le proclament évêque le 4 juillet sans son consentement ; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là de la volonté divine. À sa mort, en 397, Brice de Tours lui succède.

Au 6e siècle, ses reliques sont ramenées de la région de Tours à Avranches à la demande de saint Léonard et produisent des miracles, si bien qu'on lui édifie un premier temple à Avranches, à l'endroit où en 1845 on a retrouvé un vase renfermant cinq cent pièces d'argent, frappées sous la domination romaine [1]. Autour de cette église qui devint lieu de pèlerinage, s'élèvent d'autres temples sous le patronage de saint Martin.

Il est fêté le 11 novembre, date autour de laquelle se tient la foire Saint-Martin à Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Culte de saint Martin

Les dédicaces à saint Martin figurent parmi les plus anciennes et les plus fréquentes en France, particulièrement dans l’Ouest. Claude Blanguernon en a recensé 35 pour les seuls arrondissements de Cherbourg et de Valognes [2]. Au 16e siècle, Robert Cenalis en comptait 31 dans le diocèse d'Avranches[1].

Aujourd'hui, la chapelle Saint-Martin à Bréhal et 105 églises sont dédiées à saint Martin dans le département.

Voir Catégorie:Hagiotoponyme.

La croix Saint-Martin à Notre-Dame-du-Touchet date du 16e siècle.

Saint guérisseur, il est invoqué pour la guérison du « carreau », de « la patte d'oie », des fièvres, des maladies intestinales et autres maux, selon les lieux [3].

  • à Beuvrigny, une statue ancienne attire « les prières de quelques fidèles espérant la la guérison des maux de leurs enfants  »[3].
  • à Monthuchon, la fontaine Saint-Martin est toujours bien entretenue [3].

Toponymes

Ces dédicaces se sont fixées dans 41 noms de communes en Normandie, dont treize communes ou anciennes paroisses de la Manche :

Divers

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Émile-Aubert Pigeon, « Saint Léonard ou Saint Leodowald de Vains, invoqué par les charretiers », Les petits bollandistes : vie des saints, t.III, 1876, p. 153-155 (lire en ligne)
  2. Claude Blanguernon, Gilles de Gouberville, un gentilhomme du Cotentin 1522-1578, impr. Bellée, 1969.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Hippolyte Gancel, A l'aube de l'an 2000, les saints qui guérissent en Normandie, éd. Ouest-France, 1998, p. 70-71.

Articles connexes

Lien externe